Un prêtre pédophile, condamné en 2012 pour abus sexuels sur mineurs, est à nouveau suspecté de maltraitance sur enfants. Après sa condamnation dans notre pays, le Père Luk D., 50 ans, a été autorisé par les frères salésiens à travailler pour Caritas en République centrafricaine. Peu après son départ du pays africain l’été dernier, le tribunal a ouvert une enquête. L’homme est soupçonné d’avoir maltraité plusieurs enfants.
Les faits de maltraitance dans notre pays ont eu lieu en 2001, au sein du pensionnat des écoles Don Bosco à Gand. Les attouchements se sont déroulés dans le dortoir sur des garçons de 12 et 13 ans.
L’homme a avoué l’agression après que les enfants se soient plaints à la direction. Il a été congédié en tant qu’éducateur et a dû suivre une thérapie. Les faits ont été révélés plus tard, après qu’un autre éducateur se soit présenté devant le tribunal en 2010.
Contact avec des mineurs
À l’époque, le tribunal de Gand a jugé que l’accusation de viol n’était pas prouvée, mais Luk D., alors âgé de 43 ans, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle et possession d’images pédo-pornographiques, retrouvées sur son ordinateur en 2009. Le tribunal avait demandé à ce que le Père suive un traitement psychologique et qu’il ne puisse occuper aucune fonction au contact de mineurs pendant dix ans.
Pourtant, à peine un an plus tard, en 2013, l’homme a eu l’occasion de partir en mission en République centrafricaine, où il est devenu le chef d’une mission Caritas dans la ville de Kaga-Bandoro. Il y travaillait avec des enfants de familles précarisées. Plus tard, il est devenu secrétaire national de Caritas dans la ville de Bangui et a travaillé dans un centre éducatif pour enfants pauvres.
De retour en Belgique
L’été dernier, en juin, le prêtre a quitté le pays africain. Quelques mois plus tard, le 7 octobre, une plainte a été déposée auprès du tribunal de la ville de Bangui pour abus sexuels sur mineurs. Il peut y avoir plusieurs enfants impliqués, tant dans la ville de Kaga-Bandoro qu’à Bangui. Le procureur a décidé d’ouvrir une enquête judiciaire, qui a été confiée à la Section de recherche et d’investigation. En attendant, tout indique que l’homme séjourne à nouveau dans notre pays.
À la suite de cette affaire, certaines organisations d’aide en République centrafricaine ont cessé de travailler avec Caritas par mesure de précaution.
0 Commentaires