Selon la Banque mondiale (Bm), l'Afrique connait une "grave crise de l'apprentissage qui mine sa croissance économique et nuit au bien-être de sa population". Dans un rapport intitulé "Perspectives : l'école au service de l'apprentissage en Afrique", l'Institution de Bretton Wood livre des chiffres qui font froid dans le dos.
Le rapport dit : "Les trois quarts des élèves de la deuxième année du primaire évalués dans le cadre de tests de calcul administrés en Afrique subsaharienne étaient incapables de compter au-delà du chiffre de 80. 40 % étaient incapables d'additionner deux nombres à deux chiffres."
Le secrétaire général du Saemss, Saourou Sène, repris par Sud Quotidien, voit à travers ces résultats la conséquence du mal-être des maîtres. Il détaille : "La démotivation des enseignants et le système de rémunération des agents de la Fonction publique constituent de véritables facteurs de crise d'apprentissage. Nous vivons dans un contexte où les enseignants sont jetés en pâture."
Le syndicaliste pointe un autre facteur : l'absence des langues nationales dans le système scolaire classique. "C'est important qu'on fasse un enseignement avec nos langues nationales, pose-t-il. C'est un problème culturel qui déteint sur le niveau des enfants en lecture et en mathématiques."
Secrétaire général du Sels/A, Abdou Faty acquiesce : "Si nous n'apprenons pas dans nos langues, ce n'est pas demain la veille que nous allons compter dans une langue étrangère pour relever le défi d'une éducation de qualité."
9 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2018 (11:16 AM)La Banque mondiale publie un rapport concernant l'école en Afrique Subsaharienne, et aussitôt , il fonce tête baissée , avec une déclamation sur la démotivation des enseignants et le système de rémunération de la Fonction publique Sénégalaise qui seraient des facteurs de crise de l'apprentissage.
Il faut être sérieux là et prendre le temps au moins de comprendre la problématique qui est posée et qui ne concerne pas que le Sénégal , car il est bien évident que la situation des enseignants n'est pas la même partout, en Cote d'Ivoire, au Ghana, et au Sénégal, et pourtant nous sommes en zone Subsaharienne!
Anonyme
En Mars, 2018 (11:41 AM)LE VRAI PROBLEME C EST LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE INCONTROLEE DANS NOS ETATS, ceci du faitr de la très forte natalité, de l'exode rurale, et de l'invasion du Sénégal par les populations des Etats riverains du Sénégal ! Vers les années 70, de deux élèves par banc dans une salle de classe, avec des bancs libres et un effectif de moins de 45 élèves par classe, on en arrive actuellement à des classes à "double ou triple flux", des effectifs de plus de 80 élèves, et au moins 3 à 4 élèves par banc. Face à cette forte natalité l'Etat est incapable de suivre cette explosion démographique, avec la construction d'écoles dignes de ce nom, et ce sont des abris provisoires qui s’improvisent. S'y ajoutent que nos enfants sont hyper sollicités par la télévision, les nombreuses distractions et passent peu de temps dans les bibliothèques.
Ah nos braves enseignants, mal payés, qui rentrent chez eux avec des centaines de cahiers à corriger, au moment où bon d'entre les sénégalais sont en train de se le couler en douce la nuit. Et malheureusement pour eux, bon nombre d'entre eux n'ont pas le bon niveau, sont eux mêmes nuls et ces manquements on les retrouve chez bon de nos universitaires qui sont sont franchement d'une nullité insoutenable et qui arrive par des tours de passe passe à réussir aux concours bidons du cames.
On ne fait que du bricolage avec notre système éducatif actuel, du primaire au supérieur, par des ploiticiens véreux et apatrides. Une société sans une éducation de base de qualité n'a pas d'avenir. C'est le cas actuel du Sénégal.
Anonyme
En Mars, 2018 (11:57 AM)Anonyme
En Mars, 2018 (12:07 PM)Makhou
En Mars, 2018 (12:34 PM)Anonyme
En Mars, 2018 (15:14 PM)Anonyme
En Mars, 2018 (15:21 PM)Anonyme
En Mars, 2018 (20:57 PM)Anonyme
En Mars, 2018 (00:02 AM)Participer à la Discussion