L'arrestation de Pascal Affi N'Guessan, porte-parole de l'opposition ivoirienne et président du Front Populaire Ivoirien (FPI), a été confirmée samedi par un cadre de son parti et une source gouvernementale.
Le porte-parole de l'opposition ivoirienne Pascal Affi N'Guessan, a été arrêté dans la nuit du vendredi 6 novembre au samedi 7 novembre dans la ville d'Akoupé, située à 100 kilomètres au nord d'Abidjan, a appris l'AFP auprès d'un cadre de son parti. Cette arrestation intervient une semaine à peine après la victoire contestée d'Alassane Ouattara à l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire.
"Affi N'Guessan a été arrêté dans la nuit. Il se rendait à Bongouanou", a déclaré Eddie Ane, cadre du Front Populaire Ivoirien (FPI) dont Pascal Affi N'Guessan est le président. "M. Affi N'Guessan a été arrêté près de la frontière avec le Ghana. Il était en fuite", a pour sa part affirmé une source gouvernementale, ce que l'entourage de l'ex-premier ministre conteste. Akoupé se trouve sur la route entre Abidjan et Bongouanou qui n'est pas très loin du Ghana.
"Nous avons appris la nouvelle de son arrestation, je sors de la DST (Direction de la Surveillance du territoire), on m'a répondu qu'il n'y était pas. Je pars à la préfecture de police pour une autre vérification", a précisé à l'AFP un de ses avocats Me Félix Boble.
Trois membres de l'opposition poursuivis pour "complot contre l'autorité de l'État"
Le procureur d'Abidjan Richard Adou avait annoncé jeudi que Pascal Affi N'Guessan, ainsi que l'ancien ministre Abdallah Mabri Toikeusse étaient "en fuite et activement recherchés".
Les deux hommes politiques, ainsi que Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du principal parti d'opposition de l'ancien président qui a déjà été arrêté, font l'objet d'enquêtes pour "complot contre l'autorité de l'État", "mouvement insurrectionnel", "assassinat" et "actes de terrorisme", selon le procureur.
L'opposition qui avait boycotté la présidentielle du 31 octobre dont elle ne reconnaît pas le résultat, avait lancé une campagne de désobéissance civile avant le scrutin. Elle avait aussi annoncé la formation d'un pouvoir parallèle dit de "Conseil national de transition" après l'élection.
Le président Alassane Ouattara, que l'opposition dit ne plus reconnaître comme président a été réélu pour un troisième mandat controversé sur le score écrasant de 94,27 %. Une quarantaine de personnes ont été tuées dans les violences liées à l'élection depuis le mois d'août.
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