Comme s’ils s’étaient passé le mot. La horde de rats fraîchement sortis des égouts bleutés, continuent d’affluer nuitamment vers le navire nouvellement accosté aux abords du Palais. Leur arrivée dans des canalisations dernier cri, synonyme de promotion, ne fait nullement de ces rongeurs atypiques des êtres neufs. Adeptes de la grande transhu-mars, ils résistent et s’adaptent aux variations climatiques; alors qu’en cours de migration, les averses qui s’abattent sur leurs corps trempés jusqu’au os, leur font croire, à leur arrivée le soir, qu’ils ont changé d’odeur et de couleur de peau. N’empêche, ils empestent et indisposent et dans leur nouvel environnement, les plus audacieux se bouchent les narines, à haute voix.
Sous les feux de la rampe. Les revoilà vierges de nouveau, accueillis à bras ouverts en dessous de la cuvette, dans le petit coin des salons luxueux où leurs hôtes aiment se soulager. Difficilement saisissables, parce qu’en perpétuelle métamorphose, la couleur de leur pelage varie du vert au bleu, du bleu au marron, en fonction des saisons. Saison des pluies diluviennes où il fait bon migrer, vers les prairies les plus grasses, là où l’herbe se fait abondante et où l'on ne fait nulle différence entre l’ivraie et le bon grain.
Pire que des charognards, ils rodent, ils errent, ils entrent et déterrent, dans le tréfonds abyssal des égouts et décharges : la où la saleté est maître, c’est là qu’ils aiment bien paître.
Doté d’un sens de l'odorat sans égal, ils peuvent renifler à mille lieux les égouts les plus lointains, anticiper les séismes et se préparer à leur prochaine migration. Les voilà qui nous envahissent, fredonnant à chaque fois le même refrain, celui qu’ils ont chanté l’hiver et l’été précédents et dont ils ont seulement retouché l’intitulé, pour justifier leur nouvelle migration, aux côtés de ceux qu’ils, jadis fuyaient comme la peste.
Nus et aveugles à leur nouvelle naissance, ils sont fébriles, mais savent développer une immunité tout en se montrant agressifs. Et gare aux câbles électriques sur leur passage, aux stocks alimentaires, aux papiers, à tout. Quitte à se mettre quelque chose sous la dent, leur survie importe sur la vie de tout autre, de tout être. Nuisibles à la santé, ils savent aussi mettre en danger la vie des autres, de leurs proches, de leurs hôtes, d’hier comme d’aujourd’hui.
Puisqu’on ne peut pas reprocher à un rat de ronger, c’est dans sa nature même. Et là où évoluent les rats, la maladie n’est jamais loin, laquelle les fait fuir comme la peste, à chaque fois, les lieux infectés. Au profit d’une nouvelle (sur)vie de transhu-mars.
Momar Mbaye
43 Commentaires
Dpggnklll
En Mars, 2015 (12:33 PM)Mange Mil
En Mars, 2015 (12:36 PM)Macky Déception
En Mars, 2015 (12:37 PM)Ensuite les reçoit au palais avec tous les honneurs.
Pire en nomme certains à des postes de responsabilité comme c'est le cas avec Innoncence Ntap Ndiaye.Mais bon cela ne nous surprend guère car quand vous avez un bilan maigre quasi nul et que vous savez en âme et conscience que vos chances de reelection son extrêmement minimes et que vous douter légitimement d’être au second tour;eh bin vous ne pouvez que vous agripper sur des kagna de transhumants.Vivement 2017
Imam
En Mars, 2015 (12:38 PM)Toto2
En Mars, 2015 (12:39 PM)Spioon
En Mars, 2015 (12:39 PM)Abc
En Mars, 2015 (12:43 PM)Arnaque Institutionelle
En Mars, 2015 (12:43 PM)Transhu-jugement
En Mars, 2015 (12:43 PM)GNAAKK DIOM GNAAKK DIGNITÉ. THJIMMMMMM !
Diagne Abdou
En Mars, 2015 (12:53 PM)Faisons un peu d’histoire.
Sous la présidence du père de l'indépendance Léopold Sédar Senghor, il s'attachait plutôt à fusionner son parti avec d'autres partis venus se dissoudre dans l'UPS (Union progressiste sénégalaise), devenu par la suite Parti socialiste.
Sous Abdou Diouf, son successeur, confronté à la pugnacité du leader de l'opposition de l’époque, Maitre Abdoulaye Wade, le phénomène de la transhumance politique a pris une ampleur de plus en plus grande. Pour réduire l'influence du mouvement de ce dernier, le Parti démocratique sénégalais (PDS), les partisans d'Abdou Diouf se sont livrés à un débauchage systématique de chevriers, il a dépouillé toutes les formations de l’époque. Cela a duré vingt ans, mais toute chose a une fin.
Viens l’ère de l’éternel opposant, l’alternance tant rêvée. Délicieusement projeté au pouvoir par la masse populaire le président Wade, celui qui focalisait l'espoir de tout un peuple pour le changement, n’a pas hésité à reprendre la Méthode à son compte. Le verdict tomba en 2012, Wade rendit le tablier.
2012 fut aussi l’année de la deuxième alternance. La Yaakar, l’homme du Sine-Saloum nous promit des réformes et n’oublia pas d’emprunter la Voie de la perte. Ne devait-il pas revisiter l’histoire avant de se lancer dans un tel mercato ? L’histoire du Sénégal a montré que les transhumants sont généralement l’allergie des cartes élécteurs…
A la veille des élections, le la est sonné.
Le constat amer fait par l’ensemble des citoyens est la sempiternelle défection des hommes politiques de leurs formations ou de leur idéologie politiques pour une chaise confortable. La conviction, l’idéal politique, la ligne de conduite du parti sont sacrifiés au profit de la politique alimentaire. La transhumance politique s’installe dans les mœurs, et au lieu d’être les grands outils d’animation de la vie politique, ces partis peinent à acquérir la maturité et la solidité qui devraient traduire la consolidation de l’expérience démocratique. Les interminables vagabondages de nombres d’animateurs des formations politiques des élus notamment constituent une des raisons de cette fragilisation, et donc de cette menace sur la soi-disante démocratie.
Alors un certain nombre de questions méritent des réponses, à savoir : pourquoi la transhumance politique ? Et comment la combattre ?
Il faut reconnaître que beaucoup d’acteurs politiques n’ont pas la capacité de proposer des projets de société fiables, susceptibles d’enclencher l’adhésion des citoyens. Ne dit-on pas qu’il n’y a pas de véritable démocratie sans multipartisme ? Au Sénégal l’on dira qu’il ne saurait y avoir de démocratie véritable sans opposition. Les partis constituent le moteur de la vie politique dans une démocratie pluraliste : sans eux, nombre de libertés fondamentales perdraient une bonne part de leur raison d’être, notamment l’émission de critiques pertinentes à l’endroit du gouvernement dans la gestion de la chose publique, la tenue d’élections transparentes et régulières, le combat pour que la vie politique ne soit pas placée sous le signe du monologue qui est un frein à l’épanouissement de la liberté politique. Les partis et leurs leaders sont les intermédiaires qualifiés entre le peuple et l’Etat.
Scrutez le champ politique, sans être féru de science politique, vous remarquerez la transhumance. Quand l’herbe est plus verte ailleurs, les chevriers y conduisent le troupeau. « Ces bergers d’un genre nouveau qui, une boussole à la main, une calculatrice dans la tête, vont de pâturage en pâturage pour «brouter ». A l’écoute de la météo, les yeux rivés sur les sondages, ils arpentent les sentiers du nomadisme politique, comme ailleurs l’on emprunte les chemins d’alpage. Le matin, le «nomade » politique flirte avec l’opposition, l’après-midi, il se laisse séduire par le pouvoir. Puis, déçu de ne pas avoir été bombardé ministre, il renoue avec ses premières amours, qu’il délaissera à la première occasion pour les allées du… pouvoir. Le nomade politique s’installe là où l’herbe pousse. Si quelques rares ministres refusent obstinément de verser dans le nomadisme, la plupart ont rejoint les rangs du parti présidentiel », des élus de la nation, des élus communaux fuient leurs formations politiques pour se réfugier dans d’autres qui leur paraissent plus…alléchantes. Comme le ridicule ne tue plus dans ce pays, l’incohérence des partis face à leurs militants se traduit par l’existence d’un parlement monocolore où le terme d’opposition a quasiment disparu. Les hommes politiques sénégalais sont les précurseurs d’une nouvelle façon de faire la politique dans une démocratie où le peuple a l’impression d’être pris en otage par ceux qui sont censés le protéger des éventuels excès que la boulimie du pouvoir est susceptible d’inoculer à son détenteur.
Quelle immoralité !
Aussi pensons-nous que pour résoudre ce problème, pour évacuer la transhumance de notre vie politique, pour, en tout cas, en limiter l’effet et l’impact, il faut essayer de se demander quelles sont les causes de la transhumance. On ne peut guérir une maladie qu’en posant correctement le diagnostic.
La transhumance est l’expression du mauvais usage fait de la liberté. Il faut le dire hautement : on n’est pas libre de faire ce qu’on veut. Celui qui s’engage en politique doit savoir que la politique a ses traditions, ses structures, ses mœurs et même un certain langage. La politique se vit à travers des institutions respectables qu’il n’est pas permis à n’importe quel parvenu, au premier arriviste de venir détruire.
La transhumance est surtout la conséquence très éloquente de l’inexistence dans notre pays de partis politiques dignes du nom, jouant pleinement et sérieusement le rôle que leur assigne la Constitution à savoir : « les partis politiques concourent à l’expression du suffrage », mieux, « les partis politiques concourent à la formation et à l’expression de la volonté politique ». Un parti politique a pour rôle principal de former l’opinion et ses militants par un encadrement doctrinal et idéologique. C’est grâce à cette formation assurée par le parti que seront connues les idées, le programme dont se réclame tel ou tel candidat qui sollicite de ce parti son investiture à une charge politique. C’est donc par la formation qu’il assure à ses membres qu’un parti en fait des militants fidèles à la cause commune et pétris d’une éthique qui leur interdit tout vagabondage, toute errance.
Oui, la solution au phénomène de la transhumance politique est à chercher de ce côté-là, et s’il y a une réforme constitutionnelle à faire sur ce point, c’est celle qui imposera aux partis de jouer plus pleinement, plus sérieusement le rôle que leur confère la Constitution. Aussi, tant qu’il n’y aura pas, dans notre pays un parti digne du nom, qui prenne à cœur la formation de ses cadres, de ses militants, tant que le champ politique restera ouvert aux parvenus et aux arrivistes de tout acabit, on ne pourra pas lutter efficacement contre le fléau de la transhumance. Aussi, la grande tâche politique, aujourd’hui, est-elle l’effort et le sacrifice à consentir pour l’émergence de grands partis politiques dignes du nom. Ce ne pourra être que l’œuvre de patriotes qui ont enfin compris que : « les grandes formations politiques qui ont conduit les plus grandes transformations sociales, ont pris naissance à partir d’un noyau réduit et déterminé de femmes et d’hommes… ». Oui, l’émergence de tels partis réhabilitera la politique, par le retour des militants et la fin de la transhumance. Exeunt « les salariés ou les mercenaires politiques qui ont remplacé les militants bénévoles. Venus chercher en politique les moyens de survivre et de s’enrichir, ils butinent de groupuscules en groupuscules en récriminations et en jérémiades chaque fois que leurs objectifs ne sont pas atteints.
Tache difficile et ardue, mais urgente. Tache presque impossible. Mais retenons cette belle pensée de Max Weber ; « on n’aurait jamais pu atteindre le possible si dans le monde on ne s’était pas toujours et sans cesse attaqué l’impossible ».
Mahouradia
En Mars, 2015 (13:00 PM)Siganar
En Mars, 2015 (13:09 PM)Allo Stop
En Mars, 2015 (13:17 PM)Pauvre Senegal, que Dieu nous préserve des politiciens sans envergure
Ok
En Mars, 2015 (13:19 PM)Swiss Diaspora
En Mars, 2015 (13:31 PM)Boy Ndir
En Mars, 2015 (13:39 PM)ce sont les mêmes personnes qui nous dirigent
l'émergence n'est et ne sera que vain mot.
Qu'est-ce que nous avons fait au Bon Dieu pour mériter cette race de politicards?
Sheeran
En Mars, 2015 (13:42 PM)Nanditè
En Mars, 2015 (13:45 PM)Vrai Dicton
En Mars, 2015 (13:56 PM)Aimy
En Mars, 2015 (13:57 PM)A53
En Mars, 2015 (14:03 PM)Guilé De Ndangalma
En Mars, 2015 (14:30 PM)Désoler
En Mars, 2015 (14:53 PM)Katakyni
En Mars, 2015 (14:55 PM)Boy Saloum
En Mars, 2015 (14:59 PM)un transhumant peut remplir les deux premières conditions parmi les trois pour être Républicain débutant ( Apériste) .
il peut être un travailleur de ce faite il remplit le premier mot de notre devise" le travail".
il peut être solidaire car c'est sa seule stratégie pour acheter sa place et sa légitimité de ce faite il remplit la condition " solidarité"
il ne pourra jamais franchir l'ultime barrière qu'est la dignité.
En conclusion un transhumant est inapte pour intégrer nos rangs. l'APR c'est avant tout la dignité car nous avons accédé au pouvoir en s'armant de dignité. la route était parsemée d’embûches et pourtant personne ne nous avait entendu gémir. on était toujours resté digne car nous croyions que le combat valait la chandelle. continuons à restaurer les valeurs.
vive les valeurs et à bas la transhumance
Question
En Mars, 2015 (15:09 PM)Pacobile
En Mars, 2015 (15:21 PM)Tryyyeul
En Mars, 2015 (15:35 PM)Doro Diabé
En Mars, 2015 (15:48 PM)Loukhoudiour
En Mars, 2015 (16:05 PM)l'usage seront justifiés. Personne ne sera épargné bour, badola , serigne, talibé, politichien sathie daw lakhou personne Dieu est justice et miséricorde
Liir
En Mars, 2015 (16:20 PM)Nos politiciens disent Macky ou barsak
Chacal
En Mars, 2015 (16:21 PM)Nini Sadji
En Mars, 2015 (16:41 PM)Scheisser
En Mars, 2015 (16:58 PM)Transh
En Mars, 2015 (17:10 PM)Transhumance Ma Warou
En Mars, 2015 (17:22 PM)Bessel
En Mars, 2015 (18:58 PM)Milk
En Mars, 2015 (19:09 PM)Laye111
En Mars, 2015 (20:39 PM)Alternance Sall
En Mars, 2015 (21:25 PM)Seneboye77
En Mars, 2015 (22:27 PM)Les senegalais ne doivent plus voter pour ces pourritures qui viennent de rejoindre le gouvernement le plus mediocre du 4eme regime
Transhumant
En Avril, 2015 (11:03 AM)Dasefex
En Avril, 2015 (19:47 PM)Participer à la Discussion