Lorsque « Le Pays au Quotidien » annonçait en novembre 2011 un coup d’Etat en préparation à Bamako, nombreux furent les lecteurs qui nous avaient ri au nez. Des ambassadeurs fort avisés se sont moqués de nous, nous invitant à revisiter les fondamentaux de la géopolitique africaine. On connaît la suite ! Le putsch d’un quarteron d’officiers subalternes conduits par le ténébreux capitaine Amadou Sanogo.
Informés aux meilleures sources, dans la sous-région, nous avions une longueur d’avance sur la plupart de nos confrères d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui, nous revenons à la charge pour alerter notre lectorat, les amis de la démocratie et les Républicains sur des bruits de bottes similaires dans deux autres pays d’Afrique de l’Ouest. Des informations extrêmement sérieuses font, en effet, état de « putschs en préparation au Bénin et dans un pays ayant une frontière commune avec le Sénégal ».
Le cas du Bénin, jusque-là présenté comme un parangon de la démocratie, incite à la réflexion, après la convocation des faits. Son président, Thomas Yayi Boni, semble avoir perdu de sa sérénité depuis sa réélection triomphale – quoique contestée – l’an dernier face à Adrien Houngbédji. Yayi Boni, qui doit achever son deuxième et ultime mandat en 2016, a tenté, en vain, de modifier, à son profit, la disposition constitutionnelle limitant à deux le nombre de quinquennats. Il a dû céder face à la ferme opposition de la population, de la classe politique, de la société civile et de la Cour constitutionnelle, pour une fois unanimes.
Depuis sa réélection, le pays va mal. Les indicateurs économiques sont au rouge, le panier de la ménagère est dramatiquement vide. Le Port autonome de Cotonou, principal pourvoyeur de l’Etat, tourne au ralenti ; la production de coton est au plus mal ; les grèves sont légion et la Grande muette connaît des états d’âme que ne saurait dissimuler l’hyperactivité diplomatique continentale d’un Yayi Boni, actuel président en exercice de l’Union africaine », nous prévient-on à bonne source.
Comme s’il sentait venir les premiers ennuis, un kilomètre à la ronde, et sans doute pour conjurer le syndrome malien, le chef de l’Etat béninois a changé deux fois en l’espace de deux mois son chef d’Etat-major général des armées. Nommé récemment, alors même qu’il s’apprêtait à faire valoir ses droits à la retraite, le général de division Soumanou Oké a passé le témoin, début juillet, au général de brigade Emmanuel Joseph Akpona.
Auparavant, Issoufou Kogui Ndouro, le ministre de la Défense et vieil ami de trente ans du chef de l’Etat, avait été lui-même remplacé et nommé aux Affaires présidentielles. Le nouveau patron de la Défense n’est désormais autre que le président lui-même ! Un peu comme en Côte d’Ivoire, où Alassane Ouattara est également en charge du portefeuille de la Défense.
En dépit de ces mesures pour le moins erratiques et précipitées, la colère gronde dans les casernes, tout comme dans les entreprises où l’on reproche de plus en plus à Yayi Boni de tribaliser le Bénin, la haute administration et les principaux centres de décision », avise un diplomate informé et renseigné sur Cotonou.
Pour rappel, le Bénin, ancien « Quartier latin de l’Afrique », était détenteur, naguère, du triste record de coups d’Etat sur le continent. Premier à initier le cycle des conférences nationales souveraines, en février 1990, les Béninois ont inventé un outil d’intelligence politique qui a donné naissance au « Renouveau démocratique » tout en ouvrant ce que les spécialistes ont fièrement appelé « la troisième vague de la démocratie ». Si le Mali a connu un aggiornamento aussi inattendu que bouleversant, il faut croire que « les temps les plus incertains sont aussi les temps les plus sûrs ». Un Boni prévenu en vaut deux…
Avec le Pays au Quotidien
Informés aux meilleures sources, dans la sous-région, nous avions une longueur d’avance sur la plupart de nos confrères d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui, nous revenons à la charge pour alerter notre lectorat, les amis de la démocratie et les Républicains sur des bruits de bottes similaires dans deux autres pays d’Afrique de l’Ouest. Des informations extrêmement sérieuses font, en effet, état de « putschs en préparation au Bénin et dans un pays ayant une frontière commune avec le Sénégal ».
Le cas du Bénin, jusque-là présenté comme un parangon de la démocratie, incite à la réflexion, après la convocation des faits. Son président, Thomas Yayi Boni, semble avoir perdu de sa sérénité depuis sa réélection triomphale – quoique contestée – l’an dernier face à Adrien Houngbédji. Yayi Boni, qui doit achever son deuxième et ultime mandat en 2016, a tenté, en vain, de modifier, à son profit, la disposition constitutionnelle limitant à deux le nombre de quinquennats. Il a dû céder face à la ferme opposition de la population, de la classe politique, de la société civile et de la Cour constitutionnelle, pour une fois unanimes.
Depuis sa réélection, le pays va mal. Les indicateurs économiques sont au rouge, le panier de la ménagère est dramatiquement vide. Le Port autonome de Cotonou, principal pourvoyeur de l’Etat, tourne au ralenti ; la production de coton est au plus mal ; les grèves sont légion et la Grande muette connaît des états d’âme que ne saurait dissimuler l’hyperactivité diplomatique continentale d’un Yayi Boni, actuel président en exercice de l’Union africaine », nous prévient-on à bonne source.
Comme s’il sentait venir les premiers ennuis, un kilomètre à la ronde, et sans doute pour conjurer le syndrome malien, le chef de l’Etat béninois a changé deux fois en l’espace de deux mois son chef d’Etat-major général des armées. Nommé récemment, alors même qu’il s’apprêtait à faire valoir ses droits à la retraite, le général de division Soumanou Oké a passé le témoin, début juillet, au général de brigade Emmanuel Joseph Akpona.
Auparavant, Issoufou Kogui Ndouro, le ministre de la Défense et vieil ami de trente ans du chef de l’Etat, avait été lui-même remplacé et nommé aux Affaires présidentielles. Le nouveau patron de la Défense n’est désormais autre que le président lui-même ! Un peu comme en Côte d’Ivoire, où Alassane Ouattara est également en charge du portefeuille de la Défense.
En dépit de ces mesures pour le moins erratiques et précipitées, la colère gronde dans les casernes, tout comme dans les entreprises où l’on reproche de plus en plus à Yayi Boni de tribaliser le Bénin, la haute administration et les principaux centres de décision », avise un diplomate informé et renseigné sur Cotonou.
Pour rappel, le Bénin, ancien « Quartier latin de l’Afrique », était détenteur, naguère, du triste record de coups d’Etat sur le continent. Premier à initier le cycle des conférences nationales souveraines, en février 1990, les Béninois ont inventé un outil d’intelligence politique qui a donné naissance au « Renouveau démocratique » tout en ouvrant ce que les spécialistes ont fièrement appelé « la troisième vague de la démocratie ». Si le Mali a connu un aggiornamento aussi inattendu que bouleversant, il faut croire que « les temps les plus incertains sont aussi les temps les plus sûrs ». Un Boni prévenu en vaut deux…
Avec le Pays au Quotidien
12 Commentaires
Fjdj
En Juillet, 2012 (20:07 PM)CE SONT LES OCCIDENTAUX QUI ONT INVENTE L INGERANCE
Un
En Juillet, 2012 (20:11 PM)Que veut on ?
J'ai été étudiant au Maroc : un jour dans un village près de Béni Mellal. Un enfant d'environ 10 ans est venu me consoler. Car selon lui je n'ai choisi de naitre, vivre et mourir dans la pauvreté. Car c'est le sort de l'AFrique et avec le temps ça va s'empirer.
Oh petit enfant, 15 ans sont passés, je suis cadre supérieur et malheureux à chaque fois que j'analyse la situation de notre continent
Melastikou
En Juillet, 2012 (20:20 PM)Pula
En Juillet, 2012 (20:35 PM)Saer
En Juillet, 2012 (21:06 PM)Ousmane.
En Juillet, 2012 (21:18 PM)1passant
En Juillet, 2012 (00:11 AM)Ndiayde
En Juillet, 2012 (01:01 AM)Sinon encore merci à l'armée du Sénégal pour votre discipline vraiment MERCIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Moo
En Juillet, 2012 (01:52 AM)DEPUIS QUAND????? geographie geographie en peril
Sombi
En Juillet, 2012 (03:53 AM)Mais, tant que les politiciens continuerons à se comporter comme des gignols, la voie sera toujours ouverte aux hommes en tenue avide de pouvoir et prompts à sauter sur la moindre occasion.
Les politiciens, un peu plus de vertue, mais surtout, les militaires, dans les casernes et théâtres d'opération.
Lulu Juuf Bis
En Juillet, 2012 (08:20 AM)Phoque
En Juillet, 2012 (18:48 PM)Bien dit commentaire 10.Ce zig marchait comme un phoque . Ca sent l'hypocrisie.
Pour le coup d'état en perspective,la Gambie est toute désignée.La Guinée conakry fermera la marche.
Tous ces pays ont pour dénominateurs communs,le népotisme,le clientélisme.
Pédé comme un phoque ,c'est Yayi boni.Enculard comme un gorille des hautes montagnes,c'est Yameh. Vicelard et franc maçon c'est Condé le "grimpeur".C'est du pareil au même.La mixture est indigeste.Elle vient de la bouche ou de l'égout
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