
Tout le mécanisme de l'érection est savamment orchestré par le cerveau. Même au repos, l'état du pénis est sous son contrôle via le système nerveux sympathique. Les réactions sexuelles masculines sont ainsi le résultat direct entre les signaux d'excitation (système parasympathique) et les signaux d'inhibition (système sympathique).
Lors d'une excitation sexuelle, des signaux de stimulation apparaissent au niveau du cerveau et transitent par la moelle épinière jusqu'à la verge via les nerfs érecteurs (système parasympathique). Ces derniers sont directement connectés aux artères et aux corps caverneux du pénis.
Le corps du pénis est formé de structures spongieuses capables de se "gorger" de sang. Les corps caverneux assurent la rigidité de l'érection; Ils sont traversés par les artères profondes du pénis.
Au niveau du pénis, les nerfs excitateurs induisent une augmentation de la concentration de GMPc (guanosine monophosphate cyclique). Celle-ci entraîne un relâchement des muscles lisses des corps caverneux et l'afflux sanguin. Résultat : leur structure spongieuse se remplit et le pénis augmente de volume. mais pour obtenir une érection, la pression doit encore augmenter.
Pour augmenter la pression, le retour veineux est diminué par la compression des veines chargées de drainer le sang hors du pénis. Coincées entre le tissu érectile et l'enveloppe extéireure, ces vaisseaux ne peuvent plus remplir leur office et la verge, comme une éponge, se remplit de sang. Ce phénomène de vasodilatation et de compression veineuse maintient le pénis en érection.
Le retour veineux est théoriquement bloqué jusqu'à l'éjaculation. C'est à ce moment que le phénomène s'inverse : la GMPc, qui est au coeur de l'érection, est dégradée par une enzyme : la PDE5 (phosphodiestérase5), les muscles lissent se contractent de nouveau et le pénis retourne à l'état flacide (mou). En fonction de l'éâge, une nouvelle érection pourra survenir plus ou moins rapidement.
Face aux troubles de l'éréction, des traitements médicamenteux peuvent agir à différents niveaux : des médicaments tels que le tadalafil, le vardénafil ou le sildénafil inhibent la PDE5 et maintiennnent un tauix important de GMPc.
D'autres médicaments imitant la dopamine, un neurotransmetteur, stimulent les zones du cerveau responsables de l'excitation et de l'érection. C'est le cas de l'apomorphine (commercialisée sous les noms d'Ixense et Uprima).
- David Bême
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