Au Swaziland, une polémique entoure la nomination prochaine du roi Mswati III à la tête de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC). Cette nouvelle irrite les défenseurs des droits humains qui reprochent au leader du royaume son autoritarisme et ses atteintes aux libertés fondamentales.
« C'est une honte pour la SADC d'avoir choisi une personnalité de ce calibre qui se comporte en monarque absolu ». Mario Masuku, le leader du Mouvement démocratique uni et populaire a exprimé ses ressentiments. Responsable de cette alliance d'opposition la plus importante du Swaziland, il a ajouté que cette nomination était une moquerie aux principes de démocratie.
Dans cette monarchie absolue, où les partis politiques sont interdits par la Constitution, l'idée de voir le roi Mswati à la tête de la Communauté de développement d'Afrique australe a fait grincer des dents. On l'accuse d'empêcher l'organisation de réunions politiques et de ne pas respecter la liberté d'expression, on lui reproche également son mode de vie luxueux et sa dizaine d'épouses, dont certaines choisies de force et âgées d'à peine quinze ans.
De son côté, le monarque a déclaré lors d'un forum de la SADC que son pays était une démocratie de type nouveau et qui fonctionnait très bien. Ses partisans assurent que cette nomination est une source de fierté pour le peuple swazi. Son intronisation se fera en août prochain à Mbabane, la capitale du Swaziland.
Le pays compte plus de 1,4 million d'habitants. Ravagé par le sida et son extrême pauvreté, l'espérance de vie au Swaziland est l'une des plus faibles au monde puisqu’elle est de 49 ans.
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