Pendant la guerre froide, Cuba a développé un type de diplomatie bien particulière en Afrique, une diplomatie dite « de la médecine », tant l'île envoyait de médecins sur le continent et formait des étudiants africains à La Havane. Cette coopération existe encore aujourd'hui avec l'Afrique du Sud par exemple. Tous les ans, ils sont environ 700 étudiants sud-africains en médecine à partir pour 6 ans de formation à Cuba. Mais le partenariat est sérieusement menacé, faute de financements.
Dans le hall des arrivés de l'aéroport international de Johannesburg, familles, amis et même membres du gouvernement viennent accueillir près de 300 étudiants de retour de Cuba. Joseph Tsekelo est l'un d'entre eux.
« Cuba est un pays socialiste, ils ont formé de nombreux de nos médecins depuis les années 90. Leur système de santé est vraiment différent, donc on apprend beaucoup là-bas et on est fiers de ramener ça chez nous. »
Le programme, réservé aux jeunes venant de milieux ruraux, est un héritage des relations proches entre Cuba et l'ANC. « C'est symbolique de nos liens, car Cuba a été à la pointe du soutien des mouvements de libération dans les pays oppressés, explique le secrétaire d'Etat à la Santé Joe Phaahla. Mais c'est aussi à la fois une forte contribution à l'amélioration de nos services de santé. »
Malgré le manque de médecins dans les zones rurales, le gouvernement a prévu de fortement baissé le nombre d'étudiants envoyés à la Havane. « L'an dernier par exemple, on avait 3 000 étudiants à Cuba, avec tous frais payés par le gouvernement. Et les prévisions de notre budget étaient encourageantes, mais l'économie s'est depuis effondrée. »
Le partenariat connait un autre point faible; la barrière de la langue avec des cours dispensés en espagnols pour une pratique en anglais en Afrique du Sud.
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