La région de Ziguinchor (sud) a su sauvegarder son écosystème particulier, faisant de cette zone méridionale la plus riche du Sénégal en termes de conservation des zones humides, malgré la crise à laquelle elle se trouve confrontée depuis 1982, consécutive à une rébellion armée, a révélé, lundi, le coordonnateur du processus d'élaboration de la politique nationale de gestion des zone humides, le commandant Abdou Salam Kane.
''Tout Ziguinchor est une zone humide. Il y a une frange maritime très riche, le fleuve Casamance et tous les affluents connexes. C'est la zone la plus riche du Sénégal en termes de biodiversité, de zones humides, de ressources et de conservation'', a-t-il dit à l'ouverture des concertations zonales pour l'élaboration de la politique nationale de gestion des zones humides au Sénégal.
Ces concertations qui prennent fin mardi ont regroupé des participants venus des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou.
''C'est une région qui est en état de crise. Cet état de crise a permis de sauvegarder beaucoup d'échantillons représentatifs de cet écosystème particulier'', a-t-il révélé.
Selon lui, l'objectif des concertations nationales, c'est de disposer d'un plan d'action quinquennal sur les orientations en matière de gestion et de conservation des zones humides au Sénégal.
L'utilité des zones humides consiste à ''asseoir les bases de développement de toutes les activités productives'' tels que l'élevage, l'agriculture, la pêche et les activités minières, a dit le commandant Kane.
Pape Momar Wade, le coordonnateur de programmes à Wetlands International, a de son côté révélé que des études thématiques portant sur plusieurs aspects ont été réalisés par le Centre de suivi écologique dans le cadre du processus d'élaboration de la politique nationale de gestion des zones humides.
Il a précisé que les chercheurs ont pu percevoir sur une période de 40 ans (1972 à 2012), les changements opérés avec le temps sur les 6 différentes zones écogéographiques du Sénégal.
''Il s'agira de faire le listing de toutes les zones, de voir un peu quelle est la vocation des populations et l'importance que l'État accorde à ces zones-là. Cela nous permettra à l'issue du processus d'élaborer un plan d'action qui sera un peu la base opérationnelle de cette politique nationale'', a expliqué Pape Momar Wade.
A propos de la région de Ziguinchor, les études thématiques ont révélé beaucoup de contraintes dont l'intrusion du sel dans les terres rizicoles, a-t-il indiqué.
''Les aspects de sécurité constituent peut-être un aspect positif, peut-être qu'il n'y a pas eu une très grande pression sur les ressources naturelle'', même en comptant avec "des activités délictuelles dans certaines zones de non-droit'', a-t-il dit.
M. Kane a souligné que les études ont montré aussi des zones conversion avec la transformation des forêts en zones de cultures.
3 Commentaires
Casa Lion
En Octobre, 2013 (18:58 PM)Faux Et Faux
En Octobre, 2013 (21:02 PM)- un Rapport FAUX : toutes les zones rizières et marécageuse de cette région en dehors de quelques unes à proximité du fleuve Casamance et du seul margot dit de "Ba¨la" sont atteintes de salinité et complètement sèches entraînant la disparition des mangroves comme on peut aisément le constater le long des axes routiers Bignona -Ziguinchor et dans toutes les zones de riziculture en bordure du marigot Soungrougrou dans la partie en limite avec la Gambie au nord-est et nord-ouest où il n'existe plus de point d'eau.
- un rapport mensonger gravement : en effet c'est très faux et dangereux de dire que c'est grâce à la rebelion (hypocritement désignée '' situation de crise')' que ces espaces ont été sauvegardées; en effet l'occupation des forêts et autres zones d'espèces rares par ces indépendistes qui s'y retranchait a empêché les interventions pour lutter contre ce phénomène de déserification; donc situation empirée par ces rebelles qui en plus ont permis à certains pays limitrophes (Gambie, Guinée B) qui les protègeaient d'endomager les forêts, les espaces rizicoles où existaient des espèces rares parfois dites plantes médicinales.
-rapport discriminatoire : c'est encore une ruse pour ne pas alouer des crédits pour ces uniques zones potentielles de tout le pays en avançant cet argument qui isole la Casamance depuis bientôt 30ans ; c'est évidemment cet isolement en particulier de cette partie très riche qui est à l'origine de la dégradation de l'environnement qui continue de rester à la merci des brigands de la Gambie, de la Guinéee Bissau.
Erreur- Ely
En Octobre, 2013 (22:44 PM)Cependant il me semble que toi aussi tu commets une grosse et dangereuse erreur de laisser croire que les autres sénégalais (en particulier ceux du Nord) ne sont pas intéressés par la Casamance: je suis wolof avec une épouse Sané et je connais des centaines de couples de ce mixage et en plus j'ai personnellement rarement rencontré des gens non intéressés par ce GRENIER du Sénégal voir de l'ex-AOF comme d'ailleurs tu le décris. Il y a donc une large majorité de nordistes qui adorent cette région la plus belle du pays.
Il faut peut-être avoir le courage de dire que les octones eux-mêmes manquent de courage pour prendre en main leur région comme ils se passe à ce jour sur les 2 autres régions de Casamance(Kolda, Sédhiou) et comme ailleurs à ce jour (Tamba, le Baol, ...) . Cette partie de la Région de Ziguinchor que vous décrivez parfaitement bien est peuplée en majorité de diolas ET hélas il y a lieu de voirque cette cohabitation ou fraternité entre diolas a des réalités parfois méconnues ( sur divers plans) échappent de ceux qui pensent que ces diolas sont "solidaires entre eux " pour pouvoir se rassembler comme au Sine saloum, à Sédhiou et Kolda (désormais) ou Tamba, ...
J'ai vu naître en France, USA, ... des centaines voir des milliers d'associations diolas (de quartier, de village,département , ... puis de noms de famille ou autres, mais hélas aucune n'a pu réaliser quoique soit d'efficace et d'avenir sinon que le temps passé à manger, danser et du bavardage inutile; et maintenant s'ajoutent des cérémonies religieuses qui semblent parfois étouffer ou nier leur propre cultures ou civilisations profondes pourtant si riches : savez-vous qu'en pays diola les tombeaux (pyramides) comme les éroglyfes trouvent étrangement leur ressemblance en vrai pays diola. C'est dommage.
J'observe d'ailleurs que ces temps-ci un certain Malik S lance une excelente d'un large regroupement de la Diaspora de cette Région pour gérer en partenariat public-privé le programme des infrastrucrures rurales de cette partie immensément riche: hélas je n'ai non plus constaté encore d'intervenants d'origine pour un tel partenariat qui existe presque dans toutes les régions du pays et dans des pays de la Région car c'est à la fois l'outil efficace du développement bien contrôlé et bien suivi ICI ET LA et par TOUS : Citoyen et politicien
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