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«Le 8 décembre dernier, rembobine le journal, reprenant l'accusatrice, L. Esono est venu lui rendre visite dans son appartement sis à Fass. Au cours de leur discussion, [elle] aurait fait savoir à son petit-ami qu'elle doit se rendre à la banque pour faire un retrait [afin de] compléter la somme de 1,450 million qu'elle garde dans son sac. L'argent est destiné à payer sa scolarité.»
À en croire Mbainodj, le prévenu n'a pas tardé à mettre son plan à exécution: «[Après le retrait à la banque], j'étais sous la douche et il est entré. [Esono] s'est dirigé directement dans ma chambre. Après ma douche, je l'ai rejoint et nous sommes restés jusqu'aux environs de minuit.»
L'étudiante en Médecine dira avoir constaté la perte de son argent, le lendemain, «alors qu'elle était sur le point de se rendre à [l'Université]». La Tchadienne, âgée de 22 ans, met son appartement «sens dessus-dessous», mais rien n'y fait. L'argent reste introuvable, d'après la source.
Qui signale que Esono, interpellé par sa copine, a ainsi réagi : «Sûrement, l'argent est égaré quelque part». Toutefois, relève la plaignante, «après constat d'un envoi frauduleux de 30 000 F Cfa sur son compte Wave, [elle] a contacté le service client qui éveille ses soupçons» surtout que «celui-ci lui a révélé que le destinataire est un certain Louis».
«Quand elle confronte [son petit-ami], ce dernier reconnait [avoir effectué] le retrait, même s'il dit avoir remboursé [les 30 000] le lendemain. Trop tard, sa copine le soupçonne désormais de lui avoir dérobé ses frais de scolarité».
Pire, charge-t-elle, ce dernier n'était pas à son coup d'essai. «J'ai réalisé qu'il avait fait d'autres transferts frauduleux dans mon compte. Je détiens toutes les preuves», martèle l'étudiante, ajoutant que l'accusé «s'est payé un nouveau téléphone portable, des vêtements et des chaussures dans la [même] semaine où son argent a disparu».
Ce n'est pas tout, enfonce Mbainodj, «Esono aurait multiplié les sorties en boîte de nuit et dans les restaurants» peu après les faits.
C'est ainsi que le couple s'est retrouvé à la barre. Sauf que l'étudiant en master, qui proteste, soutient qu'au moment des faits, «il était avec sa seconde petite amie». Son avocat plaide donc la relaxe. Loin d'être convaincu, le maître des poursuites requiert l'application de la loi.
Relaxé des faits de vol, L. Esono a été déclaré coupable d'accès frauduleux dans un système informatique et condamné à deux mois de prison assortis du sursis. Il devra également payer 200 000 F CFA à la partie civile. Celle-ci réclamait 3 millions, complète L'Observateur.
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