Cinquante personnes ont trouvé la mort au cours d’une spectaculaire évasion survenue ce mercredi aux petites heures du matin au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) communément appelée prison centrale de Makala.
Selon la Fondation Bill Clinton qui établit ce bilan, environ 600 (six cents) détenus se sont évadés de cette maison carcérale. Parmi les évadés, la fondation cite le chef spirituel du mouvement politico-religieux Bundu dia Mayala (BDM), Zacharie Badiengila, alias Ne Muanda Nsemi.
Pour leur part, les autorités congolaises notamment le ministre de la Justice et garde des sceaux, Alexis Thambwe Mwamba, et le porte-parole de la police qui parlent d’une cinquantaine des personnes évadées, ont accusé les adeptes de BDM d’avoir orchestré cette attaque pour libérer leur gourou, Ne Muanda Nsemi.
Ce dernier est détenu depuis le mois de mars à Makala pour plusieurs chefs d’accusation notamment « offense au chef de l’Etat, incitation à la haine tribale, organisation de groupes terroristes, détention illégale d’armes et munitions de guerre, meurtre, incendie criminel, destruction méchante, incitation à la révolte ».
Un avocat du leader de BDM a cependant démenti toute implication du mouvement politico-religieux dans cette évasion de Makala. Il a prévenu qu’il tiendrait le gouvernement responsable de tout ce qui pourrait arriver à son client.
La police qui affirme avoir la situation sous contrôle à Makala, indique avoir récupéré certains prisonniers évadés, sans toutefois en déterminer le nombre.
Selon radio Okapi qui cite des « sources de la prison de Makala », parmi les évadés figurent « trois personnes condamnées dans le cadre du procès de Laurent-Désiré Kabila » assassiné en janvier 2001.
Construite en 1958 avec une capacité d’accueil 1500 pensionnaires, le CPRK hébergeait fin 2016 plus de 7.400 détenus vivant dans des conditions difficiles.
1 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2017 (22:04 PM)Participer à la Discussion