Après plusieurs mois de négociations, les syndicalistes de la fonction publique ont annoncé avoir trouvé un terrain d'entente avec le gouvernement sur la délicate question du stock des arriérés de salaire, chiffré à plus de 249 milliards de francs CFA, soit près de 380 millions d’euros. Un accord pourrait être signé dans les jours à venir.
« Le gouvernement s’est engagé à purger la dette envers les fonctionnaires par tranches, selon un calendrier de paiement qui débutera dès 2018 et selon ses capacités de paiement », s’est félicité Théodore Gnagna Zadi, président de la plateforme nationale des syndicats des organisations professionnelles du secteur public, au lendemain d’une réunion en présence du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. « Les discussions avancent bien. Nous pensons pouvoir annoncer un accord dans les prochains jours », a pour sa part déclaré mercredi 28 juin le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, se gardant de fournir plus de détail.
En janvier, les syndicats de la fonction publique avaient déclenché une grève de trois semaines pour protester contre la réforme des retraites, mais aussi pour exiger le paiement du stock des arriérés de salaires. Si leur mouvement était parvenu à obtenir plusieurs avancées, les négociations butaient depuis des mois sur la délicate et coûteuse question des arriérés, chiffrés selon la plateforme syndicale à 249,6 milliards de francs CFA (près de 380 millions d’euros, NDLR) dus à environ 120 000 fonctionnaires.
La « trêve sociale » bientôt conclue ?
« Des détails techniques doivent désormais être discutés avec le comité mis en place. Pour les 117 000 fonctionnaires concernés, le stock des arriérés varie : certains sont par exemple concernés à hauteur de 500 000 francs CFA, d’autres à hauteur de 15 millions, donc les modalités de paiement ne peuvent pas être les mêmes. Mais nous sommes très heureux que les discussions aient abouti », a affirmé Théodore Gnagna Zadi. Un terrain d’entente trouvé mardi 27 juin lors d’une réunion en présence du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et de plusieurs ministres, dont ceux de la Fonction publique, du Budget, ou encore de l’Économie.
Reste désormais à sceller ces déclarations par la signature d’un accord, qui devra également définir les contours de « la trêve sociale » demandée par Alassane Ouattara. Dans son adresse du 1e mai, le président ivoirien avait en effet appelé le gouvernement et les responsables syndicaux à conclure une trêve sociale« d’ici la fin du mois de juillet ». Selon les syndicalistes, l’accord et la trêve sociale pourraient, sauf revirement, être signés dans les jours à venir.
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