D'intenses négociations ont cours entre Tunis et Tripoli après l'enlèvement de 14 travailleurs Tunisiens le 14 février en territoire libyen. Les ravisseurs réclament la libération d’un Libyen détenu en Tunisie.
Les 14 ressortissants tunisiens ont été enlevés alors qu’ils se rendaient, comme chaque jour, dans la raffinerie de pétrole où ils travaillent, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la capitale libyenne Tripoli.
Un groupe a indiqué avoir perpétré le rapt pour tenter de faire libérer un Libyen détenu en Tunisie. Ce dernier a été condamné à vingt ans de prison pour son implication dans un trafic de drogue.
Loin d’être une milice organisée, les ravisseurs sont des voisins de quartiers et des membres de la famille du détenu, emprisonné dans la ville tunisienne de Médenine.
Les ministères des Affaires étrangères des deux pays sont très vite entrés en relation pour trouver une issue rapide à ces enlèvements. Une cellule de crise a été mise en place.
Vers une issue rapide ?
Parmi les négociateurs, on compte un militant des droits de l’homme installé à Médenine, qui entretient de nombreux contacts avec des notables et responsables de l’autre côté de la frontière.
Selon lui, chaque mois, des Tunisiens, parmi les 12 000 installés dans le pays, sont enlevés et libérés après négociations. En relation avec des responsables de la ville de Zaouia, il espère que le groupe pourra être libéré dans les 48 heures.
Le dernier enlèvement aussi important de Tunisiens, une quinzaine en septembre 2017, s'était soldé en quelques heures par leur libération. L’expulsion juridique, permettant au ressortissant libyen d’être transféré dans une prison libyenne afin d’y purger sa peine et les paiements de rançons figurent parmi les issues habituelles de ces enlèvements.
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