Quatre cents (400) thèses et mémoires soutenus en France par des étudiants sénégalais bénéficiaires d’une bourse étrangère seront rapatriés, numérisés et mis à la disposition de la communauté universitaire. Depuis plusieurs années, ces précieux documents étaient en souffrance, à Paris, au Service de Gestion des Etudiants Sénégalais à l’Etranger (SGEE).
Alors que tout le monde s’accorde pour dire que la formation des ressources humaines est la voie la plus indiquée pour atteindre l’émergence, les étudiants et chercheurs sénégalais sont privés (par négligence ?) d’une importante mine de savoirs. En effet, depuis plusieurs années, des centaines de thèses et de mémoires soutenus par des étudiants bénéficiaires d’une bourse étrangère, étaient en souffrance, à Paris, à la salle des archives du Service de Gestion des Etudiants Sénégalais à l’Etranger (SGEE). Conscient de cette situation paradoxale, Moïse Sarr a initié un projet de numérisation de ces productions scientifiques.
« Le projet est né d’un constat. Quand nous sommes arrivé à la tête du Service de Gestion des Etudiants Sénégalais à l’Etranger, en faisant l’état des lieux, nous nous sommes rendu à la salle des archives. Et là, nous avons vu des thèses et des mémoires en souffrance dans des cartons depuis plusieurs années. Nous nous sommes alors dit qu’il est possible de les valoriser et de les mettre à la disposition de la communauté universitaire », a rappelé le chef du Service de Gestion des Etudiants Sénégalais à l’Etranger.
[the] Lors d’une mission à Dakar, il en parle à ses supérieurs. Convaincus de la pertinence du projet, ces derniers envoient le professeur Mbaye Thiam de EBAD (Ecole de Bibliothécaires, Archivistes et Documentalistes), et Pape Arona Ndiaye, directeur de la bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop, à Paris. Objectif : répertorier les thèses et les mémoires et les rapatrier en vue de leur numérisation.
Au terme de la mission, le professeur Mbaye Thiam a tiré un bilan satisfaisant. « Je dois dire que la mission a été une très grande réussite. Rien qu’au Service de Gestion des Etudiants Sénégalais à l’Etranger, nous avons pu récupérer quatre cents (400) titres (thèses, mémoires de masters et de maîtrise) », a-t-il dit. Nous avons également profité de cette mission pour rencontrer les responsables de quelques grandes bibliothèques de la place de Paris. Il s’agit de ceux de Nanterre et de Jussieu. Nous avons discuté avec eux pour pouvoir nouer des relations de coopération et d’échanges, lesquelles devront déboucher sur la possibilité d’accès direct en ligne à tous les travaux de recherche (thèses, mémoires de masters ou de maîtrise) soutenus par des étudiants sénégalais ou par des étrangers sur le Sénégal », a ajouté Mbaye Thiam.
[thes] Quant à Pape Arona Ndiaye, il a indiqué que les quatre cents (400) thèses et mémoires collectés à Paris devraient enrichir le fonds documentaire des différentes bibliothèques universitaires du Sénégal. « L’université, c’est la recherche. La thèse et le mémoire symbolisent un travail de recherche. Donc cette documentation que nous avons collectée à Paris nous permettra d’enrichir nos collections, de les valoriser et de les mettre à la disposition de la communauté universitaire », a-t-il dit.
5 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2016 (23:00 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (02:28 AM)Excellent!
De grâce, ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Il faudrait étendre cette prodigieuse expérience à tous les pays du monde où les Sénégalais se sont fait former grâce aux moyens de l'État et même privés. Ces pays, pour ne citer que peu, sont : le Canada, les USA, la Suisse, la Belgique, la Chine, la Russie, la Turquie, l'Arabie saoudite, le Koweit, le Royaume-Uni, etc.
Aussi, serait-il une autre excellente idée, si le gouvernement Sénégalais pouvait proposer à nos cadres et intellectuels de la diaspora les moyens de venir, ne searit-ce périodiquement, partager leurs expériences professionnelles et les résultats de leurs recherches avec nos chercheurs et étudiants locaux. Car, ils ont un rôle de cheville ouvrière dans l'émergence économique de notre pays. Les domaines-cadres à cibler pour ces échanges pourraient englober: l'économie et la gestion des ressources naturelles (agro-sylvo-pastorales, forestières, maritimes et hydrauliques, le management stratégique, l'automatisation, les ponts et chaussées, les mines, les TIC, etc.
Que le gouvernement organise une rencontre annuelle à Paris, New York, Montréal, Pekin, Généve, Moscou, etc. avec toute la communauté j'allais dire l'intelligentsia Sénégalaise résidente. Et qu'auprès de chaque Ambassade Sénégalaise à l'étranger, le chargé d'affaires culturelles et éducatives puisse convoyer au MAE les renseignements pertinents relatifs au cursus de chaque étudiant (Sénégalais)... Dans cette meme veine, il se chargera de compiler (ramasser) toutes les thèses soutenues par les étudiants et les convoyer au pays.
Pour la petite et triste histoire, j'ai regardé un documentaire consacré au bombardement nucléaire US de Hiroshima et Nagasaki, je fus trop contrasté de voir un diplomate d'un pays étranger fouiller parmi les cadavres et couper la tête d'un mort, qui l'a mise dans un seau et est disparu avec. Pour certainement pour effectuer des recherches sur les composantes chimiques nées de la déglagration de la bombe. Car, son pays, pour assurer sa propre sécurité, doit pouvoir se doter de cette bombe. Je connais ce pays, mais je me tais ici volontiers. Question: y a-t-il au Galsen un diplomate prêt à agir pour la sauvegarde et la sécurité de notre pays?
Encore bravo!
un Sénégalais du Canada.
Avis
En Octobre, 2016 (06:10 AM)Avis
En Octobre, 2016 (06:10 AM)Avis
En Octobre, 2016 (06:10 AM)Participer à la Discussion