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À Keur Ngatta, dans le département de Nioro, les agriculteurs rencontrent de sérieuses difficultés pour écouler leur production d’arachide. Cette situation, dénoncée par le mouvement Arr Sunu Momel, met en lumière les défis auxquels font face les paysans locaux. Bassirou Ba, président du mouvement, a exprimé son indignation face à la fermeture de plusieurs "seccos" (points de collecte) dans certaines localités, une décision qu’il attribue à la gestion de la SONACOS. Lors d’une tournée dans les lieux de collecte du département de Nioro, notamment dans la commune de Médina Sabakh, il a interpellé le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, les exhortant à respecter le principe "joub, jubal ak jubantil" (justice, équité et transparence).
Bassirou Ba déplore particulièrement la fermeture des seccos à Ndiguiraye, Keur Ngatta et dans d’autres zones, une situation qui touche plus de 25 villages. Selon lui, cette crise menace de famine des milliers de familles. « Les producteurs sont contraints de brader leurs récoltes pour subvenir aux besoins de leurs foyers. Certains peinent même à trouver des acheteurs », a-t-il expliqué. Il pointe du doigt les limites financières de la SONACOS, qui n’a pas les fonds nécessaires pour absorber l’ensemble de la production, ainsi que les difficultés des opérateurs privés à racheter les graines des paysans.
À Keur Ngatta, la situation est encore plus critique : l’arachide reste entre les mains des agriculteurs, épuisés par cette impasse. Bassirou Ba accuse la SONACOS de favoritisme dans l’achat des graines et appelle l’État à intervenir rapidement pour rouvrir les seccos fermés et garantir une commercialisation équitable. « Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour que cette crise ne se reproduise plus », a-t-il insisté, réclamant des solutions concrètes et urgentes.
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