C’est ainsi que le site d’information guinéen Guinée Conakry Infos qualifie l’Erythrée. « Le rapport publié hier par la Commission d’enquête des Nations unies, présente dans un luxe étonnant de détails, les mécanismes systématiques et sophistiqués de violations des droits humains sous le règne dictatorial du président Issayas Afewerki, d’Érythrée depuis un quart de siècle. Toute une génération enfantée dans la douleur faisant incontestablement de ce pays,affirme donc le site guinéen, un 'goulag tropical'. Dans ce rapport fortement documenté,poursuit Guinée Conakry Infos, l’ONU y dénonce 25 ans de crimes contre l’humanité, orchestrés par le régime autocrate du président Issayas Afewerki, qui s’est illustré durant cette longue période par des pratiques exécrables de torture, d’assassinats programmés, de viols, séquestrations, de travaux forcés et autres disparitions planifiées. »
D’ailleurs, pointe Guinée Conakry Infos, « la commission d’enquête souhaite que ce rapport soit transmis pour toutes fins utiles à la Cour pénale international, à La Haye, afin que soient effectivement poursuivis les auteurs ou responsables de ces crimes. Pour que la justice se saisisse aussi rapidement de ce dossier dont l’actualité et le haut degré de criminalité appellent une réponse de toute urgence car, pour les rapporteurs, les autorités érythréennes sont responsables 'd’actes inhumains commis dans le cadre d’une campagne systématique et à grande échelle contre la population civile depuis 1991'. Ce constat a déclenché la réaction immédiate d’Asmara, remarque encore Guinée Conakry Infos, qui a taxé le rapport onusien de 'risible' et d’'infondé' et manquant de 'véritables preuves'. Autant de raisons qui font qu’aux yeux du parti unique au pouvoir, tout ceci prouve 'sa motivation purement politique' dont le seul but est de déstabiliser l’Erythrée. »
Logique guerrière
Il y a quelques mois, dans le quotidien français Le Monde, l’historien Guillaume Blanc et la géographe Marie Bridonneau, décrivaient le régime autoritaire d’Asmara, comme « prisonnier d’une logique guerrière, qui 'tue' sa jeunesse et qui laisse le pays se vider de ses forces vives. Depuis l’indépendance en 1991, constatent les deux chercheurs, la lutte continue à l’intérieur des frontières nationales. En 2001, non seulement le gouvernement décide de maintenir la conscription, mais il purge et interdit aussi partis politiques et médias privés. L’Erythrée devient rapidement une 'prison à ciel ouvert'. Hommes et femmes âgés de plus de 18 ans sont soumis à un service militaire de dix-huit mois, puis à un service civil illimité. Pour échapper à la conscription, beaucoup évitent les espaces publics, se cachent. Près de 10.000 de ces 'déserteurs' sont aujourd’hui emprisonnés, bien souvent dans des conteneurs métalliques, en pleine campagne comme à la périphérie des villes. D’autres, toujours plus nombreux, cherchent à s’enfuir. Obsédées par l’entretien de l’armée, les autorités ont intérêt à laisser une partie de la population quitter le territoire : moins de bouches à nourrir, et à faire taire. Ces dix dernières années, près de 300.000 personnes sont parvenues à fuir le pays. Tous rêvent d’une vie meilleure, qui ne peut se réaliser que loin de l’Erythrée. (…) Un million d’Erythréens vivent à l’étranger, en Europe et en Amérique du Nord, et moins de 3 millions demeureraient à l’intérieur du pays. »
Chasse aux chacals !
A la Une également, la lutte contre Boko Haram dans le sud du Niger… Les armées nigériennes et tchadiennes ont opéré leur jonction hier dans la région de Diffa.
« Chasse aux Chacals au Lac Tchad ! », s’exclame Aujourd’hui à Ouagadougou. « Fantassins au sol lourdement armés avec blindés, lance-roquettes et une puissance de feu aérienne composée d’hélicoptères et d’avions de chasse se sont donc déployés pour traquer les sicaires de Boko Haram comme des lapins de Garenne. »
« Djihadistes, à vos souliers ! », renchérit Le Pays au Burkina. « Qui connaît le courage et la témérité des soldats tchadiens sait qu’ils donneront du fil à retordre aux islamistes de Boko Haram qu’ils avaient déjà mis en déroute dans le Nord-Est du Nigeria. (…) Avec l’arrivée du contingent tchadien en terre nigérienne, le président Issoufou peut se frotter les mains. Les djihadistes de Boko Haram trouveront devant eux des 's’en fout la mort'. »
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