Une dizaine de ressortissants de la RDC sont morts le week-end dernier dans la province angolaise de Lunda-Norte en marge d'une opération de police visant des étrangers en situation illégale et soupçonnés d'être impliqués dans le trafic de diamants. Depuis le début du mois, des dizaines de milliers de Congolais ont été refoulés, selon des sources congolaises.
Selon plusieurs témoignages venant de la province du Lunda Norte, voisine de la République démocratique du Congo, des ressortissants congolais ont manifesté mercredi dernier dans la ville de Lucapa contre la brutalité de la police angolaise à leur égard.
Les autorités angolaises ont lancé la semaine dernière dans la région une opération visant, selon le porte-parole du gouvernement provincial Armando Cipema cité par les l'AFP, « les étrangers en situation irrégulière dans le pays et notamment dans les maisons d'achat de diamants ».
Certains parmi ces Congolais étaient des jeunes actifs dans l’exploitation artisanale de diamant. Ils auraient utilisé machettes, bêches et divers autres objets contre les policiers commis aux opérations d’expulsion. La police angolaise aurait alors ouvert le feu faisant sur place deux morts, selon la télévision publique angolaise ; cinq morts et plusieurs blessés d’après d’autres sources.
Au total, les violences auraient fait onze morts – dix Congolais et un policier angolais – selon des médias angolais. Un « comité des Congolais vivant en Angola » évoque lui le nombre de quatorze ressortissants de la RDC tués.
Depuis, les services officiels installés au poste frontalier de Kamako, en RDC, rapportent que plusieurs milliers de Congolais ont regagné leur pays. Parmi eux, il y a les refoulés et ceux qu’on appelle les retournés volontaires. A Kamako, certains passent la nuit à la belle étoile et d’autres dans des églises.
D'après certaines estimations rapportées par le HCR, près de 50 000 Congolais auraient traversé la frontière avec le Kasaï ces derniers jours. Un défi pour les ONG et les représentants de l'ONU sur place, comme l'explique Ibrahima Diané, porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) pour la région du Kasaï.
1 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2018 (02:06 AM)Participer à la Discussion