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Covid-19 – « La contamination est maintenant associée à une catégorie socio-professionnelle » (Inspecteur)

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Covid-19 – « La contamination est maintenant associée à une catégorie socio-professionnelle » (Inspecteur)
Face à la pandémie de Covid-19, le gouvernement du Sénégal a déployé un plan de riposte et de résilience concernant tous les domaines de la vie économique et sociale du pays. A travers le fonds Force Covid-19, les acteurs, entreprises et autres organisations impactés par la pandémie ont bénéficié de l'aide pour atténuer les conséquences de l'arrêt ou de la limitation des activités économiques. Dans le domaine de la santé, le ministère de la Santé et de l'Action sociale a mis en œuvre une batterie de mesures notamment le dépistage des cas contacts, la prise en charge médicale des cas confirmés sans oublier toutes les actions de communication et de sensibilisation relatives aux gestes barrières et au protocole sanitaire.

Dans le secteur de l'Éducation, Seneweb a recueilli le point de vue d'un inspecteur de l'enseignement moyen secondaire en service à Ziguinchor, Ibrahima Diagne par ailleurs membre de la Convergence des cadres républicains (Ccr) Fatick, rappelle que la première mesure a été la fermeture des écoles, établissements scolaires et universitaires à la date du 16 mars 2020 entraînant la suspension des activités d'enseignement apprentissage dans ces différentes structures. 

Toutefois, a-t-il indiqué, l’Etat, pour assurer la continuité pédagogique, a initié un dispositif « APPRENDRE A LA MAISON » et qui a permet aux apprenants de suivre des cours via la plateforme virtuelle SIMEN du Ministère, la chaîne de télévision Canal Education et les radios communautaires etc. A cela, poursuit-il, s’ajoutent les trois tentatives de réouverture des écoles qui ont malheureusement avorté.

Pour l'inspecteur, celle du 02 juin était partie pour être effective avec le retour des enseignants et la mise à disposition des matériels déclinés dans le protocole sanitaire défini par le ministère de la Santé et de l'Action sociale (MSAS). Mais brusquement se désole-t-il, à quelques heures, le ministère de l'Education nationale a annoncé un énième report pour éviter que l'école soit le lieu de propagation du coronavirus,

Face aux différentes propositions faites par les différents acteurs à savoir invalider l’année scolaire pour les uns ; reprendre les cours durant le mois de juin pour les autres ou tout suspendre jusqu’en octobre, Ibrahima Diagne est formel. Il trouve la première proposition impertinente vu l'état de progressions des enseignements. Sur le plan pédagogique, il est insensé d’invalider une année pour laquelle, les deux tiers des programmes sont effectués, a-t-il soutenu.

Au plan économique, poursuit-il, cela pose sérieusement la question d'efficience de ressources déjà mobilisées et dépensées dans le secteur. Pour l'analyste, les deux autres propositions semblent mettre le focus sur ce qu'on appelle : « sauver l'année scolaire ».

« Mais comment sauver l'année scolaire tout en préservant la santé et la vie des acteurs concernés notamment les enseignants et les élèves » ?  S’interroge-t-il.

Pour l’inspecteur, la deuxième option consistant à rouvrir les écoles dans le courant du mois de juin comporte les mêmes risques qui ont provoqué le troisième report, « l’école ne deviendrait-elle pas l’épicentre de prévalence du virus ? Les enseignants sont déjà victimes de stigmatisation et font l'objet de rejet de la part de la communauté dans certaines localités. La contamination est maintenant associée à une catégorie socio-professionnelle: le corps des enseignants » a-t-il regretté. Et de verser dans le pessimisme : « Dans ce contexte, il sera très difficile d'assurer un environnement en toute sécurité, en toute quiétude favorable aux enseignements apprentissages ».

Et d’opter pour l'ouverture des écoles en octobre pour les classes d'examen, dérouler les enseignements pendant les mois d'octobre et novembre et organiser les examens en décembre. »  Cette option permettrait de « sauver l’école et de sauver les acteurs de l'école », a-t-il suggéré.

L’optimisme aidant, Ibrahima Diagne estime que les tendances actuelles ajoutées au respect des gestes barrières et au port de masques permettent de penser à une baisse drastique ou à une éradication complète des cas d'ici le mois d'octobre. Pour accompagner ce schéma, l'inspecteur propose la reprise administrative pour la deuxième quinzaine du mois de septembre et l'évaluation des élèves des classes intermédiaires sur la base des résultats des compositions.

Se projetant enfin dans l’avenir, M. Diagne recommande que le ministère de l'Education nationale renforce le dispositif numérique en faveur des enseignants et des élèves par des actions de formation et de communication pour que les différents acteurs s'approprient les ressources pédagogiques et didactiques.


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