Le cinéma sénégalais attendra encore deux ans pour espérer décrocher l’Etalon d’or de Yennenga. Samedi soir, c’était la déception totale au sein de la délégation sénégalaise (fort nombreuse avec plus de vingt personnes) après la proclamation du palmarès. Le seul long-métrage en compétition officielle, « Les feux de Mansaré » de Mansour Sora Wade, n’a reçu que le Prix de la meilleure... affiche. Une enveloppe d’un million de francs CFA et un trophée ont été remis au cinéaste sénégalais.
Maigre consolation pour un cinéma qui fut, naguère, l’un des meilleurs du continent et qui est comme englué dans d’inextricables difficultés. Face aux « ogres » sud-africains et maghrébins dont les productions sont de qualité bien supérieure aux nôtres, il ne fallait pas espérer plus.
Pourtant, le jeune comédien Ibrahima Mbaye, qui a joué dans trois films en compétition (« Les feux de Mansaré », « Ramata », aux côtés de Katoucha, et « L’absence » de Mama Keïta) aurait bien pu décrocher le prix du meilleur rôle masculin, car il est bourré de talent. Heureusement que, lors des prix spéciaux décernés vendredi, le film « Et si Dieu avait quitté l’Afrique ? » du cinéaste et musicien sénégalais Musa Dieng Kala (établi au Québec) a reçu la distinction du meilleur documentaire décernée par la Bank of Africa et qui est d’une valeur de deux millions de francs CFA. Heureusement, sinon le septième art sénégalais serait rentré presque bredouille de Ouagadougou... Comme d’habitude ?
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