Une femme âgée de quarante neuf ans est arrêtée par la police de Guédiawaye pour vol. En fait, Awa Sène a expliqué aux policiers que c'est parce qu'elle était dans l'obligation de trouver de l'argent pour préparer à manger qu'elle a commis ce forfait. Ci-dessous elle rentre dans les détails de ce fait qui lui a valu un emprisonnement.
Avec trois mille cinq cent francs (3 500Fcfa) comme capital et intérêt réunis, Awa Sène qui avait une envie folle de déguster du poisson de qualité, eut l'idée de se rapprocher de son boutiquier pour un prêt. Portant sur la somme de trois mille francs Fcfa (3000Fcfa) dont elle avait besoin pour compléter les six mille francs (6500Fcfa) nécessaires pour acheter le poisson qu'elle souhaite manger. A sa grande surprise, Awa Sène se rend compte que non seulement le boutiquier a refusé de lui remettre cet argent, mais aussi, le même boutiquier à qui elle devait neuf mille francs (9000Fcfa ) depuis longtemps, finit par arracher les trois mille francs qu'elle détenait. Awa Sène se retrouve maintenant sans sou. Le coeur gros, et au bord des larmes, elle prend congé du boutiquier et se met à vadrouiller dans les artères de Guédiawaye. Au cours de sa flânerie, elle rencontre dans une ruelle déserte une fillette de quatre ans, portant des boucles d'oreilles de valeur. Elle eut envie de les lui prendre. En un laps de temps, elle y parvient. Malheureusement pour elle, au moment de prendre congé de la môme, le père de celle-ci surgit et surprend la dame qui tient par la main la petite I.S. Avant même que le père de l'enfant ne pipe mot, c'est la petite elle-même qui désigne du doigt Awa Sène et déclare qu'elle vient de lui prendre ses boucles d'oreilles. Prise au collet par le papa de la petite, Awa Sène est vite entourée d'une foule de curieux, qui la dévorent du regard, médusés par le comportement de la dame. Conduite manu militari au commissariat de Guédiawaye, Awa Sène révèle que c'est parce qu'elle n'avait aucun rond et qu’elle voulait préparer un repas, qu'elle a agi de la sorte. Certes, elle s’est confondue en excuses par la suite, la police l'a simplement placée entre quatre murs, avant de l'acheminer plus tard devant le Procureur de la République.
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