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Invité de l’émission « Salam Sénégal » sur la Radio Sénégal Internationale (RSI), Mouhamed Niang est revenu sur le blanchiment de capitaux, un sujet qui fait beaucoup parler les Sénégalais, notamment avec l’affaire Farba Ngom.
« Le blanchiment de capitaux est le processus par lequel on tente de convertir, de dissimuler ou de transférer des fonds. Et quand on parle de fonds, on parle bien entendu d'argent d'origine illicite, issu de faits délictuels ou criminels, que l'on cherche à transférer ou à convertir dans l'économie réelle. C’est cela le blanchiment de capitaux », a expliqué le spécialiste de la conformité et des questions de gouvernance publique.
Selon lui, ce fléau est intrinsèquement lié à des phénomènes tels que la corruption, le détournement de deniers publics, et parfois même le trafic de drogue, avec des impacts dévastateurs sur des secteurs essentiels comme la santé et l’éducation.
« Ces capitaux, qui devraient être investis dans des infrastructures critiques pour nos populations, sont détournés vers des activités illicites. Le blanchiment de capitaux affecte gravement le développement de nos économies », a-t-il souligné.
Pourtant, des outils législatifs et institutionnels existent pour contrer ce phénomène. Mouhamed Niang rappelle que des lois, comme celle adoptée en février 2024, sont régulièrement mises à jour pour répondre aux nouvelles vulnérabilités. De plus, les institutions bancaires et les organismes de contrôle sont mobilisés pour détecter et prévenir ces pratiques.
Cependant, la lutte reste complexe, comme l'a précisé ce passionné des questions de gouvernance publique.
« Le blanchiment de capitaux est une bataille de longue haleine. Les criminels s’adaptent, et il est impératif que nos institutions et nos lois évoluent constamment pour faire face », a-t-il déclaré.
Parmi ses recommandations, M. Niang insiste sur l’importance de renforcer les contrôles, de les rendre plus systématiques et de limiter les failles qui permettent la corruption et le détournement de fonds. « Nous n’avons pas le droit de perdre un seul franc CFA, car nos populations en ont un besoin vital », a-t-il ajouté.
Il a également salué la demande du Président Bassirou Diomaye Faye de publier tous les rapports (IGE, Ofnac, etc.)
Avant d’ajouter que la déclaration de patrimoine est également un gage de transparence.
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Citizen
En Janvier, 2025 (21:38 PM)Participer à la Discussion