Le Forum sur la paix et la sécurité de Dakar s'est ouvert ce lundi. Un forum organisé par le Sénégal et la France qui réunit des politiques, des militaires, des acteurs du développement, des chercheurs avec la volonté de casser les barrières, de débattre librement. Le thème principal de cette 5e édition : comment relancer le développement dans les zones d'insécurité, occupées notamment par les jihadistes ? Un objectif très complexe.
C'est une nouvelle stratégie : désormais, un cadre de l'Agence française de développement (AFD) accompagne les éléments de la force Barkhane pour tenter de relancer, le plus vite possible, des projets de développement. A la tribune du forum, la ministre française de Défense, Florence Parly a défendu cette idée : « Si cette action militaire ne trouve pas de relai dans le domaine du développement, elle ne peut être qu’une goutte d’eau versée sur le sable du désert ».
Pour le président du Sénégal, Macky Sall, ce développement des zones sécurisées ne sera possible que si les institutions étatiques sont fortes : « Tout ce qui fragilise l’Etat et ses institutions accroît les risques de rupture de la paix et met en péril la justice et les droits humains fondamentaux ».
Directrice du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en Afrique, Patricia Danzi, a pris l'exemple du nord du Burkina où les attaques jihadistes se multiplient pour rappeler justement que cette zone est en train de se vider : « Pas seulement les organisations humanitaires, mais aussi les professeurs, le personnel médical, les services vont s’écrouler très rapidement. Puis on va aussi avoir des populations qui seront déplacées ».
Les organisations humanitaires ont longtemps été réticentes à collaborer avec les forces armées et elles n'ont, pour le moment, pas répondu à l'appel lancé par les Etats, notamment français.
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