Déjà candidat en 2015, Kouadio Konan Bertin briguera samedi la magistrature suprême. Refusant de rallier le reste de l’opposition, qui a appelé au « boycott actif », il a été le seul à faire campagne face à Alassane Ouattara. Ce qui ne l’empêche pas de lorgner, déjà, le scrutin de 2025.
Kouadio Konan Bertin monte rapidement les quelques marches qui le séparent de l’estrade. Costume sombre, cravate rouge, il prévient son auditoire : il n’a pas dormi de la nuit. En campagne à Odienné et Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, il a peiné à regagner Abidjan à cause des barrages que des manifestants ont érigés près d’Adzopé, à 100 kilomètres au nord de la capitale économique. « J’ai juste eu le temps de prendre une douche et je suis là devant vous », explique-t-il.
KKB se présente, en ce matin du mardi 26 octobre, face au patronat ivoirien. Depuis 2010, c’est une tradition : les candidats à l’élection présidentielle sont invités à venir échanger avec les organisations patronales, à présenter leur projet de développement économique et à défendre leur programme. Mais cette année, il aura été le seul à se plier à l’exercice, Alassane Ouattara s’étant fait représenter par Patrick Achi, le secrétaire général de la présidence ivoirienne qui est aussi son directeur national de campagne.
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