L’institution financière a tenu une conférence de presse ce mercredi 29 septembre. Cette rencontre a permis de dévoiler son « rapport sur la situation économique au Sénégal ». Le document rédigé par de nombreux experts de l’institution souligne aux premiers abords que la croissance du PIB a significativement accéléré en 2021. « Elle est estimée à 6,1% (3,3% pour le PIB par habitant), tirée par la reprise de la consommation privée et de l’investissement, fait remarquer la Banque mondiale. En conséquence de la hausse de la demande, l’inflation a atteint 2,2% en 2021, alors que les prix moyens de la composante alimentaire ont légèrement reculé ».
Cette baisse s’expliquerait, selon l’institution, par la bonne production agricole 2020-2021 qui a permis d’alimenter les marchés locaux et de limiter la hausse des prix au premier semestre de 2021. « Toutefois, à partir de juillet 2021, les pressions inflationnistes se sont intensifiées, notamment dans le domaine des produits alimentaires et de l’énergie », dit le rapport.
Selon des projections de l’institution, les moteurs de la croissance seront affectés par le contexte inflationniste en 2022 avec une croissance estimée à 4,8% (2,1% pour le PIB par habitant).
La COVID-19 semble être de l’histoire ancienne pour de nombreux pays mais ses conséquences néfastes notamment sur la croissance, se ressentent toujours. « On estime l’incidence de la pauvreté à 34% en 2020-2021 réduisant les progrès réalisés depuis 2011, notamment dans les zones urbaines, où se concentrent les activités de services. Cependant, l’écart de pauvreté s’est davantage détérioré dans les zones rurales, ce qui suggère que parmi les personnes touchées, ce sont les pauvres des zones rurales qui ont le plus souffert », indique la Banque mondiale.
Pour tenter d’atténuer ces effets de la Covid-19, le Sénégal a grandement compté sur des plans de réponse à la crise du COVID-19.
La BM estime, toutefois, que ces solutions ont aggravé les déséquilibres budgétaires préexistants. « Après un déficit à 6,4% du PIB pendant la première année de l’épidémie, il est resté quasiment inchangé en 2021, à 6,3% du PIB. Les principaux facteurs ont été les plans de riposte liés à la pandémie de COVID-19 comprenant des subventions, combinés aux restrictions nationales et mondiales qui ont impacté l’activité économique et les recettes de l’Etat », explique-t-elle.
Le stock de dette publique devrait atteindre 75.1% du PIB en 2022
A cela s’ajoute la hausse des prix internationaux du pétrole sur les tarifs énergétiques nationaux au cours de la période 2020-2021 qui aurait également entraîné d’importantes subventions budgétaires, mettant en exergue l’importance de la gestion des risques budgétaires et des évaluations annuelles dans le cadre du processus budgétaire. La Banque mondiale souligne : « Ces dépenses combinées aux plans de riposte dans un contexte de faible pression fiscale ont pesé sur la dette, qui s’élève à 73,2% du PIB en 2021, augmentant de près de 10 points de pourcentage du PIB depuis 2019 ».
Pour 2022, l’institution annonce que les pressions budgétaires continueront à être élevées avec un déficit estimé à 6,2% du PIB. Dans un contexte inflationniste exacerbé par le conflit en Ukraine, elle pense que la politique budgétaire devrait permettre de soutenir les ménages face à l’augmentation des prix générant un déficit très proche du niveau de 2021 (6,3% du PIB). Les recettes fiscales qui étaient en deçà de leur niveau de 2019 ces deux dernières années devraient retrouver leur tendance à la hausse à partir de 2022. Le stock de dette publique devrait atteindre 75.1% du PIB en 2022 avant de diminuer progressivement. L’analyse de viabilité de la dette conjointe de la Banque mondiale et du FMI publiée en janvier 2022 a conclu que le risque de surendettement reste modéré au Sénégal, avec une capacité limitée à faire face à un choc sur le court terme.
Cette baisse s’expliquerait, selon l’institution, par la bonne production agricole 2020-2021 qui a permis d’alimenter les marchés locaux et de limiter la hausse des prix au premier semestre de 2021. « Toutefois, à partir de juillet 2021, les pressions inflationnistes se sont intensifiées, notamment dans le domaine des produits alimentaires et de l’énergie », dit le rapport.
Selon des projections de l’institution, les moteurs de la croissance seront affectés par le contexte inflationniste en 2022 avec une croissance estimée à 4,8% (2,1% pour le PIB par habitant).
La COVID-19 semble être de l’histoire ancienne pour de nombreux pays mais ses conséquences néfastes notamment sur la croissance, se ressentent toujours. « On estime l’incidence de la pauvreté à 34% en 2020-2021 réduisant les progrès réalisés depuis 2011, notamment dans les zones urbaines, où se concentrent les activités de services. Cependant, l’écart de pauvreté s’est davantage détérioré dans les zones rurales, ce qui suggère que parmi les personnes touchées, ce sont les pauvres des zones rurales qui ont le plus souffert », indique la Banque mondiale.
Pour tenter d’atténuer ces effets de la Covid-19, le Sénégal a grandement compté sur des plans de réponse à la crise du COVID-19.
La BM estime, toutefois, que ces solutions ont aggravé les déséquilibres budgétaires préexistants. « Après un déficit à 6,4% du PIB pendant la première année de l’épidémie, il est resté quasiment inchangé en 2021, à 6,3% du PIB. Les principaux facteurs ont été les plans de riposte liés à la pandémie de COVID-19 comprenant des subventions, combinés aux restrictions nationales et mondiales qui ont impacté l’activité économique et les recettes de l’Etat », explique-t-elle.
Le stock de dette publique devrait atteindre 75.1% du PIB en 2022
A cela s’ajoute la hausse des prix internationaux du pétrole sur les tarifs énergétiques nationaux au cours de la période 2020-2021 qui aurait également entraîné d’importantes subventions budgétaires, mettant en exergue l’importance de la gestion des risques budgétaires et des évaluations annuelles dans le cadre du processus budgétaire. La Banque mondiale souligne : « Ces dépenses combinées aux plans de riposte dans un contexte de faible pression fiscale ont pesé sur la dette, qui s’élève à 73,2% du PIB en 2021, augmentant de près de 10 points de pourcentage du PIB depuis 2019 ».
Pour 2022, l’institution annonce que les pressions budgétaires continueront à être élevées avec un déficit estimé à 6,2% du PIB. Dans un contexte inflationniste exacerbé par le conflit en Ukraine, elle pense que la politique budgétaire devrait permettre de soutenir les ménages face à l’augmentation des prix générant un déficit très proche du niveau de 2021 (6,3% du PIB). Les recettes fiscales qui étaient en deçà de leur niveau de 2019 ces deux dernières années devraient retrouver leur tendance à la hausse à partir de 2022. Le stock de dette publique devrait atteindre 75.1% du PIB en 2022 avant de diminuer progressivement. L’analyse de viabilité de la dette conjointe de la Banque mondiale et du FMI publiée en janvier 2022 a conclu que le risque de surendettement reste modéré au Sénégal, avec une capacité limitée à faire face à un choc sur le court terme.
6 Commentaires
De 25e pays le plus pauvre en 2012,on est devenu 21e pays le plus pauvre en IDH aujourd'hui. Ça signifie qu'on a "gagné "4 places en pauvreté.
C'est tout.Et il ose penser encore rester au pouvoir.
Reply_author
En Septembre, 2022 (13:52 PM)En effet il soutient que la BM a pris dans son calcul la dette de l'administration centrale et celle du secteur privé contrairement aux autres pays de l Uemoa
Vraiment ce mec nous prend pour des débiles.
Les agrégats en économie sont universels et permettent de comparer les économies d'une même zone.
Il ssoutient donc que le ratio de la dette de la Côte d'Ivoire est différent que celui du Sénégal.
Ce qui est sûr et factuel est que notre pays est le plus endetté dans la zone Uemoa et le FMI nous mettant en garde.
Aujourd'hui nous avons dépassé les critères de l Uemoa il faut l'accepter et en tirer les conséquences.
Nous nous acheminons à une année 2023 très difficile avec un taux de croissance à-5% et l'inflation qui va atteindre des records.
Il faut tenir ces genres de discours aux sénégalais et leur dire que nous aurons plus les moyens de subventionner car nous avons atteint nos limites.
Texan
En Septembre, 2022 (10:08 AM)Propositions
En Septembre, 2022 (10:10 AM)Salam
En Septembre, 2022 (11:07 AM)Sur cet article: Etat réduisez le train de vie du gouvernement et des agences qui font semblant de travailler et qui ne foutent rien.
Aux citoyens, changer de mode alimentaire, adopter un style de consommation plus durable et arrêtons le gaspillages dans les ceremonies sociales.
Wa salam
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