Un responsable musulman a été tué par balles mardi soir à Beni, deuxième assassinat du genre depuis mai dans une région de l'est de la République démocratique du Congo où un groupe «islamiste» est accusé du massacre de milliers de civils depuis 2014.
«Je confirme que Cheikh Moussa Djamali a été fusillé alors qu'il revenait de la prière vespérale (du soir). Une personne non identifiée a tiré sur lui et s'est éclipsée dans la nature», a déclaré à l'AFP l'administrateur (maire) du territoire de Beni, Donat Kibuana. «Cheikh Moussa Djamali, de la mosquée de Mavivi, a été tué à son retour en sortant de la prière du soir», a confirmé, toujours à l'AFP, le représentant de la Communauté islamique du Congo (Comico) pour la ville de Beni, Cheik Mustapha Machongani. La victime était le responsable de la mosquée de Mavivi, à 10 km de Beni, non loin de l'aéroport de cette ville et de la principale base de la mission onusienne (Monusco) dans la zone.
Le 1er mai, un autre responsable musulman local, imam dans la grande mosquée de la ville, avait été tué dans les mêmes circonstances. «C'est le même mode opératoire qu'avec Cheikh Aliamini tué début mai, le tireur a visé la tête», a souligné le représentant de la Comico. Plus d'un millier de civils ont été massacrés en territoire de Beni (province du Nord-Kivu) rien que depuis novembre 2019. Les tueries sont attribuées par les autorités au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion ougandaise qui a pris souche depuis des années en RDC, et qui s'illustre par ces violences meurtrières contre les civils.
Le 11 mars, les États-Unis ont placé les ADF parmi les «groupes terroristes» affiliés aux djihadistes de l'État islamique (EI). Le 6 mai, le président congolais Félix Tshisekedi a placé les provinces du Nord-Kivu (est) et de l'Ituri (nord-est) sous le régime de l'état de siège pour tenter de mettre fin aux massacres des civils par des présumés ADF notamment.
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En Mai, 2021 (13:37 PM)Participer à la Discussion