Cinq suspects arrêtés pour leur participation présumée à l'attaque contre l'école de police de Cocody, à Abidjan, « ont commencé à parler », a affirmé le porte-parole du gouvernement lors d'un point presse ce mercredi 26 juillet. Ces hommes auraient pu préparer « des attaques de plus grande envergure », affirment les autorités ivoiriennes.
Cinq assaillants présumés de l’attaque menée contre l’école nationale de police de Cocody, à Abidjan dans la nuit du 19 au 20 juillet, « ont été arrêtés grâce aux caméras de surveillance » que les autorités installent depuis peu à Abidjan, a assuré mercredi 26 juillet le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication Bruno Koné, au terme du conseil des ministres.
Ces cinq suspects, dont certains sont des militaires issus des rangs du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO), « ont commencé à parler », a-t-il poursuivi, refusant de donner plus de détails.
Cependant, Bruno Koné a déclaré qu’en raison « du profil » des suspects et des armes emportées, « nous pouvons imaginer que ces personnes n’allaient pas seulement tirer en l’air mais qu’elles préparaient des attaques de plus grande envergure ». « Les fils vont continuer à être tirés et nous avons bon espoir de remonter jusqu’aux commanditaires », a encore affirmé le porte-parole du gouvernement, rappelant que cette attaque avait fait un mort dans les rangs des forces de l’ordre après des affrontements dans la nuit du 19 au 20 juillet à Yopougon.
Lien entre entre l’attaque de Cocody et celle d’Azaguié
La veille, le nouveau ministre de l’Intérieur, Sidiki Diakité, avait devant la presse établi un lien entre l’attaque menée contre l’école de police de Cocody et celle perpétrée samedi 22 juillet contre la gendarmerie d’Azaguié, à une quarantaine de kilomètre d’Abidjan. « Des indices concordants militent en faveur d’un lien entre l’attaque de Cocody et celle d’Azaguié », a rappelé mercredi Bruno Koné, martelant de nouveau que les armes prises à Cocody avaient été retrouvées dans la foulée.
Ces deux attaques menées à quelques jours d’intervalle surviennent alors que la Côte d’Ivoire accueille du 21 au 30 juillet les Jeux de la Francophonie. Un événement sous haute surveillance dans un contexte sécuritaire tendu : près de 10 000 éléments des forces de sécurité ont été déployés dans la capitale économique ivoirienne pour sécuriser les athlètes et les différentes délégations internationales.
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