Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 avril, des hommes armés ont tué le chef du groupement touareg d’Inatès, une localité nigérienne non loin de la frontière malienne. C’est la première fois qu’un chef de groupement touareg est assassiné par des jihadistes.
La commune rurale de Inatès, au nord de Tillabéri, et le groupement touareg Tahabanat sont en deuil. Leur chef Arrissal Amdagh a été assassiné dans la nuit par deux hommes armés qui ont réussi à s’introduire chez lui. Ils ont ensuite pris la direction de la frontière malienne distante d’un kilomètre. Une enquête a été ouverte par les gendarmes pour élucider les raisons de ce crime.
Pour tous ceux qui l’ont connu, le chef du groupement d’Inatès était un grand auxiliaire de l’État, très engagé auprès des autorités locales pour la coexistence pacifique entre les communautés.
Plusieurs jeunes ressortissants d’Inatès ont rejoint les jihadistes. Grâce aux opérations de sensibilisation qu’il a menées auprès de sa population avec le soutien de la Haute Autorité à la consolidation de la paix, il a réussi à faire revenir au bercail plusieurs jeunes engagés auprès des jihadistes du nord du Mali. Depuis lors, il était devenu la bête noire des terroristes.
Il suivait de près l’évolution de la situation sécuritaire sur cette bande frontalière jusqu’au Mali, où il avait des relations familiales. La commune rurale d’Inatès accueille plus de 10 000 réfugiés internes et des déplacés maliens qui fuient les violences des terroristes. Car malgré l’état d’urgence et l’interdiction de circuler pour les deux-roues, les jihadistes du nord du Mali continuent de terroriser les populations.
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