En Allemagne, un vote de routine pour renouveler le patron du groupe parlementaire conservateur au Parlement, un fidèle d'Angela Merkel, s'est achevé mardi 25 septembre par un échec inattendu et cinglant pour la chancelière.
« Le début de la fin », « la défaite de Merkel », « la grande coalition n’a plus d’avenir ». La presse allemande de ce mercredi commente sans détour l’échec sévère subi hier par la chancelière.
Le groupe parlementaire CDU/CSU au Bundestag votait pour renouveler son patron. Angela Merkel avait avec verve plaidé pour son fidèle parmi les fidèles, Volker Kauder, qui, depuis l’arrivée de la chancelière au pouvoir il y a 13 ans, tient d'une main ferme les troupes conservatrices au Parlement. Les responsables chrétiens-sociaux bavarois, membres de ce groupe parlementaire avaient aussi soutenu cette candidature.
Mais pour la première fois, un challenger était aussi candidat. Personne ne lui donnait une chance de l’emporter. A l’arrivée, c'est pourtant bien Ralph Brinkhaus qui a été élu.
Cet échec d’Angela Merkel illustre une fois de plus sa perte d’autorité. Lundi matin, elle s’était excusée pour sa gestion de la crise gouvernementale autour du sort du patron du renseignement intérieur au cœur d’une polémique de collusion avec l'extrême droite. Avant l'été, la grande coalition qui s’est mise laborieusement en place au printemps avait déjà été marquée par un mois de psychodrame autour des propositions du ministre de l’Intérieur Horst Seehofer sur l’immigration.
Avec un contrôle moins serré sur son groupe parlementaire, un relais et un centre de pouvoir essentiel, la gestion des affaires pour la chancelière risque de se compliquer.
1 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2018 (13:17 PM)Participer à la Discussion