Alors, on sera dans l’obligation de manger autre chose que du riz’’, a déclaré le ministre de l’Agriculture. Aux Sénégalais qui sont sceptiques par rapport à l’atteinte de l’autosuffisance en riz, il a fait une démonstration.
De l’avis du ministre, en calculant le coefficient multiplicateur pour atteindre l’autosuffisance, on se situera entre 3.52 et 7.72, alors que le Sénégal est actuellement à 4. ‘’Etant à 4, est-ce que nous dépassons une borne supérieure qui pourrait nous pousser à dire que nous sommes dans l’utopie ?’’ Il souligne que c’est bien possible d’obtenir 60 000 ha en double culture, dans la vallée du fleuve. Cette année, dit le ministre : ‘’Nous avons obtenu 31 000 ha en contre-saison. C’est-à-dire que si nous voulons faire une double culture, il faut que nous puissions trouver 29 000 ha. A l’heure actuelle, dans la vallée nous avons 10 000 ha en cours de réfection. Nous avons aussi 10 000 ha qui sont en cours d’aménagement, sous forme de périmètre irrigué villageois. Nous sommes déjà à 20 000 ha. Nous avons un autre projet de 7 400 ha. Et avons signé avec l’Inde pour 60 000 ha équipés. Ce qui nous ramène à 97 400 ha sur 29 000 ha recherchés’’.
La production de cette année meilleure que celle de 2013
Le gouvernement du Sénégal veut atteindre l’autosuffisance avec 1 600 000 tonnes de riz Paddy. Le ministre lui, soutient qu’il tiendra sa promesse et pourra même l’atteindre avec moins que ça. ‘’Nous avons travaillé avec un coefficient de transformation de 66%, c’est-à-dire le passage du Paddy au riz blanc. Cette année dans la vallée, on tournait autour de 67%, voire 70%. Si nous arrivons à généraliser les 67% nécessaires, on pourra produire moins de Paddy et obtenir 1 080 000 tonnes de riz blanc. Si les pertes post-récoltes diminuent de moitié, cela correspondra à une diminution d’importation de 10%’’, explique Abdoulaye Seck.
Sur un autre registre, le ministre dira que malgré quelques problèmes de pluviométrie, cette campagne est meilleure que celle de l’année dernière. Sur la base d’une bonne stratégie mise en œuvre, la production de cette année va beaucoup contribuer à l’économie du pays. Il y a une augmentation de 7.8 par rapport à la production de 2013.
Le Sorgho a connu une hausse de 13%, le niébé 57%, le sésame 175%, le riz 28%. Il reconnaît cependant que dans certaines régions, il y a eu quelques manquements. C’est le cas dans plusieurs parties de Kaolack, Fatick, Mbour, Kébémer, Matam, Thiès, Mbour. Dans les zones où il y a quelques problèmes, l’Etat va apporter son appui.
Commercialisation de l’arachide, le prix bientôt fixé
Revenant sur la commercialisation de l’arachide, le ministre de l’Agriculture dira que bientôt, l’arrêté qui l’organise va sortir. Abdoulaye Seck prévient cependant que la spéculation aura sans doute lieu, parce que simplement, cela relève de choses que le gouvernement ne maîtrise pas. Un gouvernement qui, il faut le dire, ne fixe pas les prix de l’arachide.
Le projet de budget du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural a été arrêté à la somme de 165 636 350 740 F CFA, contre 134 540 411 140 F CFA en 2014. Soit une hausse de 31 095 939 600 F CFA en valeur absolue et 23,11% en valeur relative.
AMADOU NDIAYE
3 Commentaires
Tangshine
En Décembre, 2014 (18:46 PM)Rahimar
En Décembre, 2014 (23:56 PM)Si Seulement
En Décembre, 2014 (14:03 PM)Les "si" sont chez les autres. Le gouuvernement a commencer apr le President et le premier ministre. Qu'ils lui donnent les moyens de travailler et il revolutionnera l'agricuture au Senegal.
Ma crainte est la secheresse. Notre autre "si" vient de la pluie. S'il pleut!!!
Voila pourquoi els moyens sont importants. Irrigation et non pluviometrie!!! Voila la plus grande condition.
Bonne chance Seck Ndanane. Que le Tout Puissant te vienne en aide.
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