Initié pour relancer le développement de l’Afrique, le Nepad, après cinq années d’existence n’arrive pas encore à satisfaire. D’où la nécessité des autorités de convoquer les experts en vue de trouver des solutions idoines, pour préparer la rencontre de Abuja. C’est le but de cette rencontre initiée par la fondation Freiderich Elbert.
Cinq ans après sa naissance, le Nepad tarde encore à répondre aux aspirations des populations et de ses initiateurs. A ce titre, les critiques du président de la République, Abdoulaye Wade, relayées par Abdoul Aziz Sow ministre du Nepad sont là pour en attester. «Malgré les moyens humains et financiers qui lui ont été consacrés, ce plan tarde à parvenir à des réalisations concrètes, susceptibles de convaincre les populations africaines de sa pertinence», tient à préciser Abdoul Aziz Sow. Ce retard dans l’action fait que le Nepad prête le flanc et fait l’objet de nombreuses critiques.
Ainsi, les autorités pensent qu’il est urgent de trouver une solution, ce qui les pousse à convoquer l’expertise nationale dans les différents secteurs. «Nous avons voulu emprunter une autre démarche plus parcipative et certainement plus créative, en associant à la réflexion d’éminents universitaires et experts, de même que des membres de la société civile, susceptibles d’exprimer des visions et de sentiments riches de leurs diversités. Ceci pour recueillir des explications, des propositions des uns et des autres et avoir une vision nette sur l’évaluation objective du Nepad, une définition claire de ses organes de gouvernance, la nécessité de ramener le Nepad à ses objectifs originaux, et sur les mécanismes les plus efficaces de mobilisation des ressources pour financer les projets et programmes», martèle-t-on. C’est en tout cas, l’objectif de la rencontre de deux jours, initiée par la fondation Freiderich Ebert avec le gouvernement, pour préparer la rencontre de Abuja qui se profile à l’horizon.
De l’avis du ministre Abdoul Aziz Sow, les difficultés rencontrées par le Nepad ne découlent ni du niveau de la conception ni du modèle d’élaboration car il y a une volonté commune de changer l’Afrique. Et il ne se pose nullement un problème de financement car la Bad, la Banque mondiale, le Japon, le G8 et l’Inde répondent toujours aux interpellations financières du Nepad. A propos de cet appui financier, Mohamed H’Midouche, représentant résidant de la Banque africaine de développement (Bad) confirme en soutenant : «Nous jouons un rôle de catalyseurs pour trouver des moyens au niveau des bailleurs et notre mandat c’est aussi de dégager des ressources pour financer». Sans oublier que «la Bad a mis en place un plan à court terme pour répondre aux besoins du Nepad».
Les difficultés actuelles du Nepad sont nées, selon le ministre Abdoul Aziz Sow, pendant la phase transitoire. Mais il demeure convaincu que ce sont des problèmes institutionnels qui vont trouver des solutions rapidement.
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