Depuis le début de la semaine, les 1100 soldats français de l’opération Licorne sont en état d’alerte et, dès jeudi soir, à la veille de la bataille d’Abidjan, ils sont intervenus en multipliant les patrouilles en véhicules blindés dans plusieurs quartiers de la capitale économique ivoirienne pour mettre fin aux pillages. Comme en Zone 4 pour protéger plusieurs ressortissants français.
Quelque 700 étrangers, dont plus de 200 Français et 500 d’autres nationalités dont de nombreux Libanais, ont ainsi trouvé refuge depuis jeudi à l’ex-base du 43e BIMa (bataillon d’infanterie de marine) où est stationnée la force Licorne en lisière de l’aéroport d’Abidjan, désormais contrôlé par les casques bleus de l’Onuci.
Des forces en réserve
« On ne pourra plus très longtemps rester les bras croisés », confie un officier général, en soulignant que le vote de mercredi soir — à l’initiative de la France et du Nigeria — de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire taire les armes lourdes dans Abidjan et faire partir l’ex-président Laurent Gbagbo donne la base juridique à l’Onuci comme aux soldats français pour « ne pas assister impuissants à des événements qui dégénéraient en guerre civile ».
Selon l’état-major des armées à Paris, « aucune mesure » d’évacuation des quelque 12200 Français et binationaux de Côte d’Ivoire n’était encore envisagée hier midi. Mais la France se dit « prête à prendre toutes les mesures qui s’avéreraient nécessaires ». « La Foudre », un TCD (transport de chalands de débarquement) de la marine nationale, croise ainsi dans le golfe de Guinée et des renforts militaires ont été prépositionnés en Afrique pour intervenir en cas d’urgence.
A Libreville (Gabon), une compagnie de combat (environ 140 hommes) du 3e RPIMa (régiment de parachutistes d’infanterie de marine) de Carcassonne — qui devait rentrer fin février en France — est ainsi restée « en alerte » prête à être projetée en Côte d’Ivoire. Comme deux autres compagnies du 2e REP (régiment étranger de parachutistes) de Calvi et du 13e BCA (bataillon de chasseurs alpins) de Chambéry. Objectif : que les Français d’Abidjan « ne revivent pas l’horreur de novembre 2004 » quand ils furent pris pour cibles par les Jeunes Patriotes de Gbagbo et Blé-Goudé.
2 Commentaires
Alphaone
En Avril, 2011 (09:38 AM)Le Plus Simple
En Avril, 2011 (11:34 AM)Participer à la Discussion