Le groupe rencontre et études sur l’islam (Greis), dans le cadre de ses activités annuelles, a organisé mercredi 27 mai, une projection du film de Angèle Diabang Brenner sur le thème « Femmes et Islam ». Une occasion durant laquelle le public a eu à vivre des sentiments partagés sur la conception de la pratique de l’Islam de la Sénégalaise.
Le groupe rencontre et études sur l’Islam (Greis) qui se veut une structure de réflexion sur la société sénégalaise a organisé mercredi 27 mai, à l’amphithéâtre de l’Ebad une projection de film sur thème « Femmes Sénégalaises et Islam ». Un court-métrage au cours duquel le public a eu droit aux confrontations argumentaires des personnages (femmes et filles voilées ou non) par rapport à leurs conceptions sur des sujets marquants tels que le voile, le jihad, la sharia la modernité et l’identité de la femme Sénégalaise. Si certaines filles et femmes ont défendu fermement l’idée selon laquelle l’islam doit être pratiquée selon ses recommandations, autrement dit la prière journalière, jeûner pendant tout le mois de ramadan, porter le voile, d’autres par contre arguent le contraire.
Selon Mame Marème Kara, le Sénégal compte tenu de sa diversité religieuse et confessionnelle se doit de préserver ces valeurs. Parce que, explique-t-elle, « le port des vêtements serrés, laissant apparaître les parties intimes n’est nullement une pratique africaine. A en croire cette chanteuse de reggae, la majorité de jeunes filles et certaines femmes ont fait une fausse copie de l’habillement occidental » Deux filles (Thiané), voilées de la tête aux pieds et par ailleurs, personnages dans le film se sont montrées plus radicales par rapport à la non applicabilité de la loi islamique dans la façon dont les jeunes sénégalaises se comportent sur le plan vestimentaire. De leur point de vue, un bon fidèle musulman c’est celui qui se soumet aux prescriptions du livre saint.
Un argument balayé d’un revers de main par d’autres jeunes femmes qui estiment plutôt que la croyance en Dieu ne se résume pas au port du voile ou d’habits qui laissent apparaître l’appartenance religieuse d’une personne. « Je suis désolée, il m’arrive des fois que je ne fasse pas ma prière, je reste tout le mois de ramadan sans jeûner même un jour. Je pense qu’il faut nuancer. La religion c’est aussi le partage, la compréhension entre les individus, le pardon, des valeurs essentielles dans notre société qui sont sur le pied de s’évaporer » souligne Khady Sylla.
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