Le Gabon a la particularité d’être un pays où le PIB par habitant est l’un des plus élevés en Afrique, alors que son IDH est l’un des plus faibles. 55 ans après son indépendance, le pays toujours stable et avec d’immenses ressources, figure parmi les Etats les moyens avancés. Le président Ali Bongo a voulu y remédier avec un Plan stratégique Gabon Emergent (PSGE). Le bilan est mitigé.
« Nous voulons un avenir plus solide et plus sûr pour nos enfants et nous en sommes capables. Notre ambition est de faire du Gabon un pays émergent, en moins d’une génération, d’ici à 2025 », c’était la promesse du président gabonais Ali Bongo Ondimba à son peuple, au moment du lancement du Plan stratégique Gabon Emergent. Ce petit pays d’Afrique centrale en avait grand besoin. Exceptionnellement propulsée par la découverte du pétrole durant les deux premières décennies de l’indépendance, la dynamique de croissance de l’économie gabonaise s’est ensuite essoufflée, avec une moyenne de 2% sur les trente dernières années. Insuffisante, cette croissance a été également fragile car dépendante d’une ressource pétrolière dont la production baisse de façon continue depuis 10 ans. Le tout combiné à une baisse drastique des prix du baril du pétrole, de ces dernières années. Le rapport de Standard & Poor’s de janvier prévoit d’ailleurs une baisse du prix du Brent qui devrait s’établir à 40 dollars le baril en 2016, il serait de 45 $ pour 2017 et 50 $ pour 2018.
En réalité, les revenus du secteur pétrolier ont longtemps masqué une situation intenable, avec des soldes budgétaires et extérieurs hors pétrole déficitaires et une situation des finances publiques insoutenable durablement. Ils ont masqué également un retard dans le développement social et humain. Le Gabon vit le paradoxe d’être un pays à Revenus intermédiaires (PRI) avec des indicateurs sociaux de PMA (Pays les moins avancés). Environ un quart de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, tandis que les conditions sociales restent préoccupantes pour les personnes vulnérables comme les veuves, orphelins et handicapés. Le pays peine aussi à satisfaire efficacement à ses besoins de base, en matière de logement, de santé, de sécurité alimentaire ou de développement des infrastructures. Le plan Gabon Emergent a été spécialement conçu pour y remédier.
Entre réalisations et échecs
Cette vision du Gabon Emergent a été déclinée à travers une stratégie globale et cohérente. Le Plan stratégique Gabon Emergent (PSGE) comporte trois axes stratégiques : la consolidation des fondations de l’émergence, le développement des piliers de l’émergence, la prospérité partagée. Le tout décliné en 28 programmes et 159 actions. Près de 6 ans après son déploiement, les autorités gabonaises sont rassurantes. «L’économie gabonaise a créé en moyenne 3 500 emplois de 2000 à 2009. Entre 2010 et 2015, 12 000 emplois ont été créés en moyenne chaque année», a expliqué Fernand Manfoumbi, responsable du bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), dans une contribution au journal Libération. Les partisans du président mettent en exergue les réalisations du premier septennat, à savoir une croissance soutenue d’environ 6 % sur la période 2010-2014, l’amélioration du cadre légal pour le développement durable, et une augmentation des investissements étrangers dont le total s’élève à 4 milliards de dollars en sept ans. Un optimisme qui n’est pas partagé par les opposants au régime d’Ali Bongo. Ses détracteurs pointent du doigt les nombreux échecs et promesses non tenues du gouvernement actuel et ceux de ces prédécesseurs. Ils font notamment allusion au projet de construction de ponts métalliques, au «flop » du gisement de fer de Belinga, à la construction du chemin de fer Transgabonais Owendo-Belinga, à la gestion jugée calamiteuse de l’accès à l’eau et à l’électricité. Ils dénoncent également la privatisation d’importantes entreprises gabonaises et parlent même de bradage dans le cas de Gabon Télécom.
9 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2016 (14:13 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (14:32 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (14:36 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (15:22 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (15:54 PM)plan senegal emergent
finalement ce sont des plans que les organisation international tel le fmi nous impose
ce sont pas nos propre idee. nos propre plans
ces plan me rappele les programme dajustement structurel. ca va mener nul part
Anonyme
En Mars, 2016 (16:11 PM)Abdoun
En Mars, 2016 (16:35 PM)LES ENNEMIS DE L'AFRIQUE CE SONT LES AFRICAINS.
Laye
En Mars, 2016 (17:23 PM)Anonyme
En Mars, 2016 (20:24 PM)scandaleux
il est complice de la france pour voler son pétrole au peuple gabonais
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