Des affrontements ont eu lieu samedi à Douala, la capitale économique du Cameroun, où des dizaines d'opposants ont bravé l'interdiction de manifester pour répondre à l'appel de Maurice Kamto qui revendique toujours la victoire à la présidentielle.
Au moins trois personnes ont été blessées samedi 26 janvier au Cameroun dans une manifestation non autorisée du parti politique de Maurice Kamto, l'ex-candidat à l'élection présidentielle d'octobre, selon le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). "Plusieurs personnes ont été blessées par balle à Douala", la capitale économique camerounaise, a affirmé à l'AFP Paul-Éric Kingue, cadre du MRC et ancien directeur de campagne de Maurice Kamto, par téléphone.
Le MRC de Maurice Kamto, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle du 7 octobre, avait appelé à manifester samedi contre ce qu'il considère comme un "hold-up électoral". L'opposant Maurice Kamto, arrivé deuxième avec 14,23% des voix derrière Paul Biya à la présidentielle, ne reconnaît pas le résultat officiel des urnes validé par le Conseil constitutionnel. Paul Biya, 85 ans dont 36 au pouvoir, avait été réélu avec 71,2% des voix pour un septième mandat consécutif.
Des photos d'au moins trois personnes blessées, dont un conseiller municipal cadre du MRC à Douala, la capitale economique du payus et une avocate renommée du parti, Me Michèle Ndoki, circulaient samedi matin sur les réseaux sociaux. Un autre cadre du parti a confirmé que ces trois personnes avaient été blessées samedi matin.
Il n'était pas possible samedi midi de déterminer si leurs blessures étaient dues à des tirs de balles réelles ou non. Elles ont toutes trois été transportées à l'hôpital de Douala, selon des sources concordantes.
En début d'après-midi, Paul-Eric Kingue a écrit à l'AFP avoir été "interpellé". "J'étais dans mon véhicule dans le quartier Bastos (de Yaoundé), une vingtaine de policiers sont venus me sortir de mon véhicule", a-t-il écrit.
À Yaoundé, une centaine de militants du MRC, selon la presse locale, ont manifesté devant les locaux de la Poste. Des gaz lacrymogènes ont été tirés, ont déclaré plusieurs militants à l'AFP. Le porte-parole de M. Kamto, Etienne Bibou-Nissack, a été "gazé et est hospitalisé", a indiqué un proche. Contactées par l'AFP, les autorités n'avaient pas donné suite samedi midi.
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