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Gagner en 2012

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Gagner en 2012
La date de l’élection présidentielle se rapproche. Paradoxalement, à onze mois de celle-ci, les incertitudes, les hésitations et un lourd rideau de poussière entourent les candidatures, les stratégies et même chose stupéfiante, au niveau des états-majors des partis et coalitions politiques, il y a une certaine insouciance, qui peut-être, reflèterait une peur de gagner ! Les élections arrivent à grands pas, avec quelques constantes qui participeront à la détermination du choix des populations et qui, plus qu’en 2007, lorsque l’électeur sénégalais sera seul avec sa seule conscience dans l’isoloir, hors de l’influence du pouvoir comme de l’opposition, pourraient forcer sa décision et produire un choix qui pour la première fois pourrait être « inattendu » voire « incohérent ».
 
« C’est la jeunesse qui fera gagner les élections» ! Comme un leitmotiv, tout le monde répète ce slogan. Il recouvre et révèle une situation complexe. Oui, la tranche d’âge entre dix-huit et trente ans sera décisive pour les élections de 2012. Constituée de jeunes qui, dans leur majorité, n’avaient pas, en 2000, la mémoire de la gestion socialiste et la conscience des difficultés qui l’ont perdue, cette principale fraction de l’électorat a pris conscience de sa force, de ses besoins, de ses responsabilités. Même si la jeunesse estudiantine a bénéficié d’un nombre impressionnant de bourses et d’aides, la jeunesse a du mal à satisfaire ses obligations, ses aspirations et les espérances qui étaient nées au début de cette dernière décennie. Elles sont apparues brutalement comme difficiles à réaliser, alors que l’euphorie non tempérée née du changement de régime de 2000 faisait croire que tout était possible, ici et maintenant. Evidemment la désillusion n’en fut que plus grande et le désamour plus bruyant. La jeunesse sera un arbitre d’autant plus redoutable qu’il est encore loin d’être clair, que pour elle, le Président de la République du Sénégal, à élire, doive être un homme de parti politique. Cette importante tranche de l’électorat a subi quelques changements qualitatifs : elle est plus instruite, elle a appris à se battre, seule, à tort ou à raison contre des injustices manifestes et, de manière violente, pour des revendications à la limite antirépublicaines. Elle s’oppose aux coupures de courant de la SENELEC, à la vie chère et se bat pour le payement régulier et à temps des salaires des vacataires et des volontaires. Elle est en première ligne, contre les découpages administratifs, pour faire bénéficier les localités de l’installation d’une entreprise, et contre l’accaparement des terres par les dignitaires du régime et par des entreprises étrangères. Elle lutte pour la construction d’écoles, de dispensaires, de routes et d’infrastructures sportives, sociales et culturelles. Elle s’est singularisée, ces dernières années, en venant au secours d’autorités limogées ou oubliées, dans l’attribution de fonction, en brûlant le drapeau national et en saccageant des locaux administratifs. Les jeunes ont appris à manifester, à s’opposer, ils ont compris qu’il n’y avait plus de raison de craindre les pouvoirs publics. Spontanés ou organisés en s’appuyant sur les cadres associatifs qu’ils ont créés, qu’ils ont su préserver des tentatives répétées du pouvoir, mais aussi des régimes précédents, de les contrôler ou de les court- circuiter, en créant des associations parallèles, les jeunes élèves, lycéens, étudiants, citadins et ruraux, se sont levés pour se battre contre ce qu’ils considèrent comme une injustice et une iniquité, dès lors que les effets les touchaient de manière frontale : coupures d’électricité, inondations, par exemple.
Ce qui est surprenant, et à la limite, inédit, c’est l’absence du leadership classique, politique et syndical, sous la bannière duquel la contestation avait institutionnelle, organisée et, dans certains cas, leurre de certains partis marxistes (LD, And Jef), n’a pas pu jusqu’à présent malgré la présence largement médiatisée de ses leaders, s’accrocher au wagon de cette contestation et en faire le point de départ d’une vraie opposition publique au régime et la base de conquête de la reconnaissance derrière laquelle elle court depuis quelques décennies. En fait, la société est en train de secréter de nouveaux leaderships dans les quartiers et les villages, au niveau national, sur des bases inédites, les imams de Guédiawaye (religion), Sidy Lamine Niass et Youssou Ndour (média), Barra Tall (l’entreprise), « Y’en a marre » (la musique), etc. C’est une nouvelle société civile qui semble émerger, plus difficile à cerner, car plus diffuse, à leadership émietté et délocalisé, sans attaches politiques et syndicales, mais aussi sans tabou. De plus en plus les cadres institutionnels, en particuliers, les partis politiques et la classe politique, les institutions, le gouvernement, la présidence de la République perdent de leur crédibilité, de leur autorité, de leur lustre et le citoyen, sentant leurs faiblesses et leurs fébrilités, en fait son instrument de conquêtes d’avantages et de faveurs. La jeunesse a vite appris sa leçon, les lycées et les universités ayant servi de laboratoire, une revendication injustifiée pouvait être satisfaite dès lors qu’un groupe consistant de personnes la soutient sans fléchir. Elle a appris, avec d’autres, à fréquenter sans entraves et sans retenue, la présidence de la République, elle a expérimenté les fuites suicidaires vers les Îles Canaries, la grève de la faim, les suicides privés, les pneus brûlés et enfin de compte, le suicide public devant les grilles du lieux le plus solennel et le plus public, le l’habitude de se produire. La société civile
 
Palais présidentiel.
 
Comme en Europe, malgré l’interdit religieux, la jeunesse et, d’ailleurs de manière générale, la société sénégalaise, a intégré le suicide dans la panoplie des solutions personnelles aux problèmes vécus. Du coup, la mort ne fait plus peur, réponse extrême face à la honte et au déshonneur social, elle est devenue une arme de lutte. Le suicide est le signe le plus désastreux de l’émergence historique de l’individu dans notre société. Le marabout, le père de famille, le mari ne sont plus les déterminants essentiels du choix des individus. La jeunesse, même si une partie d’entre elle dispose de cartes de partis politiques, connaît très peu les partis politiques, elle est surtout liée à des personnalités de la vie politique, religieuse, culturelle, sociale, sportive et économique, auxquelles elle contribue à accroître la visibilité et par conséquent sa capacité à monnayer son influence, et qui, en retour, lui assurent leur appui financier, leur protection et l’espoir d’une sécurité sociale et d’une position professionnelle stable. L’espace civil sénégalais est devenu un champ de tribus à bases claniques, religieuses, confrériques, régionales et même corporatiste, avec des chefs, de vrais taureaux gardant leur troupeau, n’hésitant pas à donner des coups de gueules, des coups de pieds, des coups de têtes et des coups de cornes, même si le sang doit couler, car les groupes humains qui leur ont fait allégeance sont leur trésor de guerre, la justification de leur participation au partage des biens provenant de l’accaparement des richesses nationales ou simplement leur bouclier pour s’enrichir impunément par la drogue et le blanchiment de l’argent sale. Ils sont des politiciens, des syndicalistes, des entrepreneurs, des religieux, des artistes, des hommes, des femmes et des jeunes. Le Sénégal, en cette veille des élections, ressemble à une armée mexicaine, sans un vrai général, à l’approche d’une bataille inévitable où les troupes psychologiquement désarmées vont vers un combat où l’adversaire est encore inconnu et où les alliés probables ne sont pas toujours dignes de confiance.
 
« Les réalisations de l’Alternance » seront encore au cœur des déterminants électoraux des citoyens. La majorité continue, à juste raison, variées. « Dix ans d’alternance ont fait mieux que quarante ans de régime socialiste », ce slogan séduisant est contré par une incapacité déconcertante à communiquer sur les points forts de ce régime. Au moins dans chaque village, dans chaque quartier, il y a eu durant ces dix dernières années de nouvelles réalisations. Sont-elles suffisamment mises en exergue pour qu’elles ne soient pas voilées par les échecs, les erreurs, les scandales et les fautes de gestion, très souvent bruyantes, du régime. Pour autant, il n’est pas sûr que la politique nihiliste et destructrice de l’opposition soit la meilleure pour empêcher le parti au pouvoir de tirer profit de sa politique volontariste en faveur des infrastructures. Un responsable de l’opposition n’a-t-il pas cyniquement dit : « on ne mange pas des autoroutes» ! Au delà du caractère irresponsable d’une telle déclaration, dangereuse pour tous ceux qui auront à gouverner après les élections présidentielles de 2012, la stratégie consistant à nier les réalisations du pouvoir, à affaiblir leur portée ou bien, surtout, à contester leurs opportunités, a montré ses limites lors des élections présidentielles de 2007. Plus qu’une fraude, dont le caractère significatif n’a pas jusqu’à présent été démontré, c’est le discours politique primaire qui avait perdu une opposition sans idées, donnant l’impression d’être revancharde et surtout aveugle. Sans doute, à mettre l’accent sur ses réalisations, nombreuses et il importe de faire la part des choses dans le foisonnement d’idées, d’initiatives et de projets, entre ceux qui relèvent de l’imagination fertile du Président de la République et ceux, réels, même s’ils peuvent être imparfaits ou réalisés de manière inégales et qui sont ressenties par les populations comme une amélioration de leurs conditions de vie. Le démarrage d’un collège de proximité, l’activité d’une case des tout petits, l’ouverture d’un centre de santé, la construction d’une route, l’hôpital de Ninéfecha, ne passent pas en perte et profit au niveau des populations concernées. La corruption, la concussion et le népotisme sont devenus des pratiques courantes sans pudeur, ni peur, publiques et agressives. Evidemment tout projet politique alternatif ne peut manquer de faire les audits indispensables pour faire la lumière sur la gestion des deniers publics et surtout pour faire l’état des lieux. Pour ne pas être contreproductives au niveau électoral, le discours sur les audits doit être clair et pertinent, en particulier sans équivoque, sur la possibilité d’ouvrir la chasse aux sorcières et le blocage même temporaire de l’activité économique perçue comme devant produire du chômage. Le discours de l’opposition sur les infrastructures devra être clarifié : la nécessité d’une politique volontariste sur les infrastructures qui ne se réduisent pas aux autoroutes et à l’aéroport Blaise Diagne, le choix de leur localisation et les modalités de financement, la gestion de leur construction, et la nécessité de corriger les errements financiers et administratifs. Il faudra séparer la Corniche des fautes de gestion de l’équipe de l’ANOCI !
 
En 2009, les citoyens ont sanctionné des élus du pouvoir incompétents, arrogants, gestionnaires par procuration de cités qui ne se reconnaissaient pas en eux mais aussi quelques élus de l’opposition usés par l’exercice du pouvoir et l’immobilisme et la liste de l’ancien Maire de Dakar supposée être une catapulte pour le fils du Président. Ces élections ont amorcé un renouvellement de la génération politique : une alternance générationnelle. Des maires, des présidents de communautés rurales ou de région, jeunes, à la carrière politique relativement récente, ont été élus aussi bien dans les listes de l’opposition que du pouvoir, jetant ainsi les bases du renouvellement du personnel politique. La classe politique sénégalaise est vieille, non pas parce que les hommes et les femmes politiques qui la composent sont vieux, même s’il y en a, mais c’est surtout que beaucoup d’hommes politique en vue, ont duré sur la scène politique, au moins depuis les années 70. Le Sénégal ayant anticipé la démocratisation en Afrique, n’a pas eu besoin de conférences nationales ou d’autres structures de facilitation de la transition démocratique, qui ont été, dans beaucoup de pays, le point de départ du renouvellement de la classe politique : rajeunissement, élévation du niveau de formation des membres des gouvernements et des assemblées nationales. Cette évolution a conduit les pays autour de nous, particulièrement dans cette dernière décennie, avec l’absence d’exigence sur la qualité et les compétences des membres du gouvernement sénégalais, à présenter des équipes gouvernementales ayant un niveau intellectuel largement au dessus de celle du Sénégal. Le Sénégal, pays qui a placé la qualité de ses cadres et le niveau intellectuel de son personnel politique à un niveau exceptionnel, pays francophone de l’Afrique au sud du Sahara qui a envoyé le plus d’élèves dans les classes préparatoires et les grandes écoles françaises, pays dont les cadres et les intellectuels prouvent sur tous les cieux leurs compétences, leur compétitivité, en étant arrivé à « mon premier emploi est ministre », ne pouvait que tomber sur la tête. Depuis quelques années les Sénégalais ont perdu la fierté que leur procurait l’aura de leurs ministres et hauts fonctionnaires même s’ils se faisaient un malin plaisir à les contester politiquement. « La richesse du Sénégal, ce sont ses ressources humaines », cette vision est soutenue par les capacités de formation de nos écoles et de nos universités et elle est portée par le rayonnement intellectuel de nos élites et de nos autorités politiques. Le Président Abdoulaye Wade a favorisé l’arrivée de la nouvelle génération au premier plan mais il n’a pas toujours su les garder à ses côtés. Sans doute, la suspicion sur sa volonté présumée ou réelle de se faire succéder par son fils, a beaucoup joué jusqu’à présent dans la déconstruction d’un schéma de succession qui s’appuie sur une légitimité politique. Il a eu le mérite d’avoir fait émerger des responsables Souleymane Ndéné Ndiaye, Mamadou Seck, Abdoulaye Baldé, Aliou Sow, Modou Diagne Fada, Cheikh Tidiane Gadio, Alioune Badara Cissé, etc. Au niveau de l’opposition, de jeunes leaders émergent, ils sortent désormais sortis de l’ombre des baobabs politiques : Khalifa Sall, El Hadj Malick Gackou, Aliou Ndoye, Aïssata Tall Sall, Abdoulaye Wilane, Mamadou Diallo, Cheikh Abiboulaye Dièye, apparaissent. Un espoir secret qui traverse tout l’espace politique est qu’en février 2012, la page politique de la génération politique du Président Abdoulaye Wade soit tournée avec son départ volontaire, ouvrant ainsi le renouvellement des idées, des hommes et des femmes devant diriger le Sénégal. de niveau national : Idrissa Seck, Macky Sall, Les douze années de l’alternance sont marquées plus que pour les quarante années du régime socialiste par quelques faits dont il sera difficile de circonscrire le mal fait à la société sénégalaise et de relativiser son impact sur le choix de l’électeur : l’impunité, la dé- crédibilisation des institutions, l’instrumentalisation de l’administration et de la justice à des fins politiques, la promotion de l’incompétence, la banalisation des scandales, etc. L’arrogance avec laquelle, les détournements sont justifiés, le toupet avec lequel un ministre, sans pudeur, se défend pour avoir acheté des cuillères, des fourchettes, des nattes à des prix qui dépassent tout entendement, l’audace et la témérité que seule une impunité garantie, peut permettre un tel comportement intolérable dans un Etat de droit. Un gouvernement pléthorique, constitué en grande partie de ministrions incompétents, illustres inconnus, aussi bien dans le champ politique que dans l’espace professionnel, aux attributions peu définies, diffuses, doublées d’un gouvernement bis à la présidence de la République, aussi pléthorique qu’incompétent, constitué de Ministres d’Etat, de Ministres conseillers, etc. C’est une armée d’agences qui est née sur les flancs des ministères, les affaiblissant, se substituant à eux et rétrécissant leurs prérogatives. Les Sénégalais ne sont plus fiers de leur gouvernement, ils conseillent à leurs compatriotes de ne pas céder à l’appel du Président Abdoulaye Wade, car disent-ils, « il vous utilise et vous jette comme un malpropre dans un temps tellement court que vous n’avez pas pu étaler votre compétence ». Et d’ailleurs, la population ajoute qu’un poste de ministre ne vaut plus rien. La Constitution comme l’Assemblée Nationale et le Sénat ont perdu de leur autorité. Les différentes affaires, les procès et les arrestations, enfin le comble est « le coup d’Etat des jeunes » annoncé à la veille du 19 mars 2011 par le Ministre de la Justice. La population suit depuis onze ans stoïquement ces comportements indécents et arrogants du pouvoir, est-ce parce qu’elle a atteint le seuil d’hystérésis qu’elle se tait ou tout simplement parce qu’elle est insensible ?
 
L’irruption de la question de la parité, la conquête avec la bénédiction du Président Abdoulaye Wade, par les femmes de nouveaux espaces d’expression, de pouvoir et de représentation, auront-t-elles un impact sur le vote des femmes, et le Président sortant pourra-t-il bénéficier d’un retour d’investissement ? Partant de ces constats partiels, essayons d’analyser les perspectives de victoire des candidats significatifs potentiels connus et surtout quelle est la meilleure stratégie possible. Le Président Abdoulaye Wade peut-il gagner en février 2012 ? La seule solution, pleine de gloire et d’honneur, sans risque pour le Président Abdoulaye Wade est d’annoncer qu’il renonce à un nouveau mandat et qu’il organise une élection transparente et sincère pour son successeur à moins de démissionner avant la fin de son mandat actuel ce qui entre dans le schéma qu’il a annoncé dans son interview à « Slate Afrique ». Une idée semble traverser certains secteurs du pouvoir : changer la constitution pour entre autre supprimer le second tour. Cette solution sera catastrophique au niveau électoral, car Bennoo Siggil Sénégal, saisira la perche pour avoir un candidat unique qui passera devant le Président Wade et qui sera élu haut la main. Dans le cas du maintien de la Constitution actuelle, il y a deux cas. Si le Président Wade est candidat en maintenant son fils dans le gouvernement ou en le ramenant à la présidence de la République, il y aura un second tour, il sera premier au premier tour mais il sera battu par le candidat arrivé second car il sera victime du « syndrome Pape Diop ». La seule situation où le Président Wade ira au second tour avec un espoir de victoire est qu’il accepte, en moins d’un an, les sacrifices qu’il n’a pas voulu consentir en onze ans : - sortir son fils, le Ministre d’Etat Karim Wade, du gouvernement et de toute activité au service de l’Etat et « l’exiler » hors du pays ; - organiser une opération mains propres en traduisant toutes les personnalités incriminées en justice et les enlever de leurs positions ; - réduire drastiquement du train de vie de l’Etat ; - confier le Ministère de l’Intérieur à une personnalité neutre, pourquoi pas un général de l’armée ? - constituer un gouvernement réduit, autour de vingt membres, constitué de personnalités propres et crédibles; - constituer autour du Président de la république une équipe de relève avec une répartition des taches précises : Vice-Présidence, Primature, Secrétariat Général National du PDS, Assemblée Nationale et Sénat. Cette équipe devrait comprendre les personnalités suivantes :Idrissa Seck, Macky Sall, Souleymane Ndéné Ndiaye, Mamadou Seck et Ousmane Ngom. Un grand challenge sera de ramener certaines personnalités autour du Président et qu’elles acceptent la répartition des responsabilités.
 
Dans cette situation le seul pari sera de gagner au premier tour en espérant que M. Macky Sall aura récupéré dans son escarcelle les voix perdues depuis 2007 par le Président Wade et M. Idrissa Seck. Il apparaît à la lumière de cette analyse que le Président Wade n’a aucune certitude de victoire et la seule hypothèse « jouable » nécessite des sacrifices tels qu’il est difficile qu’il les accepte.
 
La victoire du dauphin ?
 
Pour l’opposition, à l’exception d’une seule situation où elle pourrait être en danger, à savoir le ralliement au Président Wade de M. Macky Sall avant le premier tour des élections de février 2011, dans tous les autres cas de figures, elle partira avec les faveurs des pronostics. La question essentielle étant qui de ses candidats, dans l’hypothèse d’un second tour, sera classé second ? Dans ce cas de figure, le Président Wade arrivant premier au premier tour, le candidat classé second sera victorieux au second tour. Un candidat comme M. Macky Sall, M. Cheikh Abiboulaye Dièye dit Bamba Dièye ou un candidat indépendant pourrait bien à la surprise générale arriver second, donc ravir la Présidence aux candidats historiques de l’opposition et surtout aux partis comme le PS et l’AFP. Pour ces deux partis leur plus grande chance de réussite au premier tour et de remporter cette élection reposera sur la capacité de leurs dirigeants actuels à laisser la place à la jeune génération.
 
L’analyse prospective des élections n’étant pas une science exacte, les conclusions ci-dessus exposées sont des indications des tendances lourdes qui se dessinent pour les élections présidentielles de février 2011.
 

 
 


5 Commentaires

  1. Auteur

    Albatros

    En Avril, 2011 (00:58 AM)
    je suis senegalais, j'aime pas les senegalais, je ne vote pas
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  2. Auteur

    6ko

    En Avril, 2011 (01:24 AM)
    va te faire fouttttrrrrrrrrre si tu n'aime pas les senegalais ns on s'aime doffffffffffff
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    Auteur

    Pape Malick Kane

    En Avril, 2011 (03:35 AM)
    pour dire vrai, aucun des candidats déclarés ne me convient, j'attends de voir qui est arona moreau et ce quil propose, il parait interesant mais il n faut pas vendr la peau de l'ours avant de l,avoir tué,,, ca sapproche mais ya encore du temps yalla bakhna, que dieu sauve notre cher pays, deukbi diakhassona torop
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    Auteur

    Guygui

    En Avril, 2011 (05:23 AM)
    Quoi quil en soit wade sera elu DES le premier tour pensez vous que nous allons sacrifier notre Cher Senegal pour DES idiots incapable opportunist comme les membres de lopposition jamais au plus grand jamais
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    Auteur

    Mamdou

    En Avril, 2011 (21:08 PM)
    Etes vous spécialiste d'études politiques?
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