Des manifestants s'opposent depuis trois jours à une nouvelle loi qui pourrait permettre à Joseph Kabila, président de la RDC depuis quatorze ans, de se maintenir au pouvoir.
Le Sénat se penche ce jeudi sur la loi électorale controversée.
Une ONG accuse la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours, ce que conteste le gouvernement.
« Kabila, dégage ! » Le cri de colère qui traverse la République démocratique du Congo (RDC) depuis trois jours ne s'épuise pas, à quelques heures du vote au Sénat d'une loi électorale controversée qui pourrait permettre au président Joseph Kabila, en poste depuis 2001, de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, en 2016.
Après trois jours d'affrontements, de violences et de pillages, la vie retrouvait un semblant de normalité jeudi à Kinshasa, la capitale. Les forces de l'ordre ont bouclé néanmoins les abords du Parlement et empêchent la presse d'approcher de l'université.
La situation est par contre beaucoup plus tendue à Goma, dans l'est du pays. La police à ouvert le feu à plusieurs reprises sur quatre cortèges de manifestants hostiles au président. Selon un correspondant de l'AFP sur place, deux étudiants ont été touchés par des balles.
42 MORTS SELON LA FIDH
Jeudi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) a accusé la police congolaise d'avoir tué 42 personnes en trois jours en réprimant des « manifestations pacifiques » à Kinshasa, ce qu'a fermement contesté le gouvernement. La FIDH a affirmé :
« Comme cela est malheureusement devenu récurrent en RDC, les forces de sécurité ont à nouveau fait preuve d'une réaction totalement excessive et disproportionnée, en tirant à balles réelles sur des manifestants »
Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a récusé le bilan de la FIDH. « Nous avons douze morts, dont un policier : trois le premier jour, huit le deuxième et un hier », a-t-il affirmé. « La FIDH devient de plus en plus excessive [et est] manipulée par un groupe de Congolais » en exil, a-t-il ajouté, accusant l'ONG de chercher simplement à « nuire au gouvernement congolais ».
LE SÉNAT SE PRONONCE SUR LE TEXTE JEUDI
Un collectif d'opposants a appelé à « occuper massivement » le Parlement pour faire barrage au projet de révision de la loi électorale qui provoque la polémique. Le texte a été adopté samedi par la chambre basse du Parlement et est mis au vote ce jeudi au Sénat.
Si la loi est modifiée, elle permettre à M. Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de la fin de son mandat alors que la Constitution lui interdit de se représenter.
Les ambassadeurs de plusieurs pays occidentaux – Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Belgique, l'ancienne puissance coloniale – exhortent les autorités de la RDC à abandonner ou remodeler ce projet de réforme électorale à l'origine de la flambée de violences.
5 Commentaires
Pif
En Janvier, 2015 (15:22 PM)Attention Cpi
En Janvier, 2015 (16:12 PM)--
En Janvier, 2015 (16:22 PM)Kimm
En Janvier, 2015 (16:33 PM)A Kimm
En Janvier, 2015 (17:51 PM)Participer à la Discussion