Son siège étant réquisitionné par le camp Gbagbo, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a suspendu ses activités ce mercredi 16 février. Parallèlement, les Abidjanais se ruent dans leurs agences pour effectuer des retraits, par peur d’une paralysie totale du système bancaire.
La situation économique ne s’arrange pas en Côte d’ivoire. Les fermetures de banques s’enchaînent et la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a annoncé mercredi la suspension de ses activités « jusqu’à nouvel ordre », après que le gouvernement du président sortant Laurent Gbagbo a décidé la semaine dernière de réquisitionner ses locaux de son siège à Abidjan.
Réuni à Ouagadougou, le conseil d’administration de la BRVM a émis « les plus vives protestations » contre cette réquisition « par des agents du ministère des Finances du gouvernement du président sortant, appuyés par des Forces de défense et de sécurité, en violation des accords » liant la Bourse et la Côte d'Ivoire.
Dans le communiqué signé de son président Tiemoko Yadé Coulibaly, la BRVM appelle également « tous les acteurs du marché » à ne plus effectuer d'opérations à la Bourse d'Abidjan, qui dépend de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA, huit pays) et où sont cotées une trentaine d'entreprises, pour la plupart ivoiriennes.
Banques prises d’assaut
Cette annonce intervient dans une situation de crise bancaire. Après les menaces de sanctions à l’encontre des établissements travaillant avec le gouvernement Gbagbo, émises par la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO, basée à Dakar), trois banques ont fermé leurs agences lundi - la Bicici (groupe français BNP-Paribas), Citibank (Etats-Unis) et Access Bank (Nigeria). Ce mercredi, la Standard Chattrered (Grande-Bretagne) a suivi le mouvement. Du coup, les Ivoiriens redoutent une paralysie généralisée du secteur bancaire et se ruent vers leurs agences effectuer des retraits.
Pour la première fois depuis le début de la crise ivoirienne, de longues queues se sont formées mercredi à l’extérieur des banques d’Abidjan. Pour éviter l’assèchement des liquidités, Ecobank, dont les agences sont littéralement prises d’assaut, a limité le montant des retraits à un millions de francs CFA par personne et par jour.
7 Commentaires
Eclaircir
En Février, 2011 (20:05 PM)Eclaircir
En Février, 2011 (20:07 PM)Gueldie
En Février, 2011 (20:18 PM)Real
En Février, 2011 (22:00 PM)Obama
En Février, 2011 (22:05 PM)NB: De cette façon je n'ai plus confiance aux banques et autres groupes internationaux
s'ils veulent installer Ouatara en asphyxiant le peuple ivoirien et non le camp Bagbo ,cela devient autres choses
Mec
En Février, 2011 (09:41 AM)3m
En Février, 2011 (09:42 AM)Participer à la Discussion