Des pratiques surprenantes
Une insupportable omerta semble régner en Centrafrique, dès qu’ il s’agit d’évoquer, la problématique de la laïcité. Politiciens, intellectuels, société civile, personne ne s’étonne, ni ne s’interroge, sur l’affirmation de la séparation, de l’Église et de l’État : « La Laïcité ». La constitution du pays est pourtant, sans équivoque. L’Article 18 sur l’État de la Souveraineté énonce : "La République, Centrafricaine est un État de droit souverain indivisible, laïc et démocratique…". L’Article 19, sur les principes de la République énonce encore : "La séparation de l’État et de la Religion…" La religion relève donc, et sans hiatus du domaine privé. Elle ne saurait interférer, ni commander la gestion d’un État souverain et laïque. Les religions dont il s’agit ici, sont des croyances apportées par les colonisateurs, chrétiens, et les razzias esclavagistes arabes. La conversion forcée des Oubanguiens, au protestantisme, au catholicisme et à l’islam ont détruit leurs croyances et leurs Dieux. Le plus emblématique des Dieux des Oubanguiens est « NGAKORA ». Que les colons on relégué dans l’anilisme.
Centrafrique : pays pieux
Il ne s’agit pas ici, de mettre en cause ou de manquer de respect, à la piété des Centrafricains. Mais de demander aux responsables politiques Centrafricains d’observer, et de faire respecter la Constitution. La religion quelle soit doit demeurer dans le domaine privé. Elle doit veiller à inculquer aux hommes et aux femmes, l’amour du prochain, le bien vivre ensemble, la justice et la charité.
La démagogie et l’opportunisme des politiciens centrafricains
Les Églises et autres sectes se réclamant de Dieux se répandent en Centrafrique. Les politiciens s’emparent de cette aubaine pour séduire le peuple. C’est une sorte d’opium du peuple. Pendant les dernières campagnes pour les élections, présidentielles et législatives. Beaucoup de candidats, terminaient leurs discours par un vibrant : "Que Dieu bénisse le Centrafrique… !" Bozizé tout comme le nouveau Premier Ministre appartiennent à des Églises parallèles. Non reconnues par l’Église de Rome. Le premier voyage officiel, à l’étranger du Président Faustin Archange Touadera Fut pour le Vatican. Ce déplacement ressemblait fort à une allégeance au Pape de l’Eglise catholique. Ce qui est incompatible avec la Constitution centrafricaine. Il n’est pas question de mettre en cause l’importance et l’action du Souverain pontife en Centrafrique. Sa venue à Bangui, a contribuée en partie au début du retour de la Paix (SIRIRI) et de la réconciliation. La Laïcité ne doit souffrir d’aucune entorse. Elle est le garant de la liberté cultuelle dans une République apaisée.
Le Centrafrique sort péniblement d’un chaos sanglant qui a surgit en brandissant le faux étendard des religions. C’est hautement suffisant pour mettre les Centrafricains en garde. Il faut, sans renier l’importance de la religion en Centrafrique cesser les « Que Dieu bénisse le Centrafrique… » Ce qui doit sauver le Centrafrique, ce sont la Démocratie et la bonne Gouvernance.
Vive la République centrafricaine laïque, démocratique, une et indivisible!
Afrique
2 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2016 (13:52 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (14:06 PM)Participer à la Discussion