Des organisations professionnelles d’acteurs culturels invitent le nouveau ministre de la Culture, Mbagnick Ndiaye, à s’inscrire "dans la continuité de l’Etat", en prenant en charge les "chantiers importants" qu’ils ont ouverts avec son prédécesseur à la tête du département."Nous invitons solennellement le chef du gouvernement et son nouveau ministre en charge de la Culture et de la Communication à s'inscrire dans la continuité de l'Etat", écrivent-elles dans un communiqué transmis lundi à l’Agence de presse sénégalaise. Mbagnick Ndiaye a été nommé ministre de la Culture et de la Communication lors du remaniement gouvernemental intervenu dimanche. Le nouveau gouvernement est dirigé par le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne.
L’Association des diffuseurs artistiques et festivals du Sénégal (ADAFEST), l’Association des métiers de la musique (AMS), les Cinéastes sénégalais associés (CINESEAS) et l’Union nationale des exploitants de salles (UNECS) sont les organisations signataires du communiqué. Elles rappellent qu’elles portent, "depuis plus de deux ans, des chantiers importants", qui sont "mis en œuvre dans une démarche inclusive et avec beaucoup de succès". Il s’agit notamment de "la mise en place très avancée de la nouvelle société de gestion collective, la mise en œuvre du Plan de relance du cinéma, l’adoption d'un statut professionnel des métiers de la culture, la décentralisation de l'activité culturelle". Les organisations professionnelles souhaitent que "toutes les réformes liées à la réglementation et la législation déjà entamées soient menées à terme".
Elles insistent sur le renforcement du statut économique des entrepreneurs qui créent l'activité et préconisent un "diagnostic institutionnel sans complaisance" de la gouvernance du ministère en charge de la Culture. "Afin que la culture ne soit jamais traitée sous l'angle de la +demande sociale+, les organisations professionnelles recommandent fortement d'être associées à tout recadrage ou réorientation politique. Parce que c'est de notre dignité qu'il s'agit", lancent-elles au nouveau ministre de la Culture. L’ADAFEST, l’AMS, les CINESEAS et l’UNECS veulent en outre qu’il soit "beaucoup plus question du statut professionnel que d'un statut social" pour les artistes.
Ces organisations souhaitent que la question des statistiques culturelles "ne soit pas le seul fait de l'institution, au risque de tomber dans les +copier-coller+ des approches importées". En ce qui concerne le secteur du cinéma et de l'audiovisuel, pour lequel une ligne budgétaire d’un milliard de francs CFA a été inscrite au budget de l’année 2014, elles appellent à la mise en place de fonds de relance des arts du spectacle. Les professionnels du secteur préconisent aussi la "réaffirmation de la responsabilité de l'Etat de poursuivre la construction d'infrastructures dédiées à la formation, la production et la diffusion des biens et services culturels".
6 Commentaires
Khadimai
En Juillet, 2014 (16:31 PM)Seddo
En Juillet, 2014 (17:09 PM)Dougourma
En Juillet, 2014 (17:42 PM)Sedoo2
En Juillet, 2014 (17:58 PM)Pristoo
En Juillet, 2014 (18:21 PM)Babatounde
En Juillet, 2014 (08:40 AM)Le Ministre Mbagnick Ndiaye devra surtout choisir son équipe. La culture n'a plus besoin d'opportuniste comme vous.
Toute loi est perfectible. Commencez d'abord par applquer ce qu'il y a. Ici, c'est grace à un environnement rigoureux que les créateurs sont millionnaires. En Afrique, c'est impossible à cause du laisser-aller et de l'absence de loi et réglement.
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