L’homme d’affaires est décédé ce mercredi 3 juillet à 77 ans. Ce Thiessois aura marqué le secteur des hydrocarbures. Mais pas que. Le Quotidien, L’AS et Walf, notamment, ont brossé son portrait posthume.
1. Itoc
Abdoulaye Diao, à l’état civil, était également connu sous «Baba Diao Itoc» (International trade oil aind shipping), du nom de l’entreprise qu’il a fondée en 1985 avec la somme de 500 mille francs CFA. Après ses études en France et un passage dans l’administration, en tant que conseiller technique au ministère du Développement industriel et de l’Artisanat, il plonge dans le business des hydrocarbures. «C’est aux côtés de Cheikh Fall [ancien PDG d’Air Afrique] qu’il va apprendre les rudiments du marché du négoce et du transit», rapporte Le Quotidien. Au bout de quelques années, poursuit le journal, il se lance à son propre compte avec Itoc. Ses partenaires sont l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, le jadis consultant en économie pétrolière Djibril Thiongane et Mohamed Cissé, qui fut ministre d’État et conseiller de l’ancien Président béninois Mathieu Kérékou (1972-1991 puis 1996-2006).
2. Petrosen
Alors qu’il avait à peine la trentaine, rembobine Le Quotidien, le jeune ingénieur fraîchement sorti de l’École centrale de Lille et de l’Institut français du pétrole (IFP) de Paris participe à la rédaction des statuts de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). C’est ce bras armé de la politique du gouvernement en matière d'hydrocarbures qui, avec Woodside, «a fait jaillir les premières gouttes de pétrole» au Sénégal, salue l’expert en infrastructures Moustapha Diakhaté, interrogé par Wal fadjri.
3. Léopold Senghor
C’est le premier Président du Sénégal, Léopold Senghor, qui offrit à Baba Diao, bac C en poche avec mention Très Bien et lauréat du concours général, la bourse d’État qui lui permit de poursuivre ses études en France. C’est aussi le poète-Président qui attira au bercail le jeune ingénieur quelques années plus tard, après ses diplômes à Lille et Paris. C’est ainsi que le défunt fondateur d’Itoc intégra le ministère du Développement industriel et de l’Artisanat comme conseiller technique. D’abord sous Louis Alexandrenne puis avec Cheikh Hamidou Kane, précise Walf Quotidien.
4. Premier bateau de pétrole
En fondant Itoc en 1985, Baba Diao plongeait dans l’inconnu. «Les débuts, comme toute entreprise, étaient difficiles. Ses proches s’interrogeaient même sur sa capacité à régler son loyer, rapporte Le Quotidien. Mais sa ténacité lui a permis de supporter les obstacles. Il se fraie un chemin par les grandes entreprises telles que Total et Mobil pour gagner un appel d’offres lancé par la Société africaine de raffinage (SAR) pour la fourniture de pétrole brut.» L’opération, évaluée à pas moins de 50 millions de dollars (30,6 milliards F CFA) à l'époque, fut une réussite. «En respectant ses engagements, indique le journal, il gagne la confiance de ses partenaires et par la même occasion, il met l’entreprise Itoc sur les rails de l’excellence.»
5. Footballeur
Dans son portrait posthume consacré à Baba Diao, L’AS a surligné le passé de footballeur du défunt. «Capitaine de l’équipe de navétanes du quartier Malamine Senghor, il aurait pu se forger une bonne carrière professionnelle avec le ballon rond, nous soufflent plusieurs témoins. Selon ces derniers, il était élégant avec le ballon, comme du reste l’autre Abdoulaye, son petit frère, qui a fait les beaux jours de l’Union sportive du Rail», relaye le journal.
6. «Diao maths»
Baba Diao était un matheux. Au lycée Malick Sy de Thiès où il a obtenu son bac C avec la mention Très Bien, il était surnommait «Diao maths». «C’est un maître des intégrales, de toute nature, et des équations différentielles, et nul n’osait rivaliser avec lui dans ce domaine de la science, acquiesçait son conseiller Jean-Michel Seck dans un texte d’hommage, repris par Walf, publié en septembre 2022 dans Le Quotidien. Peu de Sénégalais savent que Baba Diao, féru de mathématiques et de physiques, continue, tard le soir, aujourd’hui encore et à son âge, à résoudre des équations avant de confier ses rêves à la nuit.»
7. Forbes
Dans un entretien-hommage à Baba Diao paru ce jeudi 4 juillet dans Walf, l’expert en infrastructures Moustapha Diakhaté rappelle, citant Forbes Afrique, que le fondateur d’Itoc «fai[sai]t partie des hommes les plus riches de l’Afrique au sud du Sahara». Le même magazine indique que son entreprise pèse plus de 600 millions de dollars (environ 360 milliards de francs CFA). Fondateur de la banque Outarde, Baba Diao compte en plus des parts dans la SAR et dans Puma Énergie, notamment.
8. Ami des politiques
Baba Diao comptait ses amis dans le milieu des affaires, de la religion, des médias, mais aussi dans la sphère politique. Le Quotidien le décrit comme «l’un des Sénégalais les plus respectés». Le journal de poursuivre : «Conseiller spécial de Macky Sall, il connaissait l’ancien Président depuis plus de 25 ans. Il était également très proche de Ousmane Tanor Dieng. Abdou Diouf faisait partie de ses amis.»
9. Ferme de Pout
Le fondateur de Itoc aimait les maths et le pétrole, mais il était resté très attaché à ses racines culturelles. «Chaque weekend, souffle Le Quotidien, il passait du temps avec sa famille dans sa ferme de Pout, un espace moderne où il fait de l’élevage, une activité qu’il adore, comme tout bon peul.»
10. Héritier
Selon l’expert en infrastructures Moustapha Diakhaté, l’héritage de Baba Diao est entre de bonnes mains. Il prédit que les lieutenants de l’homme d’affaires ont les épaules pour prendre la relève, mais il mise surtout sur l’un des enfants de ce dernier, Moussa Diao, «brillant et si discret». «Il a pu anticiper les mutations en cours et orienter Itoc dans le négoce physique et électronique. Ce qui laisse présager d’un avenir prometteur pour le groupe dans un secteur où nous serons producteurs de pétrole et de gaz, avec un potentiel de création de valeur ajoutée presque illimitée», table Diakhaté. Ancien du Prytanée militaire de Saint-Louis, ce dernier a fourbi ses armes, notamment à la tête d’Addax-Ory, «un groupe pétrolier basé à Genève (Suisse)», souligne Walf.
1. Itoc
Abdoulaye Diao, à l’état civil, était également connu sous «Baba Diao Itoc» (International trade oil aind shipping), du nom de l’entreprise qu’il a fondée en 1985 avec la somme de 500 mille francs CFA. Après ses études en France et un passage dans l’administration, en tant que conseiller technique au ministère du Développement industriel et de l’Artisanat, il plonge dans le business des hydrocarbures. «C’est aux côtés de Cheikh Fall [ancien PDG d’Air Afrique] qu’il va apprendre les rudiments du marché du négoce et du transit», rapporte Le Quotidien. Au bout de quelques années, poursuit le journal, il se lance à son propre compte avec Itoc. Ses partenaires sont l’ancien président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, le jadis consultant en économie pétrolière Djibril Thiongane et Mohamed Cissé, qui fut ministre d’État et conseiller de l’ancien Président béninois Mathieu Kérékou (1972-1991 puis 1996-2006).
2. Petrosen
Alors qu’il avait à peine la trentaine, rembobine Le Quotidien, le jeune ingénieur fraîchement sorti de l’École centrale de Lille et de l’Institut français du pétrole (IFP) de Paris participe à la rédaction des statuts de la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen). C’est ce bras armé de la politique du gouvernement en matière d'hydrocarbures qui, avec Woodside, «a fait jaillir les premières gouttes de pétrole» au Sénégal, salue l’expert en infrastructures Moustapha Diakhaté, interrogé par Wal fadjri.
3. Léopold Senghor
C’est le premier Président du Sénégal, Léopold Senghor, qui offrit à Baba Diao, bac C en poche avec mention Très Bien et lauréat du concours général, la bourse d’État qui lui permit de poursuivre ses études en France. C’est aussi le poète-Président qui attira au bercail le jeune ingénieur quelques années plus tard, après ses diplômes à Lille et Paris. C’est ainsi que le défunt fondateur d’Itoc intégra le ministère du Développement industriel et de l’Artisanat comme conseiller technique. D’abord sous Louis Alexandrenne puis avec Cheikh Hamidou Kane, précise Walf Quotidien.
4. Premier bateau de pétrole
En fondant Itoc en 1985, Baba Diao plongeait dans l’inconnu. «Les débuts, comme toute entreprise, étaient difficiles. Ses proches s’interrogeaient même sur sa capacité à régler son loyer, rapporte Le Quotidien. Mais sa ténacité lui a permis de supporter les obstacles. Il se fraie un chemin par les grandes entreprises telles que Total et Mobil pour gagner un appel d’offres lancé par la Société africaine de raffinage (SAR) pour la fourniture de pétrole brut.» L’opération, évaluée à pas moins de 50 millions de dollars (30,6 milliards F CFA) à l'époque, fut une réussite. «En respectant ses engagements, indique le journal, il gagne la confiance de ses partenaires et par la même occasion, il met l’entreprise Itoc sur les rails de l’excellence.»
5. Footballeur
Dans son portrait posthume consacré à Baba Diao, L’AS a surligné le passé de footballeur du défunt. «Capitaine de l’équipe de navétanes du quartier Malamine Senghor, il aurait pu se forger une bonne carrière professionnelle avec le ballon rond, nous soufflent plusieurs témoins. Selon ces derniers, il était élégant avec le ballon, comme du reste l’autre Abdoulaye, son petit frère, qui a fait les beaux jours de l’Union sportive du Rail», relaye le journal.
6. «Diao maths»
Baba Diao était un matheux. Au lycée Malick Sy de Thiès où il a obtenu son bac C avec la mention Très Bien, il était surnommait «Diao maths». «C’est un maître des intégrales, de toute nature, et des équations différentielles, et nul n’osait rivaliser avec lui dans ce domaine de la science, acquiesçait son conseiller Jean-Michel Seck dans un texte d’hommage, repris par Walf, publié en septembre 2022 dans Le Quotidien. Peu de Sénégalais savent que Baba Diao, féru de mathématiques et de physiques, continue, tard le soir, aujourd’hui encore et à son âge, à résoudre des équations avant de confier ses rêves à la nuit.»
7. Forbes
Dans un entretien-hommage à Baba Diao paru ce jeudi 4 juillet dans Walf, l’expert en infrastructures Moustapha Diakhaté rappelle, citant Forbes Afrique, que le fondateur d’Itoc «fai[sai]t partie des hommes les plus riches de l’Afrique au sud du Sahara». Le même magazine indique que son entreprise pèse plus de 600 millions de dollars (environ 360 milliards de francs CFA). Fondateur de la banque Outarde, Baba Diao compte en plus des parts dans la SAR et dans Puma Énergie, notamment.
8. Ami des politiques
Baba Diao comptait ses amis dans le milieu des affaires, de la religion, des médias, mais aussi dans la sphère politique. Le Quotidien le décrit comme «l’un des Sénégalais les plus respectés». Le journal de poursuivre : «Conseiller spécial de Macky Sall, il connaissait l’ancien Président depuis plus de 25 ans. Il était également très proche de Ousmane Tanor Dieng. Abdou Diouf faisait partie de ses amis.»
9. Ferme de Pout
Le fondateur de Itoc aimait les maths et le pétrole, mais il était resté très attaché à ses racines culturelles. «Chaque weekend, souffle Le Quotidien, il passait du temps avec sa famille dans sa ferme de Pout, un espace moderne où il fait de l’élevage, une activité qu’il adore, comme tout bon peul.»
10. Héritier
Selon l’expert en infrastructures Moustapha Diakhaté, l’héritage de Baba Diao est entre de bonnes mains. Il prédit que les lieutenants de l’homme d’affaires ont les épaules pour prendre la relève, mais il mise surtout sur l’un des enfants de ce dernier, Moussa Diao, «brillant et si discret». «Il a pu anticiper les mutations en cours et orienter Itoc dans le négoce physique et électronique. Ce qui laisse présager d’un avenir prometteur pour le groupe dans un secteur où nous serons producteurs de pétrole et de gaz, avec un potentiel de création de valeur ajoutée presque illimitée», table Diakhaté. Ancien du Prytanée militaire de Saint-Louis, ce dernier a fourbi ses armes, notamment à la tête d’Addax-Ory, «un groupe pétrolier basé à Genève (Suisse)», souligne Walf.
15 Commentaires
Je ne peux que m'incliner devant la memoire de ces capitaines d'industrie et de l'economie. Des modèle d’entrepreneur, créateur d’entreprises, formateur de talents et créateur et inspirateur de marchés financiers .voilà des gens de l'ombre qui créent beaucoup d'emploi dans leur domaine et apporte beaucoup à leur pays sans tambours ni trompette, on le les entend jamais ni à la télé ni dans les médias, ni dans les meeting politique,ni dans les soirées où ils se font chanter par des laudateurs..
Des exemple pour les jeunes, il ne font pas de bruit et pourtant il ont beaucoup réalisé.Tous ceux qu'ils ont eu ,ils l'ont eu grâce à la sueur de leur front.Ce ne sont pas des fils..de..Au contraire ils viennent pour la plupart de famille modeste voir pauvre ,mais grave à leur abnégation, ils sont arrivés au sommet, en laissant des milliards en héritage à leurs enfants
Je me demande ce que l'Etat peut faire pour ces personnes qui ont su exister grace a leur savoir faire et leur genie des affaires ou du business. l'Etat doit toujours prendre en compte leurs interets dans la stragie de l'emergence economique du Pays. Cela se fait dans la discretion loin des reagards du public et de medias.
Reply_author
En Juillet, 2024 (16:14 PM)Par exemple ceux qui ETAIENT en Europ, USA et Canada ont tous une maison mais celle-ci appartient à la banque. Ils vont vouloir gonfler le prix et ne pas déclarer la dette liée à cette maison.
Au Canada tout le monde a un bien immobilier avec 5% d'apport et pendant les 10 premières années la dette ne bouge pas. Donc quelqu'un qui déclare une maison de 300 mille doit déclarer 285 mille dollars de dette. Ce qui fait une valeur nette de 15 mille.
Merci de vérifier et de rendre disponible leur patrimoine afin qu'on puisse dénoncer ces potentiels voleurs. J'en connais un qui était au Canada capable de cela.
Bonne chance à vous tous!
Reply_author
En Juillet, 2024 (18:18 PM)Un self made man.
Mais toi que feras-tu pour ton famille, pour ton pays?
Reply_author
En Juillet, 2024 (10:26 AM)Delengue
En Juillet, 2024 (14:30 PM)Mais aujourd’hui on parle de Monsieur Diaw disparu … concentre toi au moins sur lui .
Mme
En Juillet, 2024 (14:34 PM)Reply_author
En Juillet, 2024 (15:02 PM)Reply_author
En Juillet, 2024 (15:55 PM)ce qui fait 76 ans probablement .
Tiguisd
En Juillet, 2024 (18:19 PM)Pere Boukhar
En Juillet, 2024 (15:57 PM)Xeme
En Juillet, 2024 (16:04 PM)Moi, je retiens le partenaire de ce même Trafigura dans un marché de fourniture de fuel à la SAR, et ils avaient fourni du mauvais fuel qui avait entraîné des coupures de courants réguliers au Sénégal, participant à la diabolisation de Wade.
Moi, je retiens celui qui, au bout de ce combat contre Wade et le Sénégal, de cette façon, est devenu conseiller en énergie de Macky Sall, pour introduire les négriers de Trafigura (empoisonneurs des africains) et Bictogo (leur protecteur en Côte d'Ivoire) au palais de la république. Ce qui avait entraîné l'introduction de Bictogo dans les affaires du Sénégal (passeport et visa biométriques,SNEDAI), nous coûtant plus de 12 milliards sans aucune réalisation au Sénégal.
Voilà. La vérité restera la vérité, au delà des êtres humains et de ce qui leur arrive. C'est quand on vit qu'on doit le savoir et en tenir compte.
Eh Oui
En Juillet, 2024 (16:18 PM)Mais aujourd'hui si on n'est pas escroc ou dealer ou leche cul .....
Le nouveau type de sénégalais vraiment
Thiessois ?
En Juillet, 2024 (17:07 PM)1/ Feu Djily Mbaye : a fait de louga une vraie ville, en construisant des avenues, un lycée, un hôpital, des HLM, des bâtiments administratifs, des mosquées et j’en passe. A largement contribué à la modernisation de Touba, en participant à de grands travaux sous Baye Lahat. A construit cité faycal, la plus moderne de Dakar à l’époque, sans compter de grands immeubles comme SDIH.
2/ Feu Ndiouga Kébé : a beaucoup contribué à l’essor moderne de Touba, a construit des forages, des châteaux d’eau, des routes, de grandes mosquées un peu partout. A largement participé à la modernisation de Dakar, avec le plus grand immeuble jamais construit à l’époque, ainsi que beaucoup d’autres bâtiments, des supermarchés, une grande clinique, en avance sur son époque. Idem pour sa ville Kaolack avec les hôtels, palais, etc.
Pour les autres riches sénégalais, il y a la cité Aliou Sow, le dara de cocki, et j’en passe.
Pourtant par rapport aux montants qu’on annonce comme fortune d’un seul homme, les illustres personnes ci-dessus, même multimilliardaires, paraîtront comme des pauvres, Par contre, à Thiès, je ne vois ni routes, ni hôpital, ni centres de santé, ni lycée, ni école, ni laboratoire, ni cité, ni équipements collectifs, ni grande mosquée (hormis A diop), rien, Rien qui porte la signature d’un homme. Et quelle que soit la volonté de discrétion, on ne peut pas cacher certains actes ou réalisations d’envergure dans ce pays. Donc laissons les Thiessois tranquilles.
Au plan scientifique, personne n’a honoré le Sénégal plus que le Pr Souleymane Mboup, qui joua une tôle majeur dans les découvertes sur le sida, au moment où l’Europe et les USA se glorifiaient des Pr Luc Montanier étaient Robert Gallo.
Mbidou
En Juillet, 2024 (18:17 PM)Dave67
En Juillet, 2024 (17:58 PM)Dave67
En Juillet, 2024 (17:58 PM)Participer à la Discussion