L'entreprise fait de plus en plus l'objet de sollicitations des gouvernements, des collectivités locales, des populations et du monde du travail. Ainsi, la responsabilité sociale d’entreprise soulève la question de la frontière entre les responsabilités des différents acteurs du développement socio-économique et plus particulièrement la question du rôle des entreprises dans la société.
Dans ce sillage, le Conseil national du patronat (CNP) a lancé, ce mardi, le ‘’Label RSE-CNP’’. L’entité rappelle ainsi que la RSE doit prendre en compte les éléments qui sont la vocation première de l'entreprise qui consiste à produire des biens, de services et à contribuer à la création de la richesse nationale, la mission principale de l'entreprise quant à la satisfaction des besoins exprimés par ses actionnaires.
S’y ajoute l'obligation, pour l'entreprise, de respecter les lois et règlements en vigueur nationale comme internationale, l'action volontaire RSE de l'entreprise.
Le président Baïdy Agne souligne qu'en 2002, le CNP avait initié des actions de promotion de RSE aux niveaux national et régional, après le grand débat international. Il s’agissait de répondre aux questions qui sont, entre autres : quel est le rôle du monde des affaires dans la société ? Quelles sont les limites de la responsabilité sociale des entreprises ?
Il a été conclu, dès lors, que la RSE est le terme communément dédié aux nombreuses initiatives volontaires, innovantes et positives des entreprises, tant sur le marché travail qu'au sein de la société.
Le Conseil national du patronat couvre ainsi six domaines suivants. Il s’agit, selon M. Agne : «de Gouvernance et éthique ; Environnement et développement durable ; Approvisionnement local et achats ; Produits/Services locaux ; Emplois, recrutement et formation ; Santé communautaire, mais aussi Sécurité au travail. La problématique de l'emploi y trouvera une réponse, surtout pour ces dizaines de milliers de jeunes qui viennent chaque année sur le marché du travail», dit-il.
A l’en croire, la RSE peut être aussi un élément contributif au programme «Xeyu Ndaw Yi» du chef de l'État. S’y ajoute que dans le domaine du développement durable, il faut rappeler que les défis environnementaux sont exacerbés par les taux élevés de croissance démographique et d'urbanisation que nous enregistrons, mais aussi par l'amplification de l'érosion côtière, ainsi que cette nécessité de développer nos secteurs productifs. Le Contenu local dans le secteur du pétrole et du gaz, mais aussi dans le secteur des mines, peut apporter des débuts de solution.
En effet, ce label permettra d'agir au niveau des entreprises du CNP. «Mais il faut un accompagnement de l'État, puisque le dialogue public-privé et le dialogue social doivent jouer un rôle fondamental dans les domaines essentiels tels que la modernisation de l'organisation du travail, l'anticipation des changements structurels, l’accompagnement des restructurations et l'adaptation du cadre contractuel permettant le développement de nouvelles formes de travail», a expliqué Baïdy Agne.
Il a ajouté que les efforts consentis par les personnels des entreprises récipiendaires (groupe Bolloré - Icon's - Mamelles Jaboot - CMA CGM - SAR et IRESSEF) et ce, grâce au leadership qui ont appuyé le CNP, ont été par ailleurs couronnés. Une première phase de formation des 40 bénéficiaires a été donc bouclée.
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Serviteur
En Mai, 2022 (17:07 PM)Participer à la Discussion