L’étau se resserre de plus en plus autour de Sokhna Aïda Diallo, veuve de Cheikh Béthio Thioune. Après avoir été interdite de toute activité à Ngabou, sa résidence habituelle à Touba à l’occasion du magal, la dame a décidé de rappliquer à Madinatou Salam pour y célébrer l’évènement avec toutes les festivités y afférentes. Mais là aussi, elle s’est heurtée à un refus catégorique de l’Etat.
Dans une note, en réponse à une requête de Sokhna Aïda Daillo, le préfet de Thiès, Mor Talla Tine a fait comprendre à la dame qu’elle ne peut pas tenir ses activités en dehors de son espace privé.
« Je porte à votre connaissance que les renseignements dont je dispose font état de menaces réelles d’infiltration, de sabotage et de risques certaines de confrontation. Par conséquent, pour des raisons évidentes de sécurité liées à l’impératif de préservation de l’ordre et de la quiétude, cette manifestation ne peut, en aucun cas, se tenir sur la voie publique », se veut ferme le préfet.
Et l’autorité administrative de lui faire comprendre que même dans le cas où elle décide d’organiser la manifestation dans son domicile comme déjà envisagé, elle et ses disciples doivent se garder de tout débordement sur la voie publique.
En clair, il ne leur est permis d’occuper l’espace public, ni pour des tentes, ni pour un parking, ni pour de la cuisine, encore moins pour un quelconque rassemblement ou procession.
Le préfet invite également Aïda Diallo à ‘’bannir toute forme de sonorisation, notamment les chants, le tam-tam, les haut-parleurs, la musique, etc. ». Il lui demande également de limiter le nombre de participants.
Bref, l’autorité a tout simplement interdit à la veuve de Cheikh Béthio de célébrer le magal avec ses talibés à Madinatou Salam.
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