L'état de santé du président du Nigeria, actuellement à Londres pour des raisons médicales, inquiète de plus en plus. Au point que le gouvernement a encore été obligé de faire une déclaration mercredi 31 mai pour rassurer l'opinion publique.
« Une fois encore, je veux être très très clair concernant la question de M. le président [Buhari]: il est entre de bonnes mains et il n’y aucune raison de s’alarmer », a affirmé Lai Mohammed, ministre de la communication nigérian, mercredi 31 mai. C’est le credo du gouvernement depuis le mois de février, lorsque le président du pays, Muhammadu Buhari, 74 ans, avait passé près de deux mois à Londres pour des raisons de santé. Il est retourné en Grande Bretagne le 7 mai au soir, laissant son pays dans l’incertitude.
Après trois semaines son épouse, Aisha Buhari, l’a rejoint mardi 30 mai. De quoi alimenter un peu plus les rumeurs au Nigeria.
Les causes de sa maladie n’ont pas été dévoilées, mais il a semblé extrêmement affaibli lors de ses dernières apparitions publiques. En avril, le chef de l’État a manqué trois conseils des ministres, ainsi que le mariage de son petit-fils, affirmant qu’il avait besoin de se reposer davantage. À son retour de Londres il avait confié « n’avoir jamais été aussi malade », alors que ses proches et ses porte-paroles n’avaient cessé de dire qu’il était « en pleine forme ».
Yemi Osinbajo, le remplaçant
Récemment, Muhammadu Buhari a été remplacé par son vice-président Yemi Osinbajo, lors du sommet du G7 en Italie. C’est lui qui assure l’intérim donc, et si Muhammadu Buhari démissionne de la présidence ou s’il vient à décéder pendant son mandat, il accédera au pouvoir. Ce fut aussi le cas de Goodluck Jonathan, en 2010, après la mort d’Umaru Yar’adua.
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