« C’est la jeunesse qui fera gagner les élections» ! Comme un
leitmotiv, tout le monde répète ce slogan. Il recouvre et révèle une
situation complexe. Oui, la tranche d’âge entre dix-huit et trente ans sera
décisive pour les élections de 2012. Constituée de jeunes qui, dans leur
majorité, n’avaient pas, en 2000, la mémoire de la gestion socialiste et la
conscience des difficultés qui l’ont perdue, cette principale fraction de
l’électorat a pris conscience de sa force, de ses besoins, de ses
responsabilités. Même si la jeunesse estudiantine a bénéficié d’un
nombre impressionnant de bourses et d’aides, la jeunesse a du mal à
satisfaire ses obligations, ses aspirations et les espérances qui étaient
nées au début de cette dernière décennie. Elles sont apparues
brutalement comme difficiles à réaliser, alors que l’euphorie non
tempérée née du changement de régime de 2000 faisait croire que tout
était possible, ici et maintenant. Evidemment la désillusion n’en fut que
plus grande et le désamour plus bruyant. La jeunesse sera un arbitre
d’autant plus redoutable qu’il est encore loin d’être clair, que pour elle, le
Président de la République du Sénégal, à élire, doive être un homme de
parti politique. Cette importante tranche de l’électorat a subi quelques
changements qualitatifs : elle est plus instruite, elle a appris à se battre,
seule, à tort ou à raison contre des injustices manifestes et, de manière
violente, pour des revendications à la limite antirépublicaines. Elle
s’oppose aux coupures de courant de la SENELEC, à la vie chère et se
bat pour le payement régulier et à temps des salaires des vacataires et
des volontaires. Elle est en première ligne, contre les découpages
administratifs, pour faire bénéficier les localités de l’installation d’une
entreprise, et contre l’accaparement des terres par les dignitaires du
régime et par des entreprises étrangères. Elle lutte pour la construction
d’écoles, de dispensaires, de routes et d’infrastructures sportives,
sociales et culturelles. Elle s’est singularisée, ces dernières années, en
venant au secours d’autorités limogées ou oubliées, dans l’attribution de
fonction, en brûlant le drapeau national et en saccageant des locaux
administratifs. Les jeunes ont appris à manifester, à s’opposer, ils ont
compris qu’il n’y avait plus de raison de craindre les pouvoirs publics.
Spontanés ou organisés en s’appuyant sur les cadres associatifs qu’ils
ont créés, qu’ils ont su préserver des tentatives répétées du pouvoir,
mais aussi des régimes précédents, de les contrôler ou de les court-
circuiter, en créant des associations parallèles, les jeunes élèves,
lycéens, étudiants, citadins et ruraux, se sont levés pour se battre contre
ce qu’ils considèrent comme une injustice et une iniquité, dès lors que
les effets les touchaient de manière frontale : coupures d’électricité,
inondations, par exemple.
Ce qui est surprenant, et à la limite, inédit, c’est l’absence du
leadership classique, politique et syndical, sous la bannière duquel la
contestation avait
institutionnelle, organisée et, dans certains cas, leurre de certains partis
marxistes (LD, And Jef), n’a pas pu jusqu’à présent malgré la présence
largement médiatisée de ses leaders, s’accrocher au wagon de cette
contestation et en faire le point de départ d’une vraie opposition publique
au régime et la base de conquête de la reconnaissance derrière laquelle
elle court depuis quelques décennies. En fait, la société est en train de
secréter de nouveaux leaderships dans les quartiers et les villages, au
niveau national, sur des bases inédites, les imams de Guédiawaye
(religion), Sidy Lamine Niass et Youssou Ndour (média), Barra Tall
(l’entreprise), « Y’en a marre » (la musique), etc. C’est une nouvelle
société civile qui semble émerger, plus difficile à cerner, car plus diffuse,
à leadership émietté et délocalisé, sans attaches politiques et
syndicales, mais aussi sans tabou. De plus en plus les cadres
institutionnels, en particuliers, les partis politiques et la classe politique,
les institutions, le gouvernement, la présidence de la République perdent
de leur crédibilité, de leur autorité, de leur lustre et le citoyen, sentant
leurs faiblesses et leurs fébrilités, en fait son instrument de conquêtes
d’avantages et de faveurs. La jeunesse a vite appris sa leçon, les lycées
et les universités ayant servi de laboratoire, une revendication injustifiée
pouvait être satisfaite dès lors qu’un groupe consistant de personnes la
soutient sans fléchir. Elle a appris, avec d’autres, à fréquenter sans
entraves et sans retenue, la présidence de la République, elle a
expérimenté les fuites suicidaires vers les Îles Canaries, la grève de la
faim, les suicides privés, les pneus brûlés et enfin de compte, le suicide
public devant les grilles du lieux le plus solennel et le plus public, le
l’habitude de se produire.
La société civile
Palais présidentiel.
Comme en Europe, malgré l’interdit religieux, la jeunesse et, d’ailleurs
de manière générale, la société sénégalaise, a intégré le suicide dans la
panoplie des solutions personnelles aux problèmes vécus. Du coup, la
mort ne fait plus peur, réponse extrême face à la honte et au
déshonneur social, elle est devenue une arme de lutte. Le suicide est le
signe le plus désastreux de l’émergence historique de l’individu dans
notre société. Le marabout, le père de famille, le mari ne sont plus les
déterminants essentiels du choix des individus. La jeunesse, même si
une partie d’entre elle dispose de cartes de partis politiques, connaît très
peu les partis politiques, elle est surtout liée à des personnalités de la
vie politique, religieuse, culturelle, sociale, sportive et économique,
auxquelles elle contribue à accroître la visibilité et par conséquent sa
capacité à monnayer son influence, et qui, en retour, lui assurent leur
appui financier, leur protection et l’espoir d’une sécurité sociale et d’une
position professionnelle stable. L’espace civil sénégalais est devenu un
champ de tribus à bases claniques, religieuses, confrériques, régionales
et même corporatiste, avec des chefs, de vrais taureaux gardant leur
troupeau, n’hésitant pas à donner des coups de gueules, des coups de
pieds, des coups de têtes et des coups de cornes, même si le sang doit
couler, car les groupes humains qui leur ont fait allégeance sont leur
trésor de guerre, la justification de leur participation au partage des
biens provenant de l’accaparement des richesses nationales ou
simplement leur bouclier pour s’enrichir impunément par la drogue et le
blanchiment de l’argent sale. Ils sont des politiciens, des syndicalistes,
des entrepreneurs, des religieux, des artistes, des hommes, des femmes
et des jeunes. Le Sénégal, en cette veille des élections, ressemble à
une armée mexicaine, sans un vrai général, à l’approche d’une bataille
inévitable où les troupes psychologiquement désarmées vont vers un
combat où l’adversaire est encore inconnu et où les alliés probables ne
sont pas toujours dignes de confiance.
« Les réalisations de l’Alternance » seront encore au cœur des
déterminants électoraux des citoyens. La majorité continue, à juste
raison,
variées. « Dix ans d’alternance ont fait mieux que quarante ans de
régime socialiste », ce slogan séduisant est contré par une incapacité
déconcertante à communiquer sur les points forts de ce régime. Au
moins dans chaque village, dans chaque quartier, il y a eu durant ces dix
dernières années de nouvelles réalisations. Sont-elles suffisamment
mises en exergue pour qu’elles ne soient pas voilées par les échecs,
les erreurs, les scandales et les fautes de gestion, très souvent
bruyantes, du régime. Pour autant, il n’est pas sûr que la politique
nihiliste et destructrice de l’opposition soit la meilleure pour empêcher le
parti au pouvoir de tirer profit de sa politique volontariste en faveur des
infrastructures. Un responsable de l’opposition n’a-t-il pas cyniquement
dit : « on ne mange pas des autoroutes» ! Au delà du caractère
irresponsable d’une telle déclaration, dangereuse pour tous ceux qui
auront à gouverner après les élections présidentielles de 2012, la
stratégie consistant à nier les réalisations du pouvoir, à affaiblir leur
portée ou bien, surtout, à contester leurs opportunités, a montré ses
limites lors des élections présidentielles de 2007. Plus qu’une fraude,
dont le caractère significatif n’a pas jusqu’à présent été démontré, c’est
le discours politique primaire qui avait perdu une opposition sans idées,
donnant l’impression d’être revancharde et surtout aveugle. Sans doute,
à
mettre
l’accent
sur
ses
réalisations,
nombreuses
et
il importe de faire la part des choses dans le foisonnement d’idées,
d’initiatives et de projets, entre ceux qui relèvent de l’imagination fertile
du Président de la République et ceux, réels, même s’ils peuvent être
imparfaits ou réalisés de manière inégales et qui sont ressenties par les
populations comme une amélioration de leurs conditions de vie. Le
démarrage d’un collège de proximité, l’activité d’une case des tout petits,
l’ouverture d’un centre de santé, la construction d’une route, l’hôpital de
Ninéfecha, ne passent pas en perte et profit au niveau des populations
concernées. La corruption, la concussion et le népotisme sont devenus
des pratiques courantes sans pudeur, ni peur, publiques et agressives.
Evidemment tout projet politique alternatif ne peut manquer de faire les
audits indispensables pour faire la lumière sur la gestion des deniers
publics et surtout pour faire l’état des lieux. Pour ne pas être
contreproductives au niveau électoral, le discours sur les audits doit être
clair et pertinent, en particulier sans équivoque, sur la possibilité d’ouvrir
la chasse aux sorcières et le blocage même temporaire de l’activité
économique perçue comme devant produire du chômage. Le discours
de l’opposition sur les infrastructures devra être clarifié : la nécessité
d’une politique volontariste sur les infrastructures qui ne se réduisent
pas aux autoroutes et à l’aéroport Blaise Diagne, le choix de leur
localisation et les modalités de financement, la gestion de leur
construction, et la nécessité de corriger les errements financiers et
administratifs. Il faudra séparer la Corniche des fautes de gestion de
l’équipe de l’ANOCI !
En 2009, les citoyens ont sanctionné des élus du pouvoir
incompétents, arrogants, gestionnaires par procuration de cités qui ne
se reconnaissaient pas en eux mais aussi quelques élus de l’opposition
usés par l’exercice du pouvoir et l’immobilisme et la liste de l’ancien
Maire de Dakar supposée être une catapulte pour le fils du Président.
Ces élections ont amorcé un renouvellement de la génération politique :
une alternance générationnelle. Des maires, des présidents de
communautés rurales ou de région, jeunes, à la carrière politique
relativement récente, ont été élus aussi bien dans les listes de
l’opposition que du pouvoir, jetant ainsi les bases du renouvellement du
personnel politique. La classe politique sénégalaise est vieille, non pas
parce que les hommes et les femmes politiques qui la composent sont
vieux, même s’il y en a, mais c’est surtout que beaucoup d’hommes
politique en vue, ont duré sur la scène politique, au moins depuis les
années 70. Le Sénégal ayant anticipé la démocratisation en Afrique, n’a
pas eu besoin de conférences nationales ou d’autres structures de
facilitation de la transition démocratique, qui ont été, dans beaucoup de
pays, le point de départ du renouvellement de la classe politique :
rajeunissement, élévation du niveau de formation des membres des
gouvernements et des assemblées nationales. Cette évolution a conduit
les pays autour de nous, particulièrement dans cette dernière décennie,
avec l’absence d’exigence sur la qualité et les compétences des
membres du gouvernement sénégalais, à présenter des équipes
gouvernementales ayant un niveau intellectuel largement au dessus de
celle du Sénégal. Le Sénégal, pays qui a placé la qualité de ses cadres
et le niveau intellectuel de son personnel politique à un niveau
exceptionnel, pays francophone de l’Afrique au sud du Sahara qui a
envoyé le plus d’élèves dans les classes préparatoires et les grandes
écoles françaises, pays dont les cadres et les intellectuels prouvent sur
tous les cieux leurs compétences, leur compétitivité, en étant arrivé
à « mon premier emploi est ministre », ne pouvait que tomber sur la tête.
Depuis quelques années les Sénégalais ont perdu la fierté que leur
procurait l’aura de leurs ministres et hauts fonctionnaires même s’ils se
faisaient un malin plaisir à les contester politiquement. « La richesse du
Sénégal, ce sont ses ressources humaines », cette vision est soutenue
par les capacités de formation de nos écoles et de nos universités et elle
est portée par le rayonnement intellectuel de nos élites et de nos
autorités politiques. Le Président Abdoulaye Wade a favorisé l’arrivée de
la nouvelle génération au premier plan mais il n’a pas toujours su les
garder à ses côtés. Sans doute, la suspicion sur sa volonté présumée ou
réelle de se faire succéder par son fils, a beaucoup joué jusqu’à présent
dans la déconstruction d’un schéma de succession qui s’appuie sur une
légitimité politique. Il a eu le mérite d’avoir fait émerger des
responsables
Souleymane Ndéné Ndiaye, Mamadou Seck, Abdoulaye Baldé, Aliou
Sow, Modou Diagne Fada, Cheikh Tidiane Gadio, Alioune Badara Cissé,
etc. Au niveau de l’opposition, de jeunes leaders émergent, ils sortent
désormais sortis de l’ombre des baobabs politiques : Khalifa Sall, El
Hadj Malick Gackou, Aliou Ndoye, Aïssata Tall Sall, Abdoulaye Wilane,
Mamadou Diallo, Cheikh Abiboulaye Dièye, apparaissent. Un espoir
secret qui traverse tout l’espace politique est qu’en février 2012, la page
politique de la génération politique du Président Abdoulaye Wade soit
tournée avec son départ volontaire, ouvrant ainsi le renouvellement des
idées, des hommes et des femmes devant diriger le Sénégal.
de niveau national : Idrissa Seck, Macky Sall,
Les douze années de l’alternance sont marquées plus que pour les
quarante années du régime socialiste par quelques faits dont il sera
difficile de circonscrire le mal fait à la société sénégalaise et de
relativiser son impact sur le choix de l’électeur : l’impunité, la dé-
crédibilisation des institutions, l’instrumentalisation de l’administration et
de la justice à des fins politiques, la promotion de l’incompétence, la
banalisation des scandales, etc. L’arrogance avec laquelle, les
détournements sont justifiés, le toupet avec lequel un ministre, sans
pudeur, se défend pour avoir acheté des cuillères, des fourchettes, des
nattes à des prix qui dépassent tout entendement, l’audace et la témérité
que seule une impunité garantie, peut permettre un tel comportement
intolérable dans un Etat de droit. Un gouvernement pléthorique,
constitué en grande partie de ministrions incompétents, illustres
inconnus, aussi bien dans le champ politique que dans l’espace
professionnel, aux attributions peu définies, diffuses, doublées d’un
gouvernement bis à la présidence de la République, aussi pléthorique
qu’incompétent, constitué de Ministres d’Etat, de Ministres conseillers,
etc. C’est une armée d’agences qui est née sur les flancs des
ministères, les affaiblissant, se substituant à eux et rétrécissant leurs
prérogatives. Les Sénégalais ne sont plus fiers de leur gouvernement, ils
conseillent à leurs compatriotes de ne pas céder à l’appel du Président
Abdoulaye Wade, car disent-ils, « il vous utilise et vous jette comme un
malpropre dans un temps tellement court que vous n’avez pas pu étaler
votre compétence ». Et d’ailleurs, la population ajoute qu’un poste de
ministre ne vaut plus rien. La Constitution comme l’Assemblée Nationale
et le Sénat ont perdu de leur autorité. Les différentes affaires, les procès
et les arrestations, enfin le comble est « le coup d’Etat des jeunes »
annoncé à la veille du 19 mars 2011 par le Ministre de la Justice. La
population suit depuis onze ans stoïquement ces comportements
indécents et arrogants du pouvoir, est-ce parce qu’elle a atteint le seuil
d’hystérésis qu’elle se tait ou tout simplement parce qu’elle est
insensible ?
L’irruption de la question de la parité, la conquête avec la bénédiction
du Président Abdoulaye Wade, par les femmes de nouveaux espaces
d’expression, de pouvoir et de représentation, auront-t-elles un impact
sur le vote des femmes, et le Président sortant pourra-t-il bénéficier d’un
retour d’investissement ?
Partant de ces constats partiels, essayons d’analyser les perspectives
de victoire des candidats significatifs potentiels connus et surtout quelle
est la meilleure stratégie possible.
Le Président Abdoulaye Wade peut-il gagner en février 2012 ?
La seule solution, pleine de gloire et d’honneur, sans risque pour le
Président Abdoulaye Wade est d’annoncer qu’il renonce à un nouveau
mandat et qu’il organise une élection transparente et sincère pour son
successeur à moins de démissionner avant la fin de son mandat actuel
ce qui entre dans le schéma qu’il a annoncé dans son interview à « Slate
Afrique ». Une idée semble traverser certains secteurs du pouvoir :
changer la constitution pour entre autre supprimer le second tour. Cette
solution sera catastrophique au niveau électoral, car Bennoo Siggil
Sénégal, saisira la perche pour avoir un candidat unique qui passera
devant le Président Wade et qui sera élu haut la main.
Dans le cas du maintien de la Constitution actuelle, il y a deux
cas. Si le Président Wade est candidat en maintenant son fils dans le
gouvernement ou en le ramenant à la présidence de la République, il y
aura un second tour, il sera premier au premier tour mais il sera battu
par le candidat arrivé second car il sera victime du « syndrome Pape
Diop ». La seule situation où le Président Wade ira au second tour avec
un espoir de victoire est qu’il accepte, en moins d’un an, les sacrifices
qu’il n’a pas voulu consentir en onze ans :
- sortir son fils, le Ministre d’Etat Karim Wade, du gouvernement et
de toute activité au service de l’Etat et « l’exiler » hors du pays ;
- organiser une opération mains propres en traduisant toutes
les personnalités incriminées en justice et les enlever de leurs
positions ;
- réduire drastiquement du train de vie de l’Etat ;
- confier le Ministère de l’Intérieur à une personnalité neutre,
pourquoi pas un général de l’armée ?
- constituer un gouvernement réduit, autour de vingt membres,
constitué de personnalités propres et crédibles;
- constituer autour du Président de la république une équipe de
relève avec une répartition des taches précises : Vice-Présidence,
Primature, Secrétariat Général National du PDS, Assemblée
Nationale et Sénat.
Cette équipe devrait comprendre les personnalités suivantes :Idrissa
Seck, Macky Sall, Souleymane Ndéné Ndiaye, Mamadou Seck et
Ousmane Ngom. Un grand challenge sera de ramener certaines
personnalités autour du Président et qu’elles acceptent la répartition
des responsabilités.
Dans cette situation le seul pari sera de gagner au premier tour en
espérant que M. Macky Sall aura récupéré dans son escarcelle les
voix perdues depuis 2007 par le Président Wade et M. Idrissa Seck. Il
apparaît à la lumière de cette analyse que le Président Wade n’a aucune
certitude de victoire et la seule hypothèse « jouable » nécessite des
sacrifices tels qu’il est difficile qu’il les accepte.
La victoire du dauphin ?
Pour l’opposition, à l’exception d’une seule situation où elle pourrait
être en danger, à savoir le ralliement au Président Wade de M. Macky
Sall avant le premier tour des élections de février 2011, dans tous les
autres cas de figures, elle partira avec les faveurs des pronostics. La
question essentielle étant qui de ses candidats, dans l’hypothèse d’un
second tour, sera classé second ? Dans ce cas de figure, le Président
Wade arrivant premier au premier tour, le candidat classé second sera
victorieux au second tour. Un candidat comme M. Macky Sall, M. Cheikh
Abiboulaye Dièye dit Bamba Dièye ou un candidat indépendant pourrait
bien à la surprise générale arriver second, donc ravir la Présidence aux
candidats historiques de l’opposition et surtout aux partis comme le PS
et l’AFP. Pour ces deux partis leur plus grande chance de réussite au
premier tour et de remporter cette élection reposera sur la capacité de
leurs dirigeants actuels à laisser la place à la jeune génération.
L’analyse prospective des élections n’étant pas une science exacte,
les conclusions ci-dessus exposées sont des indications des tendances
lourdes qui se dessinent pour les élections présidentielles de février
2011.
5 Commentaires
Albatros
En Avril, 2011 (00:58 AM)6ko
En Avril, 2011 (01:24 AM)Pape Malick Kane
En Avril, 2011 (03:35 AM)Guygui
En Avril, 2011 (05:23 AM)Mamdou
En Avril, 2011 (21:08 PM)Participer à la Discussion