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Une affaire de détention, d'usage et de cession de drogue, impliquant trois personnes, a été jugée à la barre des flagrants délits du tribunal de Mbour.
En effet, F. G. Ndiaye a été appréhendé avec 11 comprimés d’ecstasy. A la barre, il a déclaré qu’il s’agissait d’une commission pour un ami du nom de B. Faye. "La drogue ne m'appartient pas. C'était une commission. Je devais le remettre à un certain B. Faye, qui m'a demandé d'aller récupérer un paquet auprès d’I. Cissé. C'était pour la célébration d'un anniversaire. Quand j'ai appelé sur son téléphone, c'est R. Guèye, la copine du fournisseur, qui a répondu et lui a expliqué la route qui mène à leur appartement", explique F. G. Ndiaye.
Cependant, sa version devant le tribunal diffère de celle donnée lors de l’enquête. Il avait déclaré qu'il voulait sortir avec des amis et passer du bon temps.
I. Cissé avoue avoir remis la drogue à F. G. Ndiaye suite à la demande de B. Faye. R. Guèye, compagne d’I. Cissé, nie toute implication directe, affirmant qu’elle ignorait la remise de drogue par son compagnon. Elle reconnait quand même avoir expliqué à F. G. Ndiaye le chemin qui mène à leur maison.
La présidente du tribunal déplore les effets destructeurs de la drogue sur la jeunesse, tout en reprochant aux accusés leur quête d’argent.
Selon le procureur, les faits de transaction de drogue sont avérés, malgré les dénégations des accusés.
La défense, représentée par Me Abdoulaye Tall, plaide l’absence d’intention criminelle chez son client F. G. Ndiaye et demande une application clémente de la loi. La défense a tenté de démontrer que F. G. Ndiaye n’avait pas l’intention de consommer ou de vendre la drogue, mais il a agi uniquement en tant qu’intermédiaire.
Le procureur explique que les prévenus ont été interpellés par les éléments de la police de Saly, suite à une dénonciation. La transaction portant sur la drogue est constante, seul le fait d'avoir indiqué qu'il était juste commissionnaire a varié, a-t-il affirmé. Et que malgré leurs dénégations, les faits en l'espèce sont établis.
Le procureur a requis deux ans pour le couple et six mois pour F. G. Ndiaye.
Dans cette affaire, l'élément intentionnel est absent, a défendu Me Abdoulaye Tall. Ne serait-ce qu'au bénéfice du doute, il a demandé au tribunal de relaxer son client ou de lui faire bénéficier d'une application extrêmement bienveillante de la loi.
Délibéré le 28 janvier.
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