Les démons de la violence sont encore de retour en Guinée-Conakry, pays dans lequel les régimes politiques se succèdent et se ressemblent tous. Trois jours d'affrontements et d'Intifadah ont entraîné de blessés, débouché sur des confrontations directes entre forces de l'ordre et manifestants d'une part et entre deux grands communautés d'autre part. C'est dans cette montée des périls que Cellou Dalein Diallo a failli passer de vie à trépas.
Avec un président démocratiquement élu, naïvement, de millions citoyens de Guinéens avaient cru avoir tourné la page du passé pour ouvrir celle de l'espace des libertés démocratiques et de l'émergence économique. Mais deux ans après, le désenchantement et le grand méchant doute se sont définitivement installés sous le principat de Alpha Condé. Tout est parti de la dernière marche de l’opposition politique, réprimée dans le sang et qui a fini par dégénérer en affrontements entre forces de l’ordre et manifestants. Le jour d'après, la journée ville morte de l’opposition sert d'occasion (in)attendue de recourir à plusieurs formes violences dont de nombreux citoyens ont été victimes. Le plus regrettable, est ce nouveau cycle qui a entraîné les communautés peuls et malinkés dans des barbaries dans plusieurs quartiers de la capitale. Des dégâts matériels et des pertes en vies humaines constituent, malheureusement, le triste bilan des journées chaudes que Conakry a connues. Pour les observateurs avisés, la Guinée est en train de subir les conséquences de la mal gouvernance socio-politique initiée par le régime Condé et fondée sur l’exclusion systématique de tous ceux qui se refusent à partager sa vision. Les manifestations et revendications de l’opposition républicaine avaient pour but essentiellement de demander le départ de l'opérateur électoral Waymark d'une part et d’exiger le vote des Guinéens vivant à l’Etranger d'autre part.
Deux points essentiels que le pouvoir amené par le Pr Condé qui entend organiser les prochaines législatives, de façon unilatérale, ne trouve pas nécessaire de prendre en compte. La situation actuelle est telle que le pire pourrait venir de l’ampleur que les affrontements - toujours en cours -, dans certains quartiers, pourraient prendre dans les jours à venir. Des populations, notamment de Bambéto, Koloma et Wanidara se sont plaints des violations de leurs domiciles par les forces de l’ordre, suivies d’arrestations et de matraquages. Des blessés par balles ont été signalés dans certains quartiers de la ville. Parmi les blessés, il y a des jeunes gens dont l’un a eu l’oreille tranchée et l’autre, les orteils coupés ; et les coupables de ces crimes n’ont pas manqué de prier leurs victimes de transmettre leur message au président de l’UFDG l'opposant Cellou Dalein Diallo. L’insécurité qui s’est installée a fini par rendre les déplacements des citoyens quasi-impossibles en certains endroits, au point que la pauvreté et la cherté de vie en rajoutent, chaque jour, au calvaire quotidien. Prenant la situation à la légère, certains responsables politiques accusent, plutôt des loubards et autres badauds de se livrer à des actes de vandalisme, alors que des leaders de l’opposition dénoncent des infiltrations de vandales, à la solde des causes obscures, commis à des actes de destruction de biens privés. Au-delà de ce qui paraîtrait courant et banal en Guinée, il ya que des signes annonciateurs de nouvelles dérives sont déjà patents. L’opinion internationale imprégnée de la crise qui prévaut dans le pays, redoute que la Guinée ne sombre dans une guerre civile, étant entendu, que, déjà, les deux grandes communautés ethniques de la Guinée, [à savoir celle des peuls et celle des malinkés] sont maintenant prêtes à en découdre, bien qu’étant les plus proches. C’est, en effet, la plus grave des conséquences auxquelles les Guinéens peuvent s’attendre. Ce qui suscite de vives interrogations devant cette furie et dans cette orgie de violence, c’est la tentative d’enlèvement dont le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo a fait l’objet dans la nuit du 1er au 2 Mars dernier. En effet, le leader de l’opposition guinéenne averti de ce qui devait lui arriver, avait, sur recommandation d'amis hauts gradés, quitté précipitamment son domicile quelques heures avant l'arrivée de huit pick-up remplis d’hommes en uniforme. Il s’en est suivi une perquisition dans la résidence du leader où il n’y avait plus personne. Qui sont les commanditaires de cette tentative d’enlèvement et quels sont les risques encourus par les hommes commis à une telle mission périlleuse ? Nous y reviendrons.
Hadja Yarie Camara,
Correspondante permanente Lesenegalais.net
14 Commentaires
Bouillabaisse
En Mars, 2013 (12:32 PM)Serv Du Peup
En Mars, 2013 (12:32 PM)Abba
En Mars, 2013 (12:35 PM)C'est vraiment dommage a l'heure ou tous les pays voisins de la guinee essaient de mettre de l'ordre dans leur gouvernance que la guinee aille sombrer dans la violence.
un affrontement entre Peulh et Malinke serait une catastrophe pour ce pays qui peut etre sans beaucoup d'effort de restructuration economique, sociale et politique devenir le poumon economique de l'Afrique de l'Ouest.
je prie le bon Dieu que les coeurs se ressaisissent, que les consciences reviennent aux fondamentaux pour une Guinee de paix et de prosperite.
Citoyen Ouest Africain.
Abba
Daouda25
En Mars, 2013 (12:46 PM)Les soit disants acteurs politiques en Guinee ne connaissant meme pas ce que le jour democratique signifie ou implique. si on active le caractere de l'ethnicite pour penser qu'il est le seul moyen pour arriver au pouvoir, alors ils n'ont plus leur aura ou leur vecu dans le paysage politique guineen, africain voir mondial et universel. Tout ce qu'ils attisent , c'est un autre genocide a l'exemple du Rwanda. cela a commence par le lot de morts, de blesses, de vandalismes et de batailles ethniques depuis vendredi.
la classe politique de ce pays est a blamer et doit accepter la responsabilite entiere de ces exactions car elle n'a jamais eduque encore moins preparer les guineens qu'en politique et surtout en democratie, il n'existe pas de minorite ni de majorite ethnique. ils sont tous des guineens devant penser et oeuvrer au devenir de leur pays, de leur continent et de l'univers en general. ce n'est pas pour rien que les qutres nations nous cataloguent en peuple primitif et sauvage a juste titre. nous leur donnons raison avec ce qui se passe aujourd'hui dans ce pays qui a la limite a la nostalgie de la dictature de Sekou Toure, Lansane Conte et Daddys Camara. Reveillez vous
Frosky
En Mars, 2013 (12:52 PM)Ce sont des tissus de mensonges visant à répandre des insanités. Quels intérêts le pouvoir a t il de vouloir assassiner celloun diallo dans un contexte de violences . Primaire comme article
Alpha Conde
En Mars, 2013 (13:50 PM)Par exemple suivez cet inteview pour en avoir la preuve.
http://www.bloomberg.com/video/guinea-s-conde-says-backs-french-military-in-mali-FN~UxDg8Sf6iBipallZAyA.html
Que DIEU sauve la GUINEE.
Le fonds du probleme est qu'Alpha ne veut pas voir les PEULS en Guinée et comme Cellou est leur leader, il faut l'eliminer. Mais je ne pense pas que cela reglera le probleme.
Quetzalcoatli
En Mars, 2013 (13:55 PM)Khady
En Mars, 2013 (14:05 PM)Auteur
En Mars, 2013 (15:16 PM)Bon Sang
En Mars, 2013 (15:29 PM)sortez de cette barbarie si un seul personne veut sombrer toute une nation le peuple pris en otage pour quoi pas éliminer un a la place des milliers de population inoncent
Léép
En Mars, 2013 (16:31 PM)Zoss
En Mars, 2013 (16:39 PM)Afrique Ouvre Tes Yeux
En Mars, 2013 (18:30 PM)Lllllaaaaaaaa
En Mars, 2013 (11:21 AM)Participer à la Discussion