La participation des Gambiens aux élections législatives restait timide dans la mi-journée en raison, selon certains d’entre eux interrogés à Banjul par l’envoyé spécial de l’APS, de la forte chaleur et du ramadan.
A Tallinding, un populeux quartier de Serrekunda, en banlieue de la capitale, les électeurs se faisaient désirer en milieu de journée, leur affluence vers les lieux de vote s’étant affaiblie.
Dans la cour d’une école primaire abritant un centre de vote, seuls les observateurs électoraux, les forces de l’ordre, des journalistes et le personnel administratif chargé des bureaux de vote étaient présents. ‘’Ce matin il y avait du monde. Les électeurs tenaient à accomplir leur devoir civique dans la fraîcheur matinale’’, explique Ebraima Manneh, assis à l’ombre généreuse d’un arbre, à quelques dizaines de mètres d’un bureau de vote.
‘’Tout se passe bien. Il n’y a aucun problème à signaler. Le seul souci, c’est que les électeurs désertent les bureaux de vote au fil de la journée’’, explique un superviseur de la commission électorale indépendante (IEC).
‘’Mais vers 17 heures, soit une heure avant la clôture, ils vont revenir’’, espère cet agent de l’IEC trouvé dans un centre de vote du quartier Bantaba, à Banjul.
Un électeur, sous le sceau de l’anonymat, affirme que ‘’les législatives ne drainent du monde en Gambie, le plus souvent’’. ‘’Le scrutin se tient dans un contexte économique difficile’’, ajoute-t-il.
Une chaleur d’étuve sévit dans ce pays majoritairement musulman, où une bonne partie de la population observe le jeûne du ramadan depuis une semaine.
En décembre dernier, la première élection présidentielle du pays sans l’ex-président Yahya Jammeh, depuis un quart de siècle, les électeurs s’étaient fortement mobilisés. Le taux de participation était proche de 90 %, selon la commission électorale indépendante.
Quatre mois après le scrutin présidentiel, cet engouement pour le vote n’est plus de mise pour élire les 53 députés du pays.
Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi.
Au total, 246 candidats investis par 12 partis politiques et 95 coalitions indépendantes convoitent 48 sièges à pourvoir par le suffrage universel.
Le chef de l’Etat, Adama Barrow, réélu dès le premier tour du scrutin présidentiel de décembre, va nommer les personnes chargées d’occuper les cinq sièges restants. Son parti est en lice, à la recherche d’une majorité au parlement.
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Ba
En Avril, 2022 (23:18 PM)Participer à la Discussion