L'ex-président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, inculpé pour son rôle présumé dans les événements du 26 novembre qualifiés de "tentative de coup d'Etat" par le gouvernement, est arrivé vendredi en fin d'après-midi à Abuja, la capitale du Nigeria.
M. Koroma, 70 ans, avait reçu mercredi l'autorisation de la justice de se rendre trois mois maximum au Nigeria pour se soigner. Il s'agit d'"un geste humanitaire", a dit jeudi soir le chef de l'Etat Julius Maada Bio lors d'un discours à la nation.
Selon Sheriff Mahmud Ismail, conseiller de M. Koroma, l'ex-chef de l'Etat (de 2007 à 2018) a embarqué dans un avion de l'armée nigériane.
Il a atterri à Abuja vendredi en fin d'après-midi où il a été accueilli par Mallam Nuhu Ribadu, le conseiller à la sécurité du président nigérian Bola Ahmed Tinubu, et par Omar Alieu Touray, le président de la commission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), selon un journaliste de l'AFP sur place.
Selon la justice sierra-léonaise, la Cour a autorisé l'ex-président à suivre des traitements médicaux au Nigeria "pendant trois mois au maximum à compter de la date de la présente ordonnance et (à condition) que ses garants fournissent des mises à jour médicales régulières, signées et dûment autorisées".
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.
Les combats ont fait 21 morts - 14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants - selon le ministre de l'Information.
Au moins 80 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires, dont 27 sont poursuivis pour "mutinerie".
M. Koroma a été inculpé début janvier de quatre infractions, dont trahison et dissimulation de trahison. Il était placé depuis début décembre sous un régime s'assimilant à l'assignation à résidence.
AFP
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