Dans la parution du journal l’Enquête N° 3865 du 26 juin 2024, il est fait état d’une circulaire du Premier Ministre Ousmane Sonko par laquelle il confirme sa volonté de mettre en place une centrale d’achats chargée de couvrir l’essentiel des charges de fonctionnement ainsi que les besoins d’investissement au meilleur qualité-coût pour permettre de faire des économies d’échelle.
La décision est rassurante pour une gestion harmonieuse et maîtrisée de nos biens et services, avec en conséquence des bénéfices substantiels potentiels qui en résultent.
En effet, en consolidant les volumes d'achat et optimisant les coûts par la sélection de fournisseurs offrant le meilleur rapport qualité-prix, il est possible qu’on puisse arriver non seulement à la standardisation des biens et services mais aussi à la simplification de la gestion et la réduction des dépenses pour des prix réduits et des économies d'échelle significatives. En outre, le procédé permet non seulement une meilleure gestion des stocks et des approvisionnements, mais il permet d’améliorer la transparence et de garantir la conformité aux normes réglementaires.
Il y a lieu cependant de noter que la mise en œuvre d'un tel système comporte des défis non négligeables liés à la complexité administrative qui requiert des ressources considérables et une supervision rigoureuse pour prévenir les abus et les inefficacités. De plus, la résistance au changement des entités gouvernementales, la dépendance potentielle envers un nombre restreint de fournisseurs avec ses risques associés de rupture d'approvisionnement ou de fluctuation des prix, combinée avec le risque d'une bureaucratie accrue et de retards dans les processus d'approvisionnement, sont des aspects à prendre en compte.
Dès lors, pour optimiser les avantages économiques attendus, il est impératif de mettre en place un cadre réglementaire solide et transparent. L'adoption de systèmes d'information robustes est également essentielle pour une gestion efficace des achats centralisés, incluant la gestion des contrats, des fournisseurs et des stocks. D’où la pertinence d’une autre décision qui tombe à point des autorités d’engager la digitalisation intégrale de l’administration publique (nous vous proposerons très prochainement une contribution sur ce sujet).
L’autre exigence non négligeable est la formation du personnel aux nouvelles procédures et technologies qui est cruciale pour assurer la conformité et la transparence dans les achats publics. En outre, une consultation et une collaboration étroites avec les parties prenantes dès le début du processus sont recommandées pour surmonter la résistance au changement et identifier les meilleures pratiques.
Ainsi et, comme on peut le noter, bien que la mise en place d'une centrale d'achat gouvernementale offre des avantages substantiels en termes d'économies, d'efficacité et de transparence, une planification minutieuse, une gestion compétente et un cadre réglementaire solide sont essentiels pour atténuer les risques potentiels et maximiser les bénéfices pour l'État et ses citoyens.
La réflexion continue !!!
EL H. Daouda DIAW
Ingénieur informaticien
Directeur des Opérations – Groupe IDEV
7 Commentaires
Reply_author
En Juin, 2024 (04:51 AM)Reply_author
En Juin, 2024 (10:51 AM)Moussa
En Juin, 2024 (04:18 AM)À Tonton Témoin
En Juin, 2024 (06:55 AM)Pape
En Juin, 2024 (07:33 AM)Logique quand un informaticien se mêle de marchés publics à ce niveau.
Les marchés publics sont des arnaques. J'avais un petit budget je transmettais mes besoins et exigences à différents dises qui me faisaient des offres. Je choisissait directement et je faisais plus de 100% déco joie sur les achats précédents mon arrivée. Il suffit d'avoir une plateforme numérique des achats publics chacun met ses besoins et chaque fournisseur fait ses propositions sur contrat avec conditions de livraisons. L'Etat peut choisir en 2h ce qu'il veut et le commander
Cette étude à été réalisée depuis 1995. Elle à été financées et validée par la banque mondiale.
Elle à été réalisée pa la DMP (Délégation au Management publique) dirigée par Pathé NDiaye. La DMP était sous tutelle du Ministère de la modernisation de l'état dirigé par Maguatte DIOUF.
Une étude vraiment très inovante à l'époque était saluée par la banque mondiale.
J'en profite pour rendre un vibrant hommage à feu Mr Souleymane DIOP qui avait piloté ce projet.
Il y avait cinq Ministères et la présidence qui étaient pris comme échantillon.
Seulement il y avait des lobies au niveau de l'état qui ne voulaient pas la réalisation de ce projets.
Ne vous fatiguez pas le BOM (DMP) avait réaliser beaucoup d'études tels que la déconcentration, la décentralisation, et j'en passe.
Je peu me permettre de citer rcertaines personnes :
PATHÉ NDIAYE
GALLOBS AMB
ABDOU KARIM LO
SAMB DIOP
MOR SECK
KHADY DIAGNE
MR SARR qui était à la direction des assurances
Mr BALL qui était à la direction statistique.
J'en parle parce que j'étais dans cette équipe qui avait réalisé cette étude.
BOF , c'est le senegal: beaucoup d'études , pas de réalisations.
Les autres pays exploite nos études pour se développer
C'est triste de le dire, mais nous n'avons plus d'administration dans ce pays.
Merci
Pape O. Mbengue
En Juin, 2024 (10:17 AM)Participer à la Discussion