Les Nations unies s'inquiètent de rapatriements forcés de réfugiés au Cameroun. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) assure que 2 600 Nigérians ont été reconduits de force dans leur pays.
Les récits recueillis par le HCR racontent tous les mêmes scènes : l'arrivée de militaires camerounais qui pressent les réfugiés de partir et les conduisent dans des villages isolés du Nigeria, de l'autre côté de la frontière.
« C'est une violation très grave des lois internationales. Ces retours ont eu lieu contre la volonté des réfugiés. Très soudainement, sans avertissement. Les personnes concernées n'ont même pas eu le temps de rassembler leurs affaires, explique Babar Baloch, le porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés. Cela ne devrait pas arriver. Il s'agit de personnes désespérées cherchant aide et sécurité ».
Le Cameroun dément
Ces accusations sont démenties par le Cameroun. « Il n’y a pas de retour forcé, d’autant plus que avec le Nigeria, je crois que c’était le 2 mars, le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation du Cameroun et le ministre de l’Intérieur du Nigeria, en présence donc du HCR, ont signé une convention selon laquelle le rapatriement se fera de manière concertée, avec l’accord des victimes », a affirmé Issa Tchiroma Bakary, le porte-parole du gouvernement camerounais.
De son côté le HCR, qui a déjà dénoncé à plusieurs reprises des retours forcés, affirme que le phénomène se poursuit, malgré la signature de cet accord sur les retours volontaires au début du mois.
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