Depuis son inauguration, l’Arène nationale, conçue comme un haut lieu du sport et de la culture sénégalaise, s’est transformée en source de désagréments pour les habitants de Pikine-Nord. Insécurité croissante, nuisances nocturnes et ralentissement des activités économiques : les riverains expriment leur ras-le-bol et interpellent les autorités.
Les combats de lutte, qui attirent des milliers de spectateurs, s’accompagnent souvent de débordements violents. Les quartiers voisins de l’arène sont devenus le théâtre d’agressions, de vols et de bagarres, plongeant les habitants dans une insécurité permanente. « Nous ne nous sentons plus en sécurité chez nous, surtout la nuit. Chaque événement met nos vies entre parenthèses », confie un résident du quartier. Malgré la présence des forces de l’ordre lors des grandes manifestations, celles-ci peinent à juguler les troubles qui se propagent aux zones périphériques, loin des promesses de sécurité formulées avant l’ouverture de l’infrastructure.
Les conséquences ne se limitent pas à l’insécurité. Les commerçants locaux, qui espéraient profiter de l’afflux de visiteurs, subissent de plein fouet ces désordres. « Pendant les événements, nous devons fermer nos boutiques pour éviter les pillages ou les incidents, ce qui impacte lourdement nos revenus », témoigne un vendeur de proximité. Ainsi, loin de dynamiser l’économie locale, l’Arène nationale semble avoir freiné les activités dans les environs.
Face à cette situation, les habitants de Pikine-Nord appellent l’État à intervenir rapidement pour restaurer la sérénité dans leur quartier. Ils réclament un renforcement des mesures de sécurité autour de l’arène, des sanctions fermes contre les fauteurs de troubles, ainsi que le respect des engagements initiaux pris lors de la construction de l’infrastructure. Leur souhait : que ce symbole de fierté nationale devienne un véritable moteur de développement local, et non un fardeau pour ceux qui vivent à proximité.
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